Comme le confirme maldemer, récemment embarqué, dans un additif à son message d'embarquement, nous nous sommes faits des peurs sur ce bateau. Il évoque une nuit très agitée au passage du cap d'ambre. J'en ai entendu parlé. Je dis que j'en ai entendu parlé car je gisais sur ma banette KO, le nez en sang, ayant rencontré, par inadvertance et dans l'inconscience de mon sommeil, le plafond bardé de tuyaux et cablages. J'ai appris, bien des années plus tard que j'avais le nez cassé . Je crois que le seul toubib du bord, était le médecin de papier, donc, pas de visite. Nous avons eu la malchance de croiser une queue de cyclone qui avait fait d'importants dégats sur le nord de Mada. Le témoin de gite était resté bloqué, le batiment s"était couché. Cela peut paraitre bénin sur un bateau normal, mais pas sur l'Altaïr qui avait une coque qui avait beaucoup vécu, le pacha s'est une fois dérouté pour éviter....Une tortue, c'est dire. Parfois, sur une durée d'affectation longue, on a la chance de ne pas connaitre ce genre d'évennement, et parfois, sur quelques mois, on passe par des périodes intenses. Nous avons également failli "couler", dans la darse des pêches au Port des Galets, en raison de chocs répétés contre le quai. Le bateau fut sauvé grace à la ronde dans les machines d'un mécano, qui, descendant, se retrouva la taille dans l'eau. Sa remise en état à Diego en 76 fut donc salvatrice. Dommage pour l'équipage, qui avait bien connu Diego, qu'il ait été consigné en villa, ce qu'ils m'avaient raconté, et qui m'a été confirmé par alain cloarec dans le forum diego, et transporté de la villa au port en bus, avec interdiction de sorties en ville. Ils furent plus que décus, étant partis avec l'espoir de retrouver le port tant aimé. En plus d'un travail harassant ils ont été privés de sorties et ne pouvaient que voir, en traversant la ville, les visages amis de la population auxquels ils ne pouvaient parler. Ce que j'ignorais, c'était la cause, j'en sais aujourd'hui plus. Je savais que depuis longtemps Madagascar réclamait la souveraineté sur les iles éparses, mais je n'avais pas fait le rapprochement. Je comprends aussi, pourquoi, on m'avait refusé une perm à Mada, moi qui espérait tant découvrir, l'anisette et que j'avais cent sous pour des cacahuetes.
Amicalement TUR2