par SAINT ETIENNE CLAUDE Ven 15 Jan 2010 - 9:57
Michel, Juan de Nova est située dans le canal de Mozambique en son milieu, pour nous sur la route de Tuléar. J'ai pas mal d'anecdotes dessus je les installerai ici après les avoir mises la où tu sais, car elles font parties du retour du La pérouse....Certes pas un atoll au sens propre
En attendant voici comment les premiers Portuguais en firent la découverte, à leurs corps défendant.Je ne sais plus dans quel livre mais nous sommes à l'époque des découvertes et conquêtes pour la future route des épices.Vraisemblablement entre 1510 et 1515.....
Fracassante relation de naufrage contre ce traître et dangereux atoll n’émergeant qu’à marée basse. Ce haut-fond de 30 km de circonférence aurait par le passé achevé quelques centaines de navires cinglant sur son rhumb, par la route intérieure entre Mozambique et Madagascar.
Comme le précise l’introduction, « toute la frontière sud-ouest et sud-est de l’atoll est en effet, sur près de 25 km, balayée par des déferlantes qui, dans un bruit assourdissant, projettent en permanence sur le récif des vagues d’une hauteur moyenne de 3 à 7 mètres. Autant dire que le mouillage et le débarquement sont en ces lieux interdits (p.21) ». Cette géographie maritime n’a pas changé depuis le XVIe siècle comme le corrobore un des Jésuites réchappés : « le récif était escarpé sur ses flancs, la nef s’éventra aussitôt par le milieu, les parties hautes tombèrent d’un côté et les basses de l’autre, si bien que le fond de la coque se disloqua dans la mer, tandis que le tillac, ou pont supérieur, avec la poupe et la proue, s’encastrèrent sur le récif où il n’y avait d’autre terre que des pierres vives de corail tranchant comme des poignards. A marée descendante, on voyait, l’espace d’une heure, apparaître quelques masses solides, qui se recouvraient ensuite. Or notre naufrage advint en ce temps-là, ce qui fut une particulière providence de Dieu. Car si la marée avait été basse, sur un tel obstacle taillé à pic, la nef se serait brisée en mille morceaux et nous aurions tous coulé par le fond, sans que nul n’en pût réchapper. Sans aucun doute les parties hautes n’auraient pu se retrouver posées sur le récif, et les premiers coups de boutoir sur la coque nous auraient tous précipités à l’eau sans remède. Mais Dieu dans sa bienveillance nous octroya le temps de nous confesser tous et d’aider quelques-uns à se sauver (pp.140-141) ».