Extrait de l'histoire de la Marine (tome 2).
Dixmude, l'Yser, Ypres, Saint Georges, noms qui évoquent l'héroïsme et le sacrifice de ceux que les allemands avaient surnommés "les demoiselles au pompon rouge" en raison de leur bonnet et aussi de la jeunesse de la plupart des recrues.
En septembre 1914 naquit sous les ordres du contre-amiral Pierre Ronarc'h la première brigade de fusiliers marins, forte de 6000 hommes.
A ces marins, on donna le sac, la grande capote de l'infanterie et des vareuses sans col, on leur laissait le béret.
Leurs chefs furent des officiers de marines, ils restaient des marins.
Le 8 octobre 1914, la brigade embarque dans des trains régimentaires pour Dunkerque où elle doit finir de s'organiser.
Ordre lui parvient en cours de route de poursuivre vers Gand, pour aider le mouvement de replis de l'armée belge.
A Melle, dans la boucle de l'Escaut, elle à son premier combat, sa première victoire, elle se bat, ensuite, en retraitant vers l'Yser.
A Dixmude, le 16 octobre, elle reçoit l'ordre de tenir coûte que coûte, quatre jours en attendant l'arrivée des renforts.
Il faut permettre aux trains belges de passer et donner aux renforts de l'armée du Nord le pemps de se masser derrière l'Yser.
La brigade tient près de quatre semaines, jusqu'au 10 novembre, seule.
Les renforts arrivés le 4 novembre seulement, ont dû repartir presque aussitôt; 6000 marins, épaulés sur leur gauche par 5000 belges ont contenus pendant 25 jours, sur la rive droite de l'Yser, la poussée de trois corps d'armée allemands.
Voici une aquarelle de charles Fouqueray.
Dernière édition par le Dim 4 Fév 2007 - 16:09, édité 1 fois