par vizir Lun 10 Jan 2022 - 14:59
Bonjour à tous,
"""Matelot EV Olivier Minchelli 057323544 (avatar Miguel) de 73 à 76, affecté CFM Hourtin octobre 73, CIN St. Mandrier début 74, sortie BE DET puis direction Lorient mars 74 (je crois) pour embarquer sur la frégate ASM D 610 TOURVILLE de 74 à 10/76, je faisais parti de l'équipe sécuritar et de la garde d'honneur du bord en tant que QM2 DET j'ai participé aux missions qui nous on fait passer l'équateur (?) puis le pôle nord (Safir) ou nous avons pris un sacré coup de tabac en mer de Norvège, d'ailleurs je crois qu'a cette période l'Olympic Bravery a fait naufrage à Ouessant.
J'ai survolé quelque peu les embarqués mais je n'ai reconnu encore personne.
Je vous salut tous bien cordialement.
Olivier."""
Oui, Olivier, j'étais là aussi à cette époque en tant que second maitre timonier, François Petitjean, maitre voilier à bord.
Nous étions 2 SM timonier, Eric Breuil et moi, Eric, dont je n'ai plus aucune nouvelle depuis mon départ début 77 juste avant que le bateau ne reparte à Djibouti.
Pourtant, nous étions super copains et on rigolait bien.
J'ai quitté le bateau pour quitter la marine, et il me restait un mois à faire, j'avais trouvé un job sympa à la préfecture maritime pour corriger des cartes marines, et une semaine avant de partir dans le civil, je reçois un telex, comme quoi j'étais muté à Paris à l'état major des sous-marins nucléaires (Alfost).
Sur le coup, je croyais que c'était une blague des copains, et bien non, et pour le coup, j'ai rempilé d'1 an, j'ai pris ma Moto Guzzi, (pour ceux qui s'en souviennent), parti sur Paris le week-end, arrivé le lundi, et j'ai bossé là bas à 15 mètres sous terre pendant 1 an et c'était très étonnant, et je me suis retrouvé sur la région parisienne avec ma femme qui est venu le mois suivant mon départ de Brest !!!
- Le coup de tabac dont tu parles, c'était quasiment 25 mètres de creux pendant une semaine, et comme j'étais de quart comme adjoint à l'officier de quart (je faisais la navigation), j'étais toujours bien sûr à la passerelle, et toutes les 30 secondes, on se demandait si on n'allait pas y passer au prochain mur de flotte qui nous tombait dessus, et par chance, les carreaux ont tenu le coup, c'était du verre triplex.
J'étais de quart une nuit quand on a constaté que les soudures du pont milieu commençaient à lâcher, et le pacha a pris la décision de faire demi tour pour aller ressouder le bateau dans les Îles Féroé.
Pour le demi tour avec de tels creux, c'était quitte ou double, et on était pas fiers, mais on a réussi à le faire, et après, on avait quasiment les vagues dans le dos, mais on a réussi à rejoindre un fjord dans les Îles Féroé et là, le calme absolu, et on a vu les dégâts sur le bateau, incroyable, et je ne me souviens plus, mais le bateau a été ressoudé, et on est reparti vers Brest quelques jours après.
Je n'oublierai jamais les heures passées à scruter les murs d'eau qui s'abattaient sur le bateau et les vitres de la passerelle.
La moitié de l'équipage était HS si mes souvenirs sont bons.
Je me souviens d'un veilleur à la passerelle qui était resté son quart de minuit à 4h, allongé sans bouger sur les caillebotis, complètement HS !!!
Mais bon, on ne risquait pas de rencontrer un bateau, il n'y avait personne à 2000 km à la ronde, que nous, et je me souviens que le pacha, vieux marin, nous avait dit qu'il n'avait jamais vu ça de sa vie et ça ne m'étonne pas, c'était incroyable ces vagues énormes toutes les 30 secondes.
François
PS : Pour le passage de la ligne, ça reste aussi un bon souvenir pour moi :-))
C'était quelque chose.