par BONNERUE Daniel Jeu 18 Mai 2006 - 14:38
Les bâtiments propulsés par turbines à vapeur d'origine britannique, ainsi que ceux d'origine allemande, étaient équipés de "chaufferies closes", contrairement aux bâtiments français dont les chaudières étaient (et sont toujours) en "vase clos".
Que cela veut-il dire ?
En chaufferie close, les turbo-ventilateurs refoulent dans le local chaufferie qui se trouve ainsi en surpression ; il faut donc y accéder par un sas.
Conséquences pour le personnel, c'est que tout retour de flamme balaye le compartiment, mais aussi que les gens vivent perpétuellement dans les courants d'air.
Avec l'inévitable transpiration due à la chaleur, beaucoup de gens ont eu de gros problèmes pulmonaires avec de nombreux séjours en sanatorium.
Sur les bâtiments de construction française, les chaudières sont dans une "boîte" (le vase clos) dans laquelle refoulent les turbo ventilateurs.
Le compartiment est à la pression atmosphérique, les éventuels retours de flamme ne balayent pas le compartiment et surtout il n'y a pas de courants d'air permanents.
Sur les bâtiments actuels, contrairement aux anciens, il n'y a pratiquement plus de personnel en permanence dans le compartiment.
Sur les anciens bâtiments, dont les escorteurs rapides et escorteurs d'escadre pour les plus récents d'entre-eux, je ne sais pas pour les PA "Foch" et "Clemenceau", dans les chaufferies il y avait les "servants de façade" qui introduisaient ou retiraient les brûleurs dans les chaudières et qui réglaient l'arrivée d'air à l'aide des "lanternes", sous l'autorité des "chefs de feu" qui, selon les ordres de la passerelle transitant par la machine, réglaient la pression de mazout et la vitesse des turbo-ventilateurs tout en surveillant le périscope de cheminée de manière à ne pas produire de fumée à l'extérieur (fumée noire = manque d'air, fumée blanche = trop d'air).