par marienneau jean-michel Sam 28 Sep 2024 - 21:51
Avion que j'admire, le Corsair est resté dans ma mémoire; d'abord vu à bord du PA.La Fayette lors d'une traversée, puis pendant 2 années et demie en Tunisie, et surtout le matin dès 6 ou 7 h du 20 juillet 1961. Encerclés depuis 4 jours et attaqués le soir du 19, puis une bonne partie de la nuit, environ 50 contre 2 cies. armée Tunisienne et plusieurs centaines de fanatiques du Néo Destour qui avaient creusées des tranchées nous ceinturant, certaines bien camouflées dans les bois, construit aussi 3 barrages routiers nous bloquant; et Attaqué de nouveau au petit matin du 20 juillet, seul à mon poste ( mon binôme sursitaire anti-militariste refusant de tirer) je suis informé par un sous-off du
8 ° RIB. de m'abriter car l'aviation va essayer de nous dégager.
2 Corsairs nous survolent au plus près malgré 3 haut pylônes radio les gênant pour faire les passes de tir sur les barrages Tunisiens à la roquette, précision stupéfiante d'efficacité, puis les tirs au canon sur les tranchées en enfilade nous ceinturant à 100 m.
des dizaines de douilles d'obus de 20 me tombent dessus et autour, le bruit est assourdissant, les Corsairs volent très bas jusqu'à épuisement des munitions, le tout ne doit pas durer plus de 15 à 20 '.
Mais les tranchées invisibles dans les bois ne sont pas touchées, et l'ordre d'une sortie pour finir l'opération, se soldera par un échec pour nous, un second-maître fourrier sera touché par une balle dans la poitrine, et 3 blessés plus légers.
C'est la Cie d'appui du 2° RPIMa qui vient à notre secours, et à midi le 20 juillet nous serons libres et sauvés.
Les Corsairs n'avaient pas d'informations en liaison avec un officier de tir, nous n'avions pas de radio, seuls nos forces à l'intérieur de l'arsenal de Sidi-Abdallah, pouvaient communiquer, mais ne semblaient pas connaître l'emplacement de toutes ces tranchées camouflées. Nous étions plus que mal équipés !
Notre aviation avait l'interdiction de survoler le territoire Tunisien, et respectait cet ordre.
Seulement lorsque les tirs ennemis commencèrent l'après midi du 19, sur un avion d'observation, puis sur un hélico, puis sur les 2 premières Cies de Paras du 2° RPIMa qui sautaient sur la base de Sidi Hamed, les Corsairs eurent l'ordre de tir autorisé, ainsi que les Mistrals de l'Air.
Puis nous vîmes sans arrêt le Corsairs des 12 et 17 F nous survoler nuit et jour, souvenir bruyant et réconfortant.