par Roger Tanguy Ven 21 Fév 2020 - 13:47
Il ne faut pas confondre enquête en vue d’un mariage et enquête en vue d’une habilitation à en connaître (informations sensibles) où d’un emploi particulier.
L’une et l’autre relèvent certes de la même démarche (protéger l’institution - la Marine) mais là s’arrête la similitude.
J’ai fait signer, au moins deux fois, des autorisations de mariage à mon pacha en l’absence d’enquête (j’avais évidemment d’autres arguments à faire valoir). Les règles ont été assouplies en 1972, ce n’est pas sans raisons.
Par contre l’habilitation est autrement plus sérieuse et là, rien ne change. Elle vise à protéger l’institution bien sûr mais aussi l’individu. Lui confier des "secrets" peut le mettre en danger. Est-il en situation d’affronter un risque éventuel ?
Quelqu'un, ci-dessus, parle d’un délai de trois mois d’enquête. J’ai connu un PM secre, bien sous tous rapports, qui a dû attendre la fin de l’enquête, qui a pris 9 mois, pour enfin occuper l’emploi pour lequel il était désigné.
Être habilité secret défense ne suffit pas toujours. Selon les emplois, il y a des tas de "nuances", Diamant, Rubis, Cosmic, etc …. se rapportant à des fonctions particulières (et justifiant éventuellement complément d’enquête).
Cette précision apportée, revenons aux fondamentaux : les autorisations de mariage.
Dans mon livret de famille, il est écrit :
autorisation du capitaine de vaisseau commandant la base de Brest. Si quelqu’un veut retracer ma carrière un jour à partir de cette information, il ne va pas être de la classe. Le secrétaire de mairie a "bouffé" un bon morceau de l’appellation.