Noel
pour traverser la rade ils prennent les navettes civiles qui etaient gratuites sur presentation du badge mais depuis peu de temps les marins payent leur billets comme tout le monde (tout fout le camp)

J' ai retrouvé celles-ci ;

Le PC BASE NAVALE, ex : DP.





Et à l' interrieur :

Bien que ces photos aient été prises par mon vieux copain René BAIL à Oran et datent de 1959, voici pour les anciens du 700 ch «PLATANE» quelques images pour ranimer leurs souvenirs :

Spoiler:

Bebert49 : la 3ème photo est je crois une pompe pour scaphandrier. J'ai eu l'opportunité de connaître un des derniers scaphandriers de la DP Toulon, le regretté Vivelesperance.
Pierre Bonnerue, sur tes photos on voit que le Platane était encore équipé d'une antenne filaire et utilisait donc l'onde de port HF sur 1897 kHz !

Mon cher GAUQUELIN, le remorqueur étant encore «neuf», j'ai assisté à l'installation du poste émetteur-récepteur, mais bien qu'ayant souvent utilisé la radio, je serais bien incapable de te dire sur quelle fréquence elle fonctionnait. En tous cas, elle nous était très utile, notamment dans la grande rade de Mers-el-Kébir, ou lorsque nous sortions au large pour le mouillage de munitions périmées avec les gens de la pyrotechnie.

Début 1960 nous nous sommes déplacés à Mostaganem, où étaient conduits des essais de pose d'un tronçon de gazoduc. A l'époque, la solution d'alimentation de l'Europe en gaz saharien par un gazoduc sous-marin ralliant la côte algérienne à la côte espagnole était à l'étude. Finalement, la solution adoptée fut l'utilisation de navires méthaniers transportant le gaz liquéfié. Le «PLATANE» sortait donc en mer et la radio était indispensable.

La rade de Mers-el-Kébir était soumise aux vents dominants de sud-ouest venant de la terre entre les djebel Santa-Cruz et Santon, ce qui provoquait un fort clapot, alors qu'à l'extérieur la mer était calme. Si lorsque nous étions en mouvement nous étions appelés à intervenir rapidement sur un incident ou accident quelconque (notamment incendie), la radio était nécessaire. Une fois nous avons dû appeler une ambulance pour nous attendre à quai afin de récupérer un margat du bord, récemment muté de Bretagne, qui faisait une crise de délirium ; il avait dépassé la «dose maximum prescrite». L'équipage était mixte, les gens du pont étaient des marins DP mais n'étaient pas permanents, alors que les mécaniciens, permanents, provenaient du service général, les matelots étaient sous période légale et se tapaient 27 mois à l'époque. Le patron en titre était un second-maître DP pied noir oranais, excellent manœuvrier, avec qui j'entretenais des relations amicales. En 1962 j'ai appris son suicide à la base, désespéré de constater qu'il allait devoir quitter le pays où il était né et où sa famille, d'origine espagnole, était établie depuis des générations.

Je l'ai déjà écrit plus avant, mais par la suite à la DP de Mers-el-Kébir, nous avons reçu deux autres 700 ch, le «BALSA» et le «LATANIER» qui, comme le «PLATANE», ont dû être rapatriés sur la DP de Toulon.

Bonjour,
Merci de nous faire partager vos souvenirs de ces petites unités souvent méconnues.
Joli ce dessin d'insigne du Platane.
amitiés
Douzef

merci daniel, pour les photos..
des sacrés engins ces 700ch,pour moi ça etais le PIN,mais je te l ais déja dis.
l escadre noire en 80.



le PLATANEau centre je pense

pour noel j ai bien connu le scaph....

Pour DOUZEF :

Cet insigne est inspiré de celui que j'avais dessiné et gravé sur linoléum pour en faire un cachet. J'avais également gravé un autre cachet qui était proche de celui qui figure en rouge sur les photos, mais la gravure était moins précise, bien sûr. J'avais beaucoup de demandes de cachets gravés qui avaient la particularité de ne pouvoir être exactement reproduits.

Pour KÉKÉ29 :

Les premiers 700 ch avaient une passerelle de forme quasi «cubique» qui s'apparentait à celle du remorqueur que tu penses être le «PLATANE» sur ta photo.

c est bien ça daniel.
le PIN etait de 57.

La reproduction informatique du cachet. Pour l'apposer sur un document, il suffit de déclarer que la couleur blanche est transparente :

Je ne connais pas le type d'émetteur récepteur HF dont étaient équipés les remorqueurs avant l'installation de la VHF radiomaritime. Si quelqu'un a ce renseignement, j'en serais ravi !
quel fut le destin du Balsa ?

Voici les caractéristiques générales des remorqueurs de 700 ch de première génération du type «Hêtre» (Pin, Chêne, Peuplier, Platane, Balsa, Latanier, etc) :


• Le moteur de propulsion était un diesel V12 MGO de 700 ch suralimenté par turbo-compresseur, qui se lançait par air comprimé sur 6 cylindres. Il entrainait une dynamo 24 Volts CC pour charger les batteries et un compresseur d'air débrayable pour gonfler les bouteilles d'air de lancement. J'ai connu deux types d'embrayeur-inverseur : hydraulique à cônes métalliques (bronze) multiples MESSIAN sur le «PLATANE» et MASSON avec disque d'embrayage garni de Ferrodo sur les «BALSA» et «LATANIER». Le sens de rotation du moteur était différent selon l'équipement MESSIAN ou MASSON. L'embrayage MESSIAN était brutal et demandait du doigté lors des manœuvres, contrairement au MASSON qui était plus progressif et donc plus souple.

• La pompe à incendie principale était entraînée par un moteur diesel HISPANO-HERCULES 6 cylindres de 120 ch.

• Un troisième moteur diesel auxiliaire ASTER monocylindre de 11 ch (lancement à la manivelle) entraînait une dynamo 24 Volts CC pour charger les batteries, un compresseur d'air débrayable pour charger les bouteille de lancement du moteur principal, une pompe à incendie secondaire débrayable, qui par un jeu de vannes, pouvait être utilisée comme pompe de cale. Je lui avait ajouté une dynamo 110 Volts CC pour alimenter un second réseau électrique que nous avions installé afin de faire tourner un frigo acheté d'occasion et modifié en 110 Volts CC, un brasseur d'air et un éclairage plus performant. Ce réseau était raccordé au courant de terre 110 Volts CC lorsque nous étions au ponton de la DP Mers-el-Kébir.

L'équipement en matériel d'incendie était riche, tant en manches souples type «pompiers», avec raccords de 75 sur la pompe principale (4 bouches à incendie et une lance monitor sur pied au-dessus de la passerelle, ainsi que 2 de 45 sur la pompe secondaire. Nous avions toute une variété de lances à incendie jet plein-jet diffusé et deux lances avec liquide pilote afin de produire de grande quantité de mousse pour les feux d'hydrocarbures. J'organisais régulièrement des exercices pour que l'équipage soit particulièrement performant en cas de gros problèmes.

J'avais légèrement augmenté le régime maximum du moteur principal (dans des limites raisonnables) pour obtenir une meilleure vitesse du navire. J'avais fait installer des cannes thermométriques sur les sorties d'échappement pour contrôler la charge des cylindres, sachant que la limite maxi de température d'échappement ne devait pas excéder 450° C. Ce contrôle de température était important en cours de remorquage par mauvais temps, ou lorsqu'il fallait décoller du quai de la jetée de Mers-el-Kébir un gros navire avec une forte prise au vents dominants, tel un porte-avions.

Noel a cette epoque c'était sans doute des TRBM3

Oh non, facilelavie, la VHF radiomaritime est arrivée, je crois, dans les années 60 et le TRBM3 est apparu en 1971/72. Je penche plutot pour un émetteur/récepteur genre TCS.

Pour TUR2, une photo ( triste ) la Morgane en attente.



vue d' ensemble ;



Certains reconnaitrons peut etre le remorqueur à l' arrière.

De quand date cette photo de la Morgane ?

De trois semaines, environs.

pour le 250ch,je pense que c est la Mesange avec ça passerelle inclinée vers l avant

le nom de la barge ou est accosté le Morgane ne serait pas "minirem"

BARGE ANTI POL? me souvient plus

Je pense Gilbert que tu as raison; quand j'étais sur RHM, nous sommes allés la chercher du côté de la fosse d' Ouessant où elle mouillait des choses pas très sympas pour la ramener en remorque à Brest car elle était en avarie. A une époque , on la voyait devant la porte du B10 ou à l'île Longue. Je ne savais pas qu'elle était descendue à Toulon

Jobic
je ne savais pas non plus qu'elle était descendue dans le sud.sans doute a la suite des SNA, sur un tcd?.mais je ne me rappelle pas de son départ
je crois qu'elle récupérait des eaux "un peu sales" a Brest et peut-être a Toulon aussi

Oui cela aussi plus d'autre schmilblicks qui brillent la nuit et qui trempent au large d' Ouessant dans la fosse à munitions

Elle a pu descendre seule à Toulon car elle avait une propulsion

Bonjour,

je suis a la recherche d’un historique de la DP de Toulon de l’après guerre jusqu’à son appellation actuelle SMP (les dates de changements de noms m’intéressent particulièrement).
De même l’histoire des marins des ports m’intéresse aussi en particulier la réforme qui à conduit à la disparition de ce corps.

Je fais ces recherches dans un cadre universitaires et toutes les infos sont bonnes a prendre.

J’ai ouvert un sujet dans la section recherche.