Mardi 7 janvier 1986. Réception de couverts officiers chez CHRISTOFLE à 8h.
Jeudi 9 janvier 1986. A Saint Etienne société BRILLE. TGV à 7h. Au retour je m’arrête à TONNERRE à 21h40 et je rentre chez moi.
Ensuite, je range le bureau, trie les prélèvements à partager ou à détruire.
Mon remplaçant un Premier Maître mécano, (je n’ai pas son nom) commence les missions avec le commissaire OGOR.
Mercredi 29 janvier 1986, Pot de 17 à 18h au bureau avec le C.G. HUILLE et les deux adjoints.
Jeudi 30 janvier 1986, je suis invité à déjeuner par le Major cuisinier de la Pépinière.
Le soir pot dans la chambrée avec les collègues.
30 janvier 1986 Dernière soirée , dans la Marine Nationale au Centre Marine Pépinière, 15 rue de Laborde - Paris 8e, pot d'au revoir dans la chambre.
De gauche à droite : P.M fourrier ?(Rospez 22) - M.P. mécan LE VEN (Ploubalay 22) - M.P. secrétaire (gestionnaire personnel sous marinier) - en veste noire ? - P.M. secrétaire LE BRAS -
l’auteur du pot -
M.P. mécan même promo de maistrance LEMIGNON Joseph - en tenue kaki ? - P.M. mécan ? - M.P.
mécan LE VEY Emile (Lannion 22)
12 février 1986 reçu le « certificat des services militaires »
Cette affectation, dont je ne soupçonnais pas l’existence, était convoitée par des gars qui ne voulaient plus naviguer ou en fin de carrière. Beaucoup étaient là au moins depuis 10 ans.
Il ne fallait pas compter sur la générosité des Commissaires, lors de la notation, et espérer monter en grade. On touchait une indemnité de surveillance (1,02F/j) et à cela s’ajoutait des frais de déplacements (restauration et hôtel). Je n’ai pas noté le montant, qui était minimaliste. Si on devait se loger et se nourrir une journée, c’était dans des lieux de premier prix. En final cela arrondissait les fins de mois. J’ai proposé à mon binôme, suivant la destination de rester sur place après notre contrôle, afin de se reposer, car la matinée devait commencer en se levant vers 5h et récupérer le premier train . Pendant le trajet on somnolait. Mais il préférait que l’on rentre même si cela nous faisait arriver au-delà de 23h. On dormira dans le train me disait-il et on économise.
Sur le plan personnel, ce fut une découverte du monde civil. Rien à voir avec le monde maritime où tout est orchestré. On se confronte à un système de marchandage, de beau parleur, de sociétés qui ont pignon sur rue et qui font tout pour vous éblouir afin de conserver le marché et que vous signez la réception.
J’ai commencé à réaliser, que nous marin on ne nous fera pas de cadeau dans le civil. C’est ce que j’ai constaté lors de mon changement de vie à partir du 3 février 1986.
Fin de ma vie de marin d’état.