Quand j'ai appris quelle était ma nouvelle affectation, j'en étais très heureux. D'abord, venant du Kersaint, bâtiment d'escadre, passer sur un navire de campagne et un diésel qui plus est, m'annonçait un embarquement plutot décontracté, je dirais.
C'est donc dans cet état d'esprit que j'embarque, alors qu'elle est encore en IPER à Brest.
Quelques semaines plus tard, nous appareillons pour une mission de plusieurs mois en Antilles-Guyanne pour assurer la maintenance des navires sur zone.
Dès les premiers quarts de nuits que j'effectuais avec mon chef direct, Yvon..., le pauvre, il n'y a pas d'autres mots quand on est dans cet état, était assis dans un coin du pc machine avec un seau entre les jambes. Au bout de deux nuits, il me dit: "Jacques...s'il te plait....tu t'occupe du quart..." tout cela murmureé entre deux renvois! je luis dis qu'il pouvait compter sur moi. Mais, à la ciquième ou sixième nuit, je lui dis:" Yvon, tu peux pas rester comme ça pendant tout le trajet, autorise moi à aller au poste chercher quelque chose qui te guérira.
-tu as quelque chose?
-oui
-alors vas y tout de suite!
Son regard était pathétique.
Je fouillais ans mon caisson, en tirait mon quart en inox, vous vous rappelez? le grand! et le remplissais de rhum vieux.
Arrivé au PC machine, je lui tends et lui dis:
-bois ça
-c'est quoi? me demandat-il d'unregard inquiet
-t'inquiètes, bois et cul sec!
Il commença a avaler, mais avec une terrible grimace et s'arrêta!
-Bois...tout, lui dis-je
Il s'executa. Peu de temps après, il fût pris de borgborigmes et de soubreceaux...puis trouva une trajectoire directe vers le seau, qui était encore à ses pieds.
Un moment passat. Il recouvra ses esprits. Se releva petit à petit.
Puis,
-salaud, qu'est-ce que tu m'as fait boire?
-du rhum!
Il a reprit son quart...n'a plus jamais été malade...et somme devenus de très bons potes.
Jakez