par Roger Tanguy Mer 29 Nov 2017 - 13:40
A voir les mines crispées des participants à la cérémonie, sûr qu'il faisait froid. Mais, avec l'officier de liaison finlandais, nous avions tout prévu pour réchauffer l'atmosphère : un cocktail avec de l'antigel en abondance dans la forteresse "imprenable" insulaire des cadets de la marine, un sauna à la base navale et un match de handball contre une équipe... féminine. L'histoire ne dit pas si le sauna d'après match était commun.
Ce que je ne savais pas moi-même à l'époque (je venais juste de prendre mes fonctions) c'est que cette forteresse avait été bombardée par la flotte Franco-anglaise en 1854 (guerre de Crimée). Des marins français, à bord d'une chaloupe, amenant avec eux une équipe d'artilleurs, de nuit, avait pu s'approcher de très près de la forteresse et débarquer (et s'implanter) sur un îlot. De là, ils avaient arrosé la forteresse de bombes incendiaires qui avaient occasionné quelques dégâts notable.
L'Amyot d'Inville à quai à Helsinki.
"la cheville ouvrière" de l'escale monte à bord à l'occasion du cocktail du soir.
Nous venions d'arriver en Finlande et nous avions plus de dettes (frais d'installation) que d'économies. Ma femme n'avait pas de manteau (chaud) vraiment digne d'une réception, et ce soir il y allait avoir du beau monde sur ce bateau. Tant pis, ruinés pour ruinés, le matin, nous achetons un manteau de fourrure dans un magasin. Dans la soirée nous repassons devant le même magasin, le même manteau était en solde à 70 %. Misère de misère.
(photos de mon camarade Gégène Arioli.)