Et enfin ce mois de juillet 1967, 15 jours de perm pour Tahiti, et ce pendant les célèbres fêtes du 14 juillet de Papeete. Pour la plupart, nous ne connaissions pas Tahiti sauf de part les photos des collègues qui étaient déjà parti en perm là-bas, et nous étions vraiment excités.
Départ de l’ Aérodrome de Muru, sur un vieux DC6 avec comme hôtesse de l’ air un vieux chibani (pour nous) maître d’hôtel. Les hôtesses avaient disparues l’ année précédente, car de trop nombreuses mains se baladaient sur le postérieur de ces dames. Il faut dire que nous avions tous moins de 20 ans, et en pleine montée de testotérones…
J’ inaugurai ce jour là mon premier vol, car effectivement, je n’ avais jamais pris l’ avion de ma vie, et que de sueurs froides, quand lors des passages dans les grains, je voyais les ailes de ce bon vieux DC6, battrent comme les ailes des goèlands, quand nous retombions dans le trou d’air.
Arrivée sur l’ Aéroport de FAAA sous une pluie battante, direction l’ hôtel Matavaï, avec piscine et, et faré individuel (n’oublions pas que nous avions 5 mois de salaire à dépenser).
Pendant les premiers jours, nous avons fait connaissance avec cette merveilleuse île (à l’ époque !), tour de l’île en taxi, plus grands restaurant de Papeete, sorties tous les soirs , au Queen’s, Pitaté, Whisky à Gogo, le Lafayette etc..etc…
Les préparations des fêtes du 14 juillet se terminaient, et les festivités allaient bientôt commencer.
Le port de Papeete à cette époque, avait très peu de bâtiment en dur, et étaient le fief des chinois, à qui appartenait la plupart des commerces, et plus d’une centaine de cabanes en bois faisant office de débits de boissons, étaient mises en place le long de la mer le temps des fêtes, qui je le rappelle duraient un mois.
Le jour du 14 juillet, nous avons fait une grande tournée des grands ducs, en draguant les tintos et européennes (au début) et tout ce qui bougeaient quand nous avons commencé a avoir dépassé la dose prescrite de whisky.
Moi qui n’ avais jamais bu de ma vie de l’ alcool, je commençais à être proche du coma éthylique, et je me suis endormi le nez dans les bras, serrant jalousement une bouteille dans mes mains.
Hé bien je n’ ai jamais su comment je suis rentré à l’ hôtel, ni ce que nous avions fait après, mais au petit matin (12h00), je me suis réveillé avec une tahitienne de près de 70 ans dans mon lit, que paraît-il j’ avais ramassé au La Fayette. Depuis ce jour, je n’ ai jamais racheté la marque de Whisky que j’ avais bu , et je peux dire que j’ ai toujours en mémoire l’ odeur de cette marque.
Dernière édition par Fanch 56 le Mar 23 Nov 2010, 07:43, édité 2 fois