par Cormoran Mer 24 Nov 2010 - 11:37
J'admire vos belles guêtres de soldat américain, type 1944. A mon époque du CFM (1954) on ne les mettait que pour les tours de garde. Le factionnaire de ce temps là avait un assortiment assez hétéroclite. Outre son treillis et ses brodequins 1917, il avait donc ces fameuses guêtres, un ceinturon et cartouchière 1940, et un fusil Mauser , alimenté par une cartouche spéciale "factionnaire" avec charge atténuée et balle en bois.
Le marin fantassin, qui faisait son maniement d'armes avec le fusil Mauser et la baionnette adéquate était un baroudeur redoutable, qui avait le "droit" de tirer si on ne répondait pas à la 3e sommation.
Halte, Qui va là?
Halte là, qui vive?
Halte là, ou je fais feu!
Il y avait des instructeurs qui poussaient la plaisanterie jusqu'à la deuxième sommation, histoire de tester, à leurs risques et périls, le contrôle et la maîtrise de l'apprenti marin.
La légende colporte des récits de matelot ayant tiré, dans des cas litigieux et contestables, et punis et récompensés à la fois, quinze jours de tole et quinze jours de perme.
Au maniement d'armes, le SM Le Beul avait promis quinze jours de perme à celui qui parviendrait à casser la crosse de son fusil, dans la phase du reposez-armes, où la main claque sur la crosse. Tout le monde essayait, les claquements étaient impressionnants.
Mais la crosse d'un Mauser, c'est du solide, personne n'a jamais réussi à gagner la fameuse perme.
Pour les séances d'aviron sur l'étang (à la 35e section de 1954, nous n'avons connu que celles là) on nous distribuait, au départ des vestes fourrées de l'US Navy, qui étaient amples et confortables. Je restituais toujours la mienne à regret, au retour.