Je viens de le visiter du début à la fin.
Le RICHELIEU et le JEAN BART étaient de splendides navires que nous avons tous admirés à une époque où ils étaient l'expression de la puissance maritime et quasiment de l'invincibilité.
J'avais cinq ans lorsqu'avec ma mère et mes frères nous sommes passé à Dakar en septembre 1940.
Le RICHELIEU était là entouré de ses bouées et je m'en souviens comme si c'était hier.
Du haut de mes cinq ans, il paraissait encore plus immense, sombre, inquiétant et rassurant à la fois.
Le JEAN BART, je l'ai côtoyé à Toulon bien entendu et aperçu lors de l'expédition de Suez.
C'est d'ailleurs, pied de nez à Nasser qui prétendait l'avoir coulé, que plusieurs pilotes ont reçu leur décoration sur la plage avant devant les énormes pièces de 380 en décembre 1956.
Puis en septembre 1957, j'ai fait deux vols d'observation des tirs de 380.
Le but était le "petit saranier", ilot situé à 750m dans l'est de Porquerolles.
Le "jeu" consistait, après avoir contacté le JB à se mettre en orbite autour de l'ilot, orbite dont le rayon était de 30 secondes de vol en vitesse de croisière de 200 kts à 1000 pieds d'altitude.
Le départ du coup était annoncé par JB et au bout d'un certain laps de temps dont je ne me rappelle pas la durée, il fallait mettre le cap en descendant sur l'ilot afin d'observer et rendre compte de la précision du tir.
Superbe la précision, c'était chaque fois un "carreau" !
Impressionnant !
Chapeau les canonniers !