par Noiré Jeu 31 Juil 2008 - 19:08
Pour James
Je connecte mes neurones et mets ma mémoire en marche.
La 1ère photo où l'on voit tout un groupe est prise au pied de l'escalier qui nous emmenait au réfectoire. Nous arrivions par compagnie, au pas cadencé,de la cour d'honneur, dirigés par l'élève de service et le gradé de compagnie. " Direction le réfectoire, en avant, marche!!!" Arrivés en bas de l'escalier, nous attendions notre passage.Du haut des marches,le gradé désignait la 1ère colonne à passer. Profitant d'un instant d'inattention de sa part, nous essayions de changer de file pour gagner quelques places. Malheur à celui qui se faisait prendre, il était assuré de passer le dernier.
Derrière le groupe qui attend, on aperçoit les lavoirs (qui ont disparu aujourd'hui). En hiver, lorsque soufflait le Mistral, il fallait frotter nos treillis avec la brosse à chiendent et le savon de Marseille. L'eau chaude n'existait, comme disent les jeunes d'aujourd'hui, même pas dans nos rêves. Ensuite, il fallait aller étendre nos affaires au sêchoir et c'est les doigts tout engourdis par le froid que nous regagnions la compagnie.
Pour ce qui est des douches, elles étaient situées derrière le bâtiment Etat-Major, à l'opposé de l'escalier pré-cité. Bien sûr, il s'agissait de douches collectives. Le sol était recouvert de caillebotis en bois et 3 ou 4 rangées de pommes de douche distribuaient parcimonieusement de l'eau chaude ou tiède au début pour ne laisser couler qu'un mince filet d'eau froide à la fin. Mieux valait faire vite pour éviter de passer en dernier.
Quand j'entends des jeunes se plaindre qu'ils étaient 8 par chambre, je ne répondrai que par un nombre : 180. C'est en effet le nombre que nous étions en 4B. Une rangée de caissons séparait la salle en 2 et, de chaque bord étaient alignés 45 lits superposés. En hiver, ça tient chaud mais, en période ensoleillée, mieux valait ne pas avoir l'odorat particulièrement développé.
Voilà quelques souvenirs de ma jeunesse, il y a 41ans de cela.
Je déconnecte les quelques neurones qui résistent au temps et remets ma mémoire en stand-by.
Amitiés