Bonsoir à tous,
Je viens renforcer un peu la rubrique de l'aviso Détroyat qui n'est pas très épaisse. Je n'ai pas eu l'honneur de faire partie de son équipage, mais j'y ai fait un stage embarqué de huit jours début 86 pendant ma deuxième année de formation d'officier du CTA Marine à l'Ecole d'administration de la Marine. Ce séjour sur un bâtiment de ce type a été l'occasion pour moi de découvrir ce qu'était la vie à bord d'un petit bâtiment de haute mer. J'y ai acquis une expérience de mer que je n'ai jamais retrouvée dans ma carrière, même lors de mon affectation sur le BSM Rhône. Si ce dernier a pas mal navigué lorsque j'étais à bord, il n'a jamais rencontré les conditions de mer dans lesquelles le Détroyat s'est retrouvé pendant mon stage. Il participait à l'exercice Suroit du 25 février au 4 mars 1986 dans le Golfe de Gascogne, c'est à dire dans un coin et à une période de l'année où la mer peut être un peu dure...
Le Détroyat est ici à quai à Brest à côté de la frégates HMS Leander qui participe aussi à l'exercice Suroit. On remarque qu'il a besoin d'un petit coup de pinceau car il a déjà rencontré des conditions difficiles dans sa mission précédente, mais il n'a pas eu le temps de se refaire une beauté. On aperçoit sur la cheminée de l'aviso la bande noire de chef de flottille. Son commandant est le capitaine de frégate Wybo. J'ai été très bien accueilli à bord et je dispose d'une chambre d'officier-marinier (je suppose) tout à fait à l'arrière du bateau : très bien pour bosser tranquillement sauf que ça va bouger quand même beaucoup, souvent trop pour tenir convenablement un crayon et même tenir sur sa chaise, mais n'anticipons pas ! Je prends mes repas au carré officiers qui est très familial J'y ai retrouvé un EV2 ORSA connu pendant mon stage à la Baille en 84.
Je viens renforcer un peu la rubrique de l'aviso Détroyat qui n'est pas très épaisse. Je n'ai pas eu l'honneur de faire partie de son équipage, mais j'y ai fait un stage embarqué de huit jours début 86 pendant ma deuxième année de formation d'officier du CTA Marine à l'Ecole d'administration de la Marine. Ce séjour sur un bâtiment de ce type a été l'occasion pour moi de découvrir ce qu'était la vie à bord d'un petit bâtiment de haute mer. J'y ai acquis une expérience de mer que je n'ai jamais retrouvée dans ma carrière, même lors de mon affectation sur le BSM Rhône. Si ce dernier a pas mal navigué lorsque j'étais à bord, il n'a jamais rencontré les conditions de mer dans lesquelles le Détroyat s'est retrouvé pendant mon stage. Il participait à l'exercice Suroit du 25 février au 4 mars 1986 dans le Golfe de Gascogne, c'est à dire dans un coin et à une période de l'année où la mer peut être un peu dure...
Le Détroyat est ici à quai à Brest à côté de la frégates HMS Leander qui participe aussi à l'exercice Suroit. On remarque qu'il a besoin d'un petit coup de pinceau car il a déjà rencontré des conditions difficiles dans sa mission précédente, mais il n'a pas eu le temps de se refaire une beauté. On aperçoit sur la cheminée de l'aviso la bande noire de chef de flottille. Son commandant est le capitaine de frégate Wybo. J'ai été très bien accueilli à bord et je dispose d'une chambre d'officier-marinier (je suppose) tout à fait à l'arrière du bateau : très bien pour bosser tranquillement sauf que ça va bouger quand même beaucoup, souvent trop pour tenir convenablement un crayon et même tenir sur sa chaise, mais n'anticipons pas ! Je prends mes repas au carré officiers qui est très familial J'y ai retrouvé un EV2 ORSA connu pendant mon stage à la Baille en 84.
- Spoiler:
- L'appareillage et les premiers jours de navigation se font sous un temps tout à fait clément.
Sur cette photo prise vers l'arrière, on voit au premier plan une rampe Exocet et derrière, le lance-roquettes Bofors. Si on y ajoute les tubes lance-torpilles et la tourelle de 100mm à l'avant, on arrive à une puissance de feu étonnante pour un bâtiment faisant à peine 80mètres.
Sur les deux vues suivantes, on voit tout le détail du gréement avec les différentes antennes (Max s'y retrouvera sûrement)
Ici, on voit la passerelle supérieure, bien dégagée mais assez exposée par gros temps compte-tenu de ce que l'aviso est relativement bas sur l'eau. Je me souviens avoir regardé à travers le hublot arrière de la passerelle (on l'aperçoit derrière les éléments orange du premier plan) alors que nous étions en pleine "piaule". La densité des embruns était impressionnante : on apercevait à peine le gréement juste derrière.
Pour le moment toutefois, le temps est assez beau pour envisager un ravitaillement à la mer avec un grand pétrolier ravitailleur britannique que l'on aperçoit sur notre avant. Un autre aviso vient d'achever son RAM et s'éloigne sur la gauche. C'est probablement le Bouan ou l'Amyot d'Inville.
Nous sommes en approche du PR par l'arrière. On voit que malgré le beau temps, il y a suffisamment de houle pour que l'étrave soit aspergée.
Notre ravitailleur est le pétrolier ravitailleur d'escadre Olmeda de la Royal Fleet Auxilary. C'est un grand navire de 197mètres de long donc plus grand que nos propres PRE qui n'en font que 150. On remarque que l'Olmeda dispose de trois portiques de ravitaillement contre deux seulement sur les navires français de même type. Un Lynx vient de décoller de la grande plate-forme hélico à l'arrière.
L'avant un peu tulipé rappelle celui de nos PRE.
On voit ici la manche à carburant qui glisse vers le Détroyat.
et gagne son emplacement
L'équipe de plage avant est à son affaire sous l'oeil vigilant du commandant en second, le CC Hascoet (en blouson de mer).
On aperçoit sur l'arrière de l'Olmeda une partie de sa drôme : deux canots de sauvetage, ce qui paraît un peu anachronique à côté de nos tonneaux blancs, mais les Anglais, qui sont d'excellents marins, ont peut-être de bonnes raisons... Quant à la première embarcation, cela ressemble un peu à une péniche de débarquement ?
On s'éloigne de notre ravitailleur qui a encore belle allure
mais dont la silhouette trahit un peu son âge (il date de 1965)
Après le RAM, l'équipe de plage arrière rentre le matériel
A suivre
François Chabot