Bonjour les anciens mousses
En découvrant ce forum, que de souvenirs qui me reviennent
Incorpo, coiffeur, habillement... on avait la tête rasée, avec des cicatrices, des coups de tondeuses partout ...
Le premier week end passé avec la musette au lavoir, puis à repasser, avec la planchette 25X25, noircir les les godillots au cirage fondu ... chacun avait sa méthode, on crachait, on frottait, on astiquait, mais fallait que ça brille pour le lundi. Il fallait coudre son ruban, sa jugulaire. On portait les guètres et le ceinturon.
puis le second week end, piqure TABDT, nous étions consignés sans manger pendant un week end, avec un bol de lait !
On potassait le manuel du marin, on découvrait le nom et les silhouettes des bateaux, les spés...
Et venait le premier dimanche en uniforme dans les rues de Brest. On était pas riche, alors on se payait un rouge-limonade ou un demi pression chez Mado.
En 69 les réglements de compte se passaient derrière le bunker de l'armurerie.
Le bunker de l'armurerie, c'est là qu'on percevait les mousquetons marine 1916 bien adaptés pour notre âge et pour le maniement d'armes. Il y avait également une pièce de détente où l'on pouvait écouter de la musique. Sinon on allait chez l'aumonier trouver un peu de réconfort.
Le samedi, on avait droit au foyer, et cinéma, mais-là mef aux anciens qui nous rackettaient.
Je me souviens aussi des "troupes". En arrivant aux mousses, on était pratiquement initié à la cigarette, au début les "troupes" nous faisait tousser, mais on s'y habituait vite. Le zipo acheté à la coopérative devenait vite indispensable. Il y avait les poses cigarettes dans les couloirs des salles de classes. L'après-midi, c'était la distribution de chocolat.
Je me souviens aussi des semaines de service, réfectoire, corvées de patates, factionnaire porte nord, porte sud, planton au pavillon Est, infirmerie etc ...
et puis les sorties sur le Buffle, l'Etoile, la Belle Poule ou encore avirons à Pen Arveur ! ou encore les stages incendie.
ça se passait sur un site à quelques kilomètres du CIN. On apprenait à courrir avec le Fenzy...
Je me souviens des profs, des instructeurs, PM Le Pogam, un bidel pas marrant que tout le monde craignait ... un patron fusco dont j'ai oublié le nom et qui était un peu plus paternel ... et le SM bosco, qui était humain et le dimanche, venait dans les chambrées, gratter la guitare, et nous faire rêver des iles lointaines !
C'était tout ça les mousses, une vie de misère, mais on ne se plaignait pas. On attendait la perm de Noel, de Pâques, et enfin récompense suprême, le galon de matelot et l'insigne de gabier des équipages !