Une première étape.
Le dossier de classement comme monument historique est en cours et devrait déboucher en 2010.
Un élément important car sa restauration et sa mise en valeur sont évaluées à 3 millions d'euros.
Ce classement devrait avoir aussi des conséquences pour les bâtiments environnants.
La loi impose que l'architecte des bâtiments de France soit systématiquement consulté pour tout projet de travaux dans un rayon de 500 mètres.

Histoire de gargouilles
Ne cherchez pas les lions dans le bâtiment...
Ils sont sur la façade, sous forme de gargouilles.
Ces ouvrages sculptés qui servent à évacuer les eaux de pluie fêtent cette année leurs deux siècles de présence.
La construction du bâtiment aux Lions a été conduite par l'ingénieur et homme politique français Jean-Nicolas Trouille, de 1807 à 1809.
On lui doit aussi l'aménagement en poudrière de l'Île des Morts dans la baie de Roscanvel.

Infiltrations
Construit au carrefour d'un cours d'eau, de plusieurs ruisseaux et de la fontaine de La Madeleine, l'endroit est très humide.
Mais l'urgence, c'est le toit.
La spécificité de ce bâtiment du début du XIXe siècle, entrepôt surmonté d'une route, en fait son point faible.
« Des essais d'étanchéité ont été effectués, rappelle Hervé Bédri, chargé du patrimoine historique de la Marine nationale.
Il souffre de fortes infiltrations d'eau qui délabrent peu à peu l'ensemble de l'édifice. »
Coût de la mise hors d'eau : 526 000 €.

Projet étudiant.
Treize élèves du lycée de Brest Rive Droite ont lancé un appel à mécénat pour sauver le bâtiment aux Lions.
En 3e année de comptabilité-gestion, les étudiants ont rencontré hier mercredi, le préfet maritime, Anne-François de Saint-Salvy.
Après de nombreux contacts téléphoniques, une vingtaine d'entreprises ont accueilli favorablement le projet de mécénat.
Le dossier sera poursuivi à la rentrée par la prochaine promotion.

Mécénat
Sous quelle forme ? On pense spontanément à un don en espèces sonnantes et trébuchantes.
Mais les élèves espèrent beaucoup d'un don en nature ou en compétences.
Une idée qui séduit le préfet maritime.
Il évoque ainsi l'exemple de « la rénovation réussie des salons de l'Hôtel de la Marine à Paris grâce à Bouygues ».
Alors pourquoi pas ici, le bâtiment aux Lions ?

Quelle utilisation ?
Dans le cadre de l'aménagement du plateau des Capucins, situé à proximité, l'utilisation du bâtiment aux Lions serait cédée à la Ville par la Marine qui demeurerait propriétaire.
« Le Centre de recherche bretonne et celtique travaille à un centre d'interprétation du patrimoine.
Il serait installé dans le bâtiment », confiait Alain Masson, vice-président de Brest Métropole Océane (O.-F. du 24 avril).


Sabine NICLOT-BARON.
Ouest-France

Yachts de luxe.

À l'origine du projet se trouve le constat que la Marine n'utilise pas les installations du fond de Penfeld à 100 %.
L'arrêt de l'activité de grosse tôlerie de DCNS dans l'atelier des Bâtiments en fer a permis de le concrétiser.
A l'été 2008, missionné par Brest Métropole Océane, le cabinet Tecnitas a rendu une étude de marché faisant le point sur les potentialités du site.

Cette étude a identifié deux activités principales susceptibles d'être implantées sur le site.
D'une part, la réparation navale de bateaux de petite et moyenne taille.
D'autre part, le « refit » de yachts de luxe, c'est-à-dire la mise aux normes, la re-décoration sur mesure ou encore l'amélioration des performances des bateaux de grande plaisance.

« 8 à 10 hectares ».

La zone concernée par l'ouverture à des activités civiles s'étend sur « 8 à 10 hectares ».
Elle comprend principalement deux formes de radoub (les bassins 4 et 7 du Salou), 1 000 à 2 000 mètres de quais, la cale du Point du jour et les terre-pleins du Bouguen.

En revanche, bien que se situant dans le périmètre ouvert à des activités civiles, les Bâtiments en fer resteront à usage strictement militaire.
La Marine les utilise pour le stockage de ses pièces détachées.
Mais les terre-pleins autour sont disponibles.

Actuellement se déroule la phase de consultation des entreprises susceptibles d'être intéressées.
Depuis le début de l'année, quelques visites ont eu lieu sur le site.
Mais les candidats ne se bousculent pas. Manifestement, la crise économique a refroidi les ardeurs de certains investisseurs potentiels.

Règles du jeu.

D'ores et déjà, un certain nombre de règles du jeu sont clairement établies.
« Nous avons un principe intangible qui est de ne pas créer de distorsion de concurrence », souligne l'amiral Josse.
Ainsi, la Marine ne voit pas d'inconvénient à ce qu'une activité de carénage civil se développe dans ses formes de radoub.
Mais à condition qu'elle n'entre pas en concurrence avec celle du port de commerce.

La Marine, propriétaire des bassins, ne souhaite pas jouer le rôle d'exploitant portuaire.
En revanche, elle verrait bien la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) fixer les tarifs et les conditions d'exploitation des formes de radoub.
« On souhaite que la CCI puisse être un opérateur économique reconnu », confie l'amiral Josse.

En ouvrant le fond de Penfeld, la Marine affirme faire preuve « d'intérêt altruiste ».
« Cela peut consolider des entreprises de la réparation navale brestoise ».
Les éventuelles redevances versées par les entreprises civiles, elles, n'iront pas dans sa poche mais dans celle du Trésor public.

Olivier MÉLENNEC.
Ouest-France

Lutte sous-marine.

Cette septième édition a pour thème la lutte sous-marine.
Elle recense 2 000 hommes, six bâtiments de surface, un sous-marin, des hélicoptères et avions.
Objectif ?
Développer différentes techniques communes dans la conduites d'opérations en mer.
Plusieurs actions de mise en œuvre d'une force navale seront ainsi évaluées.

Les forces réunies.

Côté indien, Brest reçoit le destroyer lance-missiles Delhi, les frégates Brahmaputra et Beas, le pétrolier ravitailleur Aditya, ainsi que leurs hélicoptères Sea King.
Ce qui représente environ plus de mille marins indiens.

Côté français, on compte la frégate anti sous-marine Primauguet et son hélicoptère Lynx, l'aviso LV
Le Hénaff, le sous-marin nucléaire d'attaque Casabianca, des avions de patrouille maritime
Atlantique 2, des avions de chasse Rafale Marine et Super Étendard modernisés.

Contre la piraterie au large de la Somalie.

Depuis sept ans, l'Inde et la France n'ont eu de cesse de renforcer leur coopération navale.
Notamment par la tenue d'exercices toujours plus complexes.
Les deux marines coordonnent ainsi leurs efforts pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie.

Plusieurs attaques empêchées.

Commandant de l'exercice, l'amiral indien SPS Cheema a salué cette étroite collaboration.
Notamment dans le domaine de la lutte contre la piraterie au large de la Somalie.

Côté indien, « nous avons en permanence sur zone un à deux bâtiments déployés avec des hélicoptères.
Nous avons déjà empêché plusieurs attaques.
Nos forces se soutiennent mutuellement.
Nous échangeons des informations avec la France. »

Des liens qui remontent à 2001.

Les liens entre les deux marines se sont noués en 2001. « Varuna 2006 » a ensuite été un point d'orgue.
Surtout quand un avion indien s'est posé sur le porte-avions Charles de Gaulle.

Déployée trois mois

Sous les ordres de l'amiral SPS Cheema, la « Western Fleet » ne rejoindra pas sa base avant la mi-août.
La flotte indienne s'est déjà rendue en Algérie, à Djibouti, en Egypte, Allemagne, Grèce, Israël, Italie, Hollande, à Oman, au Portugal, en Russie, Arabie Saoudite, Turquie et en Angleterre.

L'amiral indien pense déjà à « Varuna 2010 ».
Son souhait ?
« Si le Charles-de-Gaulle est dans la région de l'Océan Indien l'an prochain, j'aimerais qu'il participe à Varuna 2010. »

Ouest-France