par Daniel GUIMOND Sam 2 Avr 2011 - 19:26
Non non Eric, j’ai pratiqué seulement.
Je vais tenter une explication pour Laurent...
Pour arriver au lancement, je vais essayer de faire court, il faut savoir qu’un bateau de commerce n’arrête pratiquement jamais et est toujours prêt à appareiller, les escales sont courtes.
Le moteur est sauf intervention, toujours en réchauffage au port.
Pompe à huile (électrique) en service, le retour d’huile du moteur va dans un ballast, un réchauffeur maintient l’huile à la bonne température.
Pompe à eau douce en service, eau en circuit fermé sur un ballast, avec réchauffeur pour la même raison.
Le moteur fonctionne au combustible lourd réchauffé, tous les tuyaux de la rampe des pompes d’injection, jusqu’aux injecteurs sont doublés de tuyaux de vapeur pour le maintien de la température.
Les circulations d’huile et d’eau maintiennent le moteur chaud.(suivant les moteurs, les pistons sont refroidis à l’eau douce ou à l’huile. Pour comprendre cela, il faut savoir que les pistons de ces moteurs sont raccordés à un embiellage court par une tige elle-même raccordée à une crosse et à des glissières, leur mouvement est donc rectiligne. Un système de trombones permet la circulation de ce refroidissement..)
La vapeur est fournie au port par une chaudière auxiliaire, ou une chaudière récupératrice si elle fonctionne sur gaz d’échappements des auxiliaires.
Le moteur est donc chaud, on arrive au lancement.
Les réservoirs d’air, sont de grande capacité, à une pression en moyenne de 30 bars.
Sachant que ces moteurs sont à attaque directe (sans embrayage ni inverseur de marche)
Le stop est l’arrêt du moteur, le passage en avant ou arrière se fait en inversant l’arrivée d’air de lancement sur les pistons à l’attaque.
Deux compresseurs en manœuvre sur les bouteilles.
Suivant les moteurs, la pression minimum peut descendre à 12 bars en pression minima de lancement.
Ces indications peuvent changer d’un moteur à l’autre, il existait toute une série de gros moteurs marins lents, la plupart ont disparu.
Les Sulzer de Mantes la Jolie de Nénesse, les Burmeister du Creusot, MAN qui avait sorti un moteur double effet, Doxford, avec ses pistons opposés (la Maurienne), Gotaverken…
Les moteurs lents des années soixante fonctionnaient au fuel léger en manœuvre, passant au lourd ensuite.
J’espère ne pas avoir été trop confus dans mes explications.
Daniel