Nenesse (mes. 786) nous fait remarquer que sur les clichés exposés plus haut, la *colonne* est déjà à sa place devant la Majorité Générale et la tour de l'Horloge.
Elle trône là depuis 1833, bien avant la construction du pont Impérial, futur pont National... mais toujours et éternellement pont de Recouvrance.
Ce pylône virilement dressé (7 mètres-12 tonnes) est en fait un canon géant pour l'époque qui défendait le port d'Alger des envahisseurs.
Trophée de guerre conquis par l'amiral
Duperré après la chute du port barbaresque et amené à Brest.
Appelée "
Baba Merzoug" de son nom arabe, cette arme de destruction massive devint
"La Consulaire" en souvenir du consul de France, placé devant le canon et déchiqueté en 1683 en représailles du bombardement de la citadelle par l'amiral
Duquesne.
L'Algérie demandant la restitution de cette antique pièce d'artillerie, et l'ouvrage ayant une forte connotation colonialiste qui n'est plus d'actualité, il n'est pas impossible que
"Baba Merzoug" retrouve un jour sa patrie d'origine.
Une autre solution qui parait plaire au plus grand nombre des 2 côtés de la Méditerranée serait de transférer le monument en un endroit où il pourrait être mieux mis en valeur
(Bd Jean Moulin par exemple), sur une parcelle du territoire national qui serait cédée à l'Algérie comme l'est aux USA l'emprise du monument américain du Cours Dajot.
L'Algérie redeviendrai ainsi propriétaire de son bien qu'elle prêterait à la France, la Marine se chargeant de l'entretien.
Épilogue particulièrement séduisant pour cet édifice quasiment invisible au public car engoncé dans l'arsenal entre grues et parkings.
Sans compter qu'en cas de restitution, il ne nous resterait que le socle et les bas-reliefs, en plus du coq gaulois qui parade pour l'instant tout en haut sur la gueule du canon.
Cette chute de 7 mètres risquerait de lui érailler le cocorico !...