Mais sans doute est-ce trop personnel pour que chacun se livre vraiment... La pudeur n'est pas une barrière facile à franchir.
" Le bâtiment qui se cabre à 45° et qui coule par l'arrière, le sifflement continu de la chasse HP qui secoue tout le bord, l'eau qui monte à hauteur d'homme et qui noie les moteurs que l'on disjoncte." ___ Comment oublier çà ?
Et après :
Désemparé, encore semi immergé... mais en surface !
La vérité qui s'impose : la catastrophe a été évité d'un cheveu... le salut ne venant que du largage des plombs ; la dernière cartouche !
Et pour toujours :
- Des images qui reviennent en boucle... et des questions que l'on refuse de se poser pour ne pas avoir à y répondre :
- Combien de temps à durer le calvaire des autres, ceux qui ne sont pas remontés ?
malgré qu'ils aient fait les mêmes gestes de sauvegarde... mais probablement juste quelques secondes plus tard.
J'ai navigué après avec un électricien de l'Eurydice qui était en congé le jour de sa disparition.
Malgré sa volonté, il n'a pas pu rester aux sous-marins... La nuit il faisait des cauchemars dont personne ne lui a jamais demandé la trop évidente teneur...
Le soutien psychologique n'était pas encore de mode à l'époque et Chicago n'a fait que ce qu'elle pouvait.
Dommage.