Pour Roger, ton histoire de dosimètre me rappelle que c'était l'infirmier qui les collectait tous les mois et les envoyait je ne sais plus où...
Sur les conseils de l'AVEN aux adhérents, j'ai demandé mes relevés de dosimétrie de toute ma campagne au CEP. Sur 12, il y en avait 11 de négatifs et 1 de perdu...? Alors pour moi, il y en avait 11 en plomb et 1 de positif...! J'ai le souvenir de la grande cale du CHELIFF pleine de véhicules contaminés que nous amenions de Muru à Hao pour décontamination. Des rubans signalant la radioactivité de ces matériels les entouraient. La cale n'était pas interdite et nous passions au milieu de toute cette ferraille en nous y appuyant lors des coups de roulis dont le CHELIFF et son fond plat avait le secret. Et nos dosimètres étaient vierges...?? Peut-être qu'on les mettait pas, qui sait, nous étions tellement (con)fiants!!
Maintenant je regarde la vitrine de mes coquillages et du corail que j'ai ramenés des Gambier avec un point d'interrogation dans la tête. J'aimerais bien pouvoir faire contrôler tout çà...mais suis-je peut-être devenu parano depuis que je présente une maladie qui est sur la liste des radio induites possibles..??
C.Q.F.D.
En relisant les posts de Roger, j'ai relevé ça:
"sur le CHELIFF aussi, les marins estiment que la viande embarquée est avariée et refusent de la manger. Ca gronde, révolte, refus de travailler."
J'ai été témoin de cette histoire car l'officier en second m'avait demandé de venir certifier devant témoins que la viande était saine...comme si le "toubib" du bord était vétérinaire comme dans les abattoirs !!
Dans le même genre, il y a eu un jour un problème avec les travailleurs Polynésiens du bord qui sont descendus dans leur baleinière le long du bord et ont commencé à crier: Aïta pinard, aïta travail !! Grève pour avoir des meilleures conditions de travail !! Ils ont eu leur rouge, pas de problème !!
A propos de mon rôle à bord de ce bateau, je me souviens soudain que j'ai fourni pendant quelques temps le poste des OM en alcool à 90 degrés avec lequel ils faisaient du pastis. Celui-ci était interdit en Polynésie mais il était possible de trouver des ampoules d'anis sur les bateaux civils qui venaient de la métropole. Il ne manquait que l'alcool non dénaturé que je pouvais commander à la pharmacie. Service gratuit de ma part, mais qui me permettait quand même d'avoir une certaine tranquillité à bord. J'aurais bien aimé avoir ce moyen de pression l'année suivante à l'HM Rochefort sur les "vieux" du BM!!
Dernière édition par Charly le Dim 26 Nov 2017 - 19:13, édité 1 fois (Raison : Fusion de 2 messages mis à la suite à quelques minutes d'intervalle)