par jobic Mar 21 Mai 2019 - 17:25
Initialement, la mise en oeuvre de l'hélico était prévu jusqu'à mer force 5, la tranquilisation de plateforme (roulis, tangage, lacet et pilonnage) se faisait grâce à l'action des safrans asservis à un automate qui anticipait ces mouvements.
Le retour d'expérience fait que cela n'est pas suffisamment efficace et rend le déplacement de l'hélico du hangar vers le spot et retour très délicat.
Pour déplacer l’hélicoptère, il y a un chariot acheté aux USA (type Mantis) qui circule librement sur le pont commandé par un opérateur, du style de ceux qui déplacent les avions ds les aéroports (en plus petit).
Le Samahé est un système de manutention des hélicoptères qui existent sur les frégates ASM ( F 67; F 70).
C'est complexe mais efficace. Inconvénient ; il faut créer sur le pont d'envol d'une fosse permettant la mise en place des chaines du chariot qui est solidaire du pont.
Au neuvage, c'est facile ; une fois en service, c'est plus compliqué et cela nécessite de lourds travaux.
Quant aux ailerons stabilisateurs, eux aussi asservis à un automate, il faudra modifier sérieusement l'agencement du navire pour les loger avec leurs centrales hydrauliques.
Ce double système a prouvé son efficacité sur les FLF.
J'ai pu le vérifier lors d'une forte tempête devant Capetown sur une FLF taïwanaise.
Article de mer et marines :
Fin des limitations liées aux mouvements de plateforme plus prononcés que prévus.
L’intégration du Samahé sur les FREMM est une évolution qui était très attendue par les marins, notamment sur le plan opérationnel.
Elle va en effet permettre de lever certaines limitations de mise en œuvre de l’hélicoptère embarqué du fait d’une efficacité moindre que prévu du système de stabilisation des bâtiments.
Pour des raisons budgétaires, les nouvelles frégates françaises n’ont en effet pas été dotées de traditionnels ailerons stabilisateurs, un système dynamique s’appuyant sur les safrans ayant été imaginé pour s’y substituer et atténuer les effets de roulis.
Mais le concept s'est révélé moins performant qu’espéré et, bien que les FREMM demeurent des plateformes stables, elles bougent un peu plus que ce qu’on pourrait attendre de bateaux de 142 mètres de long et 6000 tonnes de déplacement en charge.
Dans certaines conditions difficiles, l’emploi de l’hélicoptère fut donc limité.
Rien de rédhibitoire mais vu que le Caïman est un outil essentiel dans la lutte anti-sous-marine et que, parfois, gagner ou perdre se joue à peu de chose, la marine a souhaité disposer de la pleine capacité d’emploi de l’hélicoptère, telle que prévue à l’origine du programme FREMM.
Alors que les nouvelles frégates de défense et d’intervention (FDI, ex-FTI) signeront pour cette raison le retour aux ailerons stabilisateurs, des études ont été menées afin d’envisager l’ajout de tels dispositifs sur les FREMM.
Mais il s’est avéré qu’une telle modification coûterait trop cher pour un gain considéré comme négligeable.
D’où l’intégration d’un nouveau Samahé, bien moins onéreuse et qui permet de faire cesser les limitations, le Caïman pouvant grâce à ce dispositif être mis en œuvre au moins par mer 5.Chariot Mantis.
Dernière édition par jobic le Mar 21 Mai 2019 - 17:35, édité 1 fois