Qui n'a pas encore dans ses oreilles la stridente sirène qui nous rappelait aux postes de combat, et l'air saccadé du clairon (et des paroles) où parfois une note restait dans l'embouchure ? Mais l'amiral est toujours sorti indemne... C'était à chaque exercice des moments de rapidité, de bousculade et je me souviens, encore timonier, du pacha qui attendait, énervé, l'annone du PC Sécu de la prise du stade de sécurité. Puis de son regard vers la montre: 4 minutes, c'est trop, à refaire... Car l'attaque pouvait être sous marine ou aérienne. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.
Pour nos anciens, nos Grands Anciens, ceux de la voile, la mise aux postes de combat pouvait prendre beaucoup de temps, les vitesses et les dangers étaient bien différents.
Lorsque les vigies annonçaient une voile, il fallait s'assurer de l'éventuel danger le plus rapidement possible par l'observation de la voilure, de la forme des oeuvres mortes, éventuellement de la quête des mâts, du nombre de ponts, connaissant si une escadre étrangère était en station (blocus) ou en croisière, la prise du poste de combat pouvait être alors décidée.
Souvent, en fonction de l'heure, un repas était servi à l'équipage toujours accompagné du boujaron de tafia ! Ensuite le foyer de la cuisine était noyé, car souvent située dans un roof du pont, il pouvait créer un incendie.
L'infanterie de marine, sous les ordres de son propre Cdt. disposait l'artillerie lourde dans les différents ponts: ouverture des mantelets de sabord, les saisines des canons étaient ôtées, les bragues mises en place, écouvillons et boute-feux disposés, les boulets rangés dans les bailles, les gargousses de même de l'autre bord. Puis les petits braseros étaient allumés. En dernier des tireurs d'élite prenaient place dans les hunes.
Les "vivres sur pieds"s'il y en avait étaient remisés dans un enclos. Sur les voiliers civils, c'était le 3ième. lieutenant, surnommé officier cage à poule qui en était chargé, mais dans la royale ??? Le chirurgien et ses aides disposaient dans l'entrepont tables et paillasses pour recevoir les premiers blessés, l'outillage d'amputation était là, un brasero était allumé pour cautériser... Lotion au laudanum et tafia était présent pour calmer le patient. Les charpentiers tombaient les cloisons amovibles afin d'obtenir un passage au personnel chargé d'approvisionner les pièces, parfois jusqu'à l'extrême arrière où se trouvaient les pièces de retraite. L'équipage montait ses hamacs pour les disposer contre les pavois et au dessus des lisses de plat bord: c'était le bastingage qui devait protéger de la mitraille. Le pont était souvent sablé pour éviter de glisser et probablement pour absorber les coulées de sang. Un filet était tendu à bonne hauteur au dessus du pont afin que les agrès détachés de la mature ne blesse quelqu'un...
Puis le commandant faisait hisser le petit pavois et, si le vaisseau était seul manoeuvrait son navire pour lui donner une position avantageuse par rapport au vent et éventuellement la proximité de la terre.
La France a remporté de belles victoires navales mais aussi des défaites et celle de Trafalgar nous reste en travers, nous en portons encre le deuil par la cravate. Mais l'Honneur a été remis rapidement à niveau par la capture du Kent (deux batteries de 38 canons de chaque bord) par Surcouf embarqué sur la Confiance, un navire nettement plus petit...
Salut et Fraternité
Pour nos anciens, nos Grands Anciens, ceux de la voile, la mise aux postes de combat pouvait prendre beaucoup de temps, les vitesses et les dangers étaient bien différents.
Lorsque les vigies annonçaient une voile, il fallait s'assurer de l'éventuel danger le plus rapidement possible par l'observation de la voilure, de la forme des oeuvres mortes, éventuellement de la quête des mâts, du nombre de ponts, connaissant si une escadre étrangère était en station (blocus) ou en croisière, la prise du poste de combat pouvait être alors décidée.
Souvent, en fonction de l'heure, un repas était servi à l'équipage toujours accompagné du boujaron de tafia ! Ensuite le foyer de la cuisine était noyé, car souvent située dans un roof du pont, il pouvait créer un incendie.
L'infanterie de marine, sous les ordres de son propre Cdt. disposait l'artillerie lourde dans les différents ponts: ouverture des mantelets de sabord, les saisines des canons étaient ôtées, les bragues mises en place, écouvillons et boute-feux disposés, les boulets rangés dans les bailles, les gargousses de même de l'autre bord. Puis les petits braseros étaient allumés. En dernier des tireurs d'élite prenaient place dans les hunes.
Les "vivres sur pieds"s'il y en avait étaient remisés dans un enclos. Sur les voiliers civils, c'était le 3ième. lieutenant, surnommé officier cage à poule qui en était chargé, mais dans la royale ??? Le chirurgien et ses aides disposaient dans l'entrepont tables et paillasses pour recevoir les premiers blessés, l'outillage d'amputation était là, un brasero était allumé pour cautériser... Lotion au laudanum et tafia était présent pour calmer le patient. Les charpentiers tombaient les cloisons amovibles afin d'obtenir un passage au personnel chargé d'approvisionner les pièces, parfois jusqu'à l'extrême arrière où se trouvaient les pièces de retraite. L'équipage montait ses hamacs pour les disposer contre les pavois et au dessus des lisses de plat bord: c'était le bastingage qui devait protéger de la mitraille. Le pont était souvent sablé pour éviter de glisser et probablement pour absorber les coulées de sang. Un filet était tendu à bonne hauteur au dessus du pont afin que les agrès détachés de la mature ne blesse quelqu'un...
Puis le commandant faisait hisser le petit pavois et, si le vaisseau était seul manoeuvrait son navire pour lui donner une position avantageuse par rapport au vent et éventuellement la proximité de la terre.
La France a remporté de belles victoires navales mais aussi des défaites et celle de Trafalgar nous reste en travers, nous en portons encre le deuil par la cravate. Mais l'Honneur a été remis rapidement à niveau par la capture du Kent (deux batteries de 38 canons de chaque bord) par Surcouf embarqué sur la Confiance, un navire nettement plus petit...
Salut et Fraternité
Dernière édition par Fanch 56 le Mar 5 Jan 2010 - 13:24, édité 1 fois (Raison : Déplacé dans le bon forum)