A Claudinbar. Ces récits, je les ai également lus. J'étais même sur le L.C.M 40 celui qui est tombé dans l'embuscade mentionnée.
Notre barreur tombé à son poste, a eu l'épaule droite arrachée ,par une grenade à fusil, j'était au 20mm arrière!L'une est tombée
à l'avant,la 2e à tribord (mortelle),la 3e au raz de l'arrière. Pas de snipper ,ni de balle dans la tête de notre copain. Une balle de 12,7
dans la main gauche du tireur à la 12,7mm Tb. Un sergent avec une cuiller de grenade plantée dans la joue. Il amorçait un projectile
de mortier de 60mm mis en batterie dans la cuve .Nous étions bel et bien échoués Ils étaient bien près, pour nous balancer des
grenades! C'est vrai que notre chef, le S/M canon. Kerloch, poussant sur le coté leMlot Eq. Quemeneur,inerte,s'est saisi de la barre.
embrayé à fond en arrière. Il nous a sorti de là. Ce fait a déjà été relaté dans un précèdant message .Celà efface quelques petites
erreurs. Notre malheureux camarade a été inhumé à Canthô et non à Saîgon ,en notre absence ,l'opération continuait...
Pour ma part,embarqué,durant mon séjour,. sur les LCM 34, 40, 39,et 24, je n'ai pas eu connaissance de ces pratiques .Lorsque
des prisonniers se trouvaient à proximité, comme à la base de la F.A.I.S. à Saîgon , ils étaient à la disposition de la base.Encadrés,
en groupe le plus souvent.Il n'était pas question de s'octroyer, un prisonnier, pour des travaux personnels! Alors, pour se faire raser??? Et en secteur,les prisonniers n'étaient pas à notre disposition, c'est le moins que l'on puisse dire. La serviette sur la tête ?
Je l'ai portée ,ainsi que bien des camarades, pour retenir la sueur,c'est tout. Corsaires nous? Il n'y avait pas de corsaire quand çà
"allumait" de la berge, crois-moi! En général, on baisse la tête à ce moment-là, comme tout le monde.J'ai même,fait le signe de croix( lors de l'histoire citée précèdente) et je n'ai pas honte de le dire! Il est aussi mentionné le ("manque d'allant") d'un patron
d'engin.Embarqué à bord,s'il s'agit de celui que j'ai connu, je ne puis laisser planer celà. Marié,père de famille,sa situation était un
peu différente de la notre, et nous n'avons jamais rien à lui reprocher à ce niveau-là. Voilà, Claudinbar, comme je l'ai vu et vécu.
C'est un peu long ,veux-tu bien m'en excuser? Avec mes amitiés Jean FAVALESSA