Salut Simbad et Sirot,
Je suis moi aussi un ancien de la 4ème Compagnie mais 41ème section.
Embarqué à Hourtin le 4 mai 1965 et débarqué le 1 juin suivant.
Je faisais donc parti de la 4 ème Compagnie 41 ème section et effectivement la chambrée des 40 et 41ème sections était à gauche sur le palier. Les Chambrée étaient fermées par de grandes portes battantes, dans les deux sens, et comme je l'ai déjà rapporté le grand jeu du soir, inter sectionset avant le couvre-feu était de faire des concours de rapidité de passages de portes.
La règle du jeux consistait à positionner un alignement de matelots de chaque section de part et d'autre de la porte. Deux ou quatre matelots étaient chargés de faire battre les battants de portes, quand le battant de gauche était ouvert à l'intérieur de la chambrée, le battant de droite devait se trouver grand ouvert côté palier. Le but du jeu étant de faire passer un maximum de matelots lors de cette grande ouverture et la section gagnante était celle qui avait fait passée tous ses matelots de l'autre côté de la porte. Ce petit jeu a bien entendu fourni à l'infirmerie quelques clients qui avaient mal calculé leur coups et avait pris le battant de porte dans la poire !
Ca c'était en période de...Paix...inter sections...... passons maintenant en période de "guerre" !Quand il y avait conflit, de jour, la 40ème et la 41ème s'alliaient et procédaient à des expéditions (bagarre de polochons) en direction des 42 et 43ème section de l'autre côté du palier.
Une anecdote à ce sujet : La bataille (navale) était déjà bien entamée quant l'un des matelots de ma section, qui était jusqu'à lors resté tranquille sur son lit eu envie de monter au front. Apostrophant le commando qui allait partir, il dit: " Attendez les gars..je viens avec vous !". Mal lui en a pris car pas sitôt sorti sur le palier avec son polochon "à la bretelle" il est tombé nez à nez avec un chef de section qui avait sans doute été alerté du chambard. Sans avoir combattu, le pauvre en a été quitte pour une corvée le lendemain !
Enfin et pour terminer les péripéties de la 4 ème Compagnie. Des l'extinction des feux, et comme il n'était plus question de sortir des chambrées, au risque de se faire prendre par les.... "Saccos"...., les deux alliés de jour ( la 40 et la 41ème) devenaient par la force des chose des ennemis et tout commençait, dans le noir, par des échanges verbaux qui fusaient de part et d'autre. Quelques commandos opéraient des virages de lits puis venait ensuite la mise en service de la grosse artillerie, à savoir les godillots. Il faut préciser que les dits godillots avaient certification de vol de nuit et effectuaient dans la piaule des raids aériens redoutables. là encore l'infirmerie reçu quelques clients car cela se soldait parfois par des yeux au beurre noir.
Un soir, les pensionnaires du rez de Chaussée juste en dessous de notre chambrée, en ayant marre d'entendre les bruits de combats s'invitèrent aux réjouissances ce qui eu pour effet de voir s'installer une certaine paix dans le secteur car les voisins du dessous étaient, autant que je me souvienne des engagés et pour nous les appelés pas question de se frotter à des engagés.
Est-ce là, la raison pour laquelle, le 1 juin au soir j'étais, avec une bonne partie de la compagnie sur le quai de la gare de Bordeaux et qu' au matin du 2 nous débarquions à la gare de Toulon , je ne pense pas. Toujours est-il que mon séjour à Hourtin aura été vraiment de courte durée, ce dont je ne me plains pas d'ailleurs car le restant de mon séjour dans la Marine au frais du Contribuable se déroula au bord de la "grande bleue" et m'en plaindre serait vraiment mal venu !
Voici les deux seules photos en ma possession où l'on voit le bâtiment de la 4ème Compagnie au fond et une partie de la Poste ou banque !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Salut à toi l'Ancien et pareil à toi ...le petit Bleu de peu... car entre mai et octobre 65 on a bien failli être dans la même piaule !