Que d'évennements pendant ces missions Oliant !
A vrai dire on se mélange un peu les pinceaux tant elles ont été nombreuses, bien sur, l’événement marquant fut l'attentat de Drakkar et ses conséquences.
Mais le défilé en ligne de file passant devant Beyrouth avant de regagner Toulon avec des bâtiments civils, Esterel de transport, Port Vendres de ravitaillement reste dans les mémoires.
Un échange de Prisonniers, de nuit du coté de Tripoli, des embarcations s'approchant trop près du PA à notre gout (Duquesne), le Pacha a failli ouvrir le feu, nous n'étions pas informé, échanges vifs en UHF cryptée !
Le raid sur la Bekaa, et les super étendards qui rentrent à bord.
L'escorte, comme disait PAT de Arafat, quelque part en Méditerranée ; je crois qu'on est passé pas loin de la Crète.
La visite, le long du bord d'une embarcation des forces Libanaises (lesquelles?), et l'air assuré de son équipage, rigolard même, bardés d'armes,sans complexe, à coté de notre mastodonte.
Les fruits embarqués par les commis, je me rappelle surtout des pamplemousses et de fraises chargées de sable.
Les tirs la nuit entre les 2 immeubles encore debout du coté du Ras Beyrouth, on aurait dit un arc électrique...
Ce bateau Français voulant entrer dans le port et asticoté par 2 vedettes Israéliennes, ça a été chaud, cette fois là, le Pacha, à la Passerelle "Attendez mon ordre pour tirer", les 2 vedettes menaçantes, sur lesquelles on a braqué tout nos télépointeurs.
Ça a été leur tour d'avoir chaud !
Nos camarades Commandos sur le port, qui de temps en temps, venaient à bord et en profitaient pour dévaliser la coop de tout ce qui était confiserie.
Cet obus qui est tombé devant notre étrave (pas trop près heureusement), je crois qu'un de nos remorqueurs (RHM) s'était fait allumé.
Toutes ces escales à Larnaka, on aurait dit une baie Française.
L'annonce de l'assassinat de Béchir Gemayel, lors de notre retour, obligeant un bâtiment de l'escadre à faire demi-tour.
Tous ces noms qui nous sont devenus familiers, Djounieh, Ras Beyrouth, Tripoli, Bekaa, Sabrah, Chatila et autress,
Oui, il y avait de quoi s'occuper, pauvre ville, pauvres peuples.
Cordialement.