Rugby, cadet surclassé en junior à Agen, j'arrive au CFM le 1er décembre 64 (j'avais donc 17 ans et 8 mois), je tombe à l'incorporation sur 2 seniors de l'équipe 1ère qui ont d'ailleurs joué la finale Merle et Salères qui faisaient leur service militaire en tant que matelots équipage à Hourtin, ils me reconnaissent, se foutent de ma nouvelle boule à zéro toute fraiche et disent au second maitre qui nous encadrait (un bosco j'ai perdu son nom) que j'étais un espoir du club, puis qui préviennent l'officier des sport du CFM, un 3 galons, qui vient donc me voir, le premier jour, ça fait jaser autour de soi. Puis je suis un soir demandé à l'aubette, par Bamby (Alban Moga, marchand de viandes et acheteur des cochons du CFM, accessoirement vic président de Bègles et entraîneur de l'équipe de rugby du CFM), il me demande si je veux rester à Bordeaux, qu'il peut me faire muter à l'issue de mes classes pour buller à santé Navale Bordeaux, et signer à Bègles, je lui ai répondu que je m'étais engagé pour vivre ma vie de mataf, et que je n'étais pas intéressé. Dommage, comme il dit que ça ne t'intéresse pas, car tu gagneras autrement plus que 15 F par mois que tu vas toucher pendant tes 16 mois de service obligatoire avant de toucher une vraie petite solde.
Puis au CPER, Renard m'attendait, et savait par les autres qui j'étais et le fait que j'avais été sélectionné en Périgord Agenais comme 3ème ligne aile, puis surclassé de cadet en junior, car en cas de match nul, l'équipe qui avait la moyenne d'âge le moindre était déclarée vainqueur, ce qu'on avait ainsi gagné en challlenge Frantz Reichel en juin 64 à Colombes Paris en lever de rideau de la finale des seniors. Aussi je fus nommé pistard du CPER, et Renard m'avait à la bonne tout comme le patron Augizeau l'autre saco.
Au CPER, j'ai lancé le défi à Renard que nous les jeunes de ce cours on les prendrait au rugby, on avait dans nos rangs quelques bons niveaux et donc la veille de quitter le CFM on a joué contre l'équipe d'Hourtin avec quelques noms que d'aucuns connaissent, je n'ai pas mégoté et me suis mis demi d'ouverture, leur a fait des misères faillit faire la totale (1 essai, 1 pénalité et 1 drop, mais pas la transformation car j'avais marqué en coin), bref on a perdu de peu, mais on leur a montré qu'on n'était pas des pipes.
Le lendemain on partait pour nos écoles de spé, ainsi je suis arrivé le surlendemain aux Bormettes le jour de mes 18 ans le 15 mars 65 au milieu des mimosas en fleurs. Là, le patron saco pyjama bleu Deruydts (son fils Didier a été plus tard un des bons joueurs du RC Nimes) m'a parlé de me me faire signer en junior au RCT, j'y suis allé quelques fois à l'entrainement, j'ai ainsi cotoyé les Herrero, Mouysset, Gruarin et autres Maso et Capendéguy, mais mataf quand tu manques les entraînements, tu te retrouves vite oublié. Comme mon boulot de radio me plaisait, j'ai choisi le Jauréguiberry à la sortie de cours de BE Radio, ainsi avec moi l'équipe de rugby, on a été champion escadre juste avant de partir pour le Pacifique.
Quand à l'athlétisme, coureur de 400m, je signais au TEC à mon retour de Tahiti en fin 67 et me retouvais en finale régionale du tour de piste et doc qualifié pour représenter le club aux interclubs nationaux pour là aussi me faire battre en finale 68, par ceux que je badais quelques mois plus tôt J.P. Boccardo et un grand de la discipline qui est né le mème jour que moi, J.C. Nallet devenu ensuite un bon collègue.
Bref une belle carrière sportive, si j'étais resté dans le civil, j'aurai pu gagner ma croute rien qu'avec mes gambettes. Mais ce ne fut pas mon choix...
Dernière édition par 3eme ligne le Mar 20 Nov 2018 - 21:54, édité 1 fois