Un officier du bord avait une arme de poing personnelle. Parfois, en mer, il y avait des séances de tir "récréatives" sur la plage arrière. Au pistolet MAC50, on tirait sur des canettes ou des bouteilles.
La Réunion, avant d'affronter les 40èmes Rugissants et les 50èmes Hurlants :
Sachant très bien que j'allais être malade pendant la traversée, j'effectuais sur mes équipements radio une maintenance préventive poussée. Le Protet me prêtait un fac-similé QR BF 3, permettant de recevoir par radio des cartes météo de grand format.
Au voyage aller surtout, j'ai bien été malade (la seule fois en 27 mois de campagne) mais tous mes appareils radio ont tourné comme des horloges.
Au final, je suis très heureux d'avoir été dans ces lointaines terres australes. Cela restera toujours un souvenir très fort mais - put..n ! - que c'est dur pour mériter un tel privilège ! Je préfère encore le passage de la Ligne, c'est vous dire (ça dure moins longtemps).
A terre, aux Kerguelen, j'ai perdu mes lunettes. A cause de la neige, je les avais mises dans la poche de mon blouson de mer. Le CSD avait beaucoup d'humour : le lendemain, "Avis aux permissionnaires" sur la feuille de service : "Si vous voyez un manchot avec des lunettes, demandez lui de les rendre au PM Péron". Authentique. Dommage que je n'ai pas conservé cette feuille. Pour les lunettes, rassurez vous, j'en avais trois paires. Quand on part en campagne, faut tout prévoir, même l'imprévu.