par Invité Mer 13 Nov 2013 - 10:48
(Suite) Bonjour Colin .
Comme aujourd'hui c'est la journée de la gentillesse je te donnes la
suite de mon périple de mousses .
Le lendemain du départ des anciens, après l'heure des couleurs
de 8 heures, le M.P. Fusco Samzun patron du centre nous annonce
que l'école des mousses en AFN (EPMAN) est dissoute, 2 solutions
1)- Retourner téter nos mamans et ce, sans rien devoir à la Marine
(le contrat étant rompu)
2)- Rejoindre le Dourdy . 25 partent, 25 restent (je fais parti du lot
bien entendu) . Bateau Ville d'Alger direction Marseille puis le train
vers Quimper (36 heures, la Cie des chemins de fer avait beaucoup
a faire à la fin de la guerre) . Arrivé au Dourdy, je descend du camion
et la première parole que j'entend, prononcée par un permanent: Toi
le grand, ta tenue va m'aller comme un gant ! Il s'est brossé le nez,
le permanent . Nous l'avions payé cette tenue, non mais alors!!!
Colin tu ne te souviens des mousse "américains" c'était notre surnom ?
J'ai un petit différend avec toi . Quand je suis arrivé au Dourdy j'avais
déjà six mois de mousses, toi aussi . De notre petit contingent 24 ont été
affectés à la 2eme Cie (au premier étage aile gauche du chateau) et un
à la 4eme (aile droite) . Comment se fait-il que tu étais à la 1ere Cie,
dans les baraquements. je n'ai pas la berlue ! Une preuve: un dimanche
après midi, dans Loctudy, mon collègue et moi trouvons au sol 5 billets
de 500 francs (très anciens francs) pliés et rerepliés . bras dessus, bras
dessous nous faisons demi tour et entre le cidre et le vin blanc, nous
étions bien, bien gais . A l'appel de 19 heures j'étais coincé, épaule contre
épaule par deux collègues qui m'ont aidés a monter les marches, traverser
le grand hall sous l'oeil des flics, monter à l'étage et qui m'ont mis dans
mon hamac . Je voie encore cette "affaire" comme si c'était hier . Une
des trois cuites que j'ai pris dans ma vies de marin, c'est honnête, non ?
Direction le cours de tim au cap Brun . A plus les amis .
.