Le bonjour à tous et à toutes,
L'arrivée tardive à Faaa par COTAM, via Los Angeles, se situait autour des 2h du matin.
Notre petit groupe était en tenues
d'hiver avec cravates (il faisait moins 5° au
départ de Paris en ce mois de janvier).
A peine la porte de l'avion ouverte, une chaleur étouffante et moite envahit la carlingue.
Une vapeur
d'eau montait du sol humide et une odeur enivrante de fleurs aux senteurs variées nous pénétrait les poumons.
Ce mélange de parfums exotiques nous tournait la tête telle une drogue et nos soucis semblaient s'envoler.
Un gars de la marine super sympa (comme
d'habitude) était là pour nous accueillir, direction Arué (et non Aroué) où nous avons fini la nuit en discutant un peu de tout autour de bons casse croûtes et de boissons bien fraîches, c'était génial.
Il était indispensable de sauter une nuit afin de rattraper le
décalage horaire la journée suivante.
En 1970 c'était mon premier séjour.
Les autres années ayant compris le topo, la mise en tenue légère s'effectuer dans l'avion avant l'arrivée.
Nous sommes restés 2 mois à Arué, le temps
d'effectuer notre stage météo à Faaa.
Nous prenions chaque matin la direction de l'aéroport, une navette militaire Citroën branlante, conduite nerveusement avec une assurance excessive par un chauffeur Tahitien de poids, muni de mains de bûcheron, de poignes de fer et de jambes
d'acier aux pieds équipés de tongues larges et usées qui
dérapaient de temps à autre sur les pédales.
Quant au temps de libre, nous le passions au Taaoné sur la plage.
Nous n'oublions pas au retour, de récupérer sous le grand avocatier quelques fruits biens mûrs tombés à terre afin
d'améliorer l'ordinaire du
camp.
Ces souvenirs de mes premiers pas sur ce territoire de rêve à Arué, resteront gravés à jamais dans ma mémoire.
Jean