Vues les charges sociales...Cela me parait difficile que cela se fasse chez nous...
On délocalise la construction automobile en Europe de l'est , alors...
La construction navale(valeur ajoutée importante) n'est pas au plus haut, alors la déconstruction...
Les chantiers navals de Gdansk à l'arrêt en Pologne , peut-être, tant que la main d'oeuvre y est encore peu élevée...

Pour répondre à Daniel après 70, on mettait fin à la vie active du navire, on débarquait les rechanges, les combustibles, et le personnel et puis basta.
Entre temps, la donne a changé, on a voulu faire des économies sur les bateaux en fin de vie jusqu'à l'épilogue de l'ex Clem.
Les mesures environnementales ont pris une ampleur qui n'a pas et appréciées avec justesse par la marine et nous avons ratifié quelques conventions internationales nous obligeant à agir différemment.
D'où ce changement de politique car nous n'avons plus le droit à l'erreur et je dois reconnaitre que nous avons très bien rattrapé notre retard.
Autre vue : nous étions une marine riche, d’où gaspillage ; à présent que la ressource se raréfie, on doit optimiser ce qui peut être réemployé au bénéfice des autres et on désarme certains navires que nous n'avons plus les moyens financiers d'entretenir, cela paraît surprenant mais 'est la cruelle réalité.
Pour les E 50/E 52, ces bateaux ne nous appartenaient pas totalement car nous les avions construits sous budget du plan d'assistance mutuelle (appelé à tort plan Marshall).
Nous nous en sommes séparés selon ce que les Américains ont bien voulu que l'on en fasse.

Merci, JOBIC, pour ta réponse sur la fin de vie des E50/E52.
J'espère que la fin du "CLEM" a permis une réflexion sur la déconstruction de nos bâtiments civils et militaires.
Je suis retraité d'EdF,j'ai connu la Marine Nationale au cours de mon affectation de Détecteur à bord de l'ER "LE Champenois" pendant la durée du service National (63-64).
J'ai gardé un excellent souvenir de ce court passage ,on n'oublie jamais "La Royale".
J'ai fait carrière essentiellement dans la production d'électricité et la construction de centrales nucléaires.
Les premières installations sont en cours de déconstruction, c'est une opération de longue durée (égale à la construction), qui ne doit pas laisser un mauvais héritage pour les générations futures.
En espérant que cette expérience serve à la déconstruction dans, x,années du Charles de Gaulle et des sous-marins si ce n'est pas déjà commencé pour ces derniers et autres futurs bateaux équipés à propulsion thermo-nucléaire

Amicalement

Daniel

Et sur Toulon ça donne quoi ?
D'après ce que j'ai vu sur mer et marine il n'y a pas mal de vieilles coques en très mauvais état qui en attente de démantèlement.

Superbes photos.
Merci.
J'imagine que le démantèlement de la Saône ne va pas être une partie de plaisir vu l'ancienneté du navire et son état.

La Marine va démanteler ses vieilles coques (interview de l'amiral Jouot, conseiller du CEM pourle demantelement des navires en fin de vie)

L'ex-escorteur « Duperré », à Landévennec, à couple avec l'ex croiseur « Colbert ». L'ex « Duperré » fait partie des coques pour lesquelles des appels d'offres vont être lancés.
Les premiers appels d'offres seront lancés en 2010. Une vingtaine de vieux navires sont concernés, dont plusieurs à Brest, Lanvéoc et Landévennec.
Entretien



Quels sont les types de navires concernés par le démantèlement ?

Ce sont des bâtiments désarmés, dont la Marine n'a plus l'emploi et qui n'ont plus de potentiel. Nous avons aujourd'hui un tonnage global de 95 000 tonnes de navires désarmés, soit un stock de 30 à 35 vieilles coques. Nous travaillons sur le démantèlement d'une vingtaine d'entre elles, les plus anciennes, qui représentent un tonnage de 58 000 tonnes.

Où en est le processus ?

Nous avons passé un marché de cartographie des produits polluants pour la vingtaine de coques déjà citées. Nous avons déjà reçu les cartographies pour dix d'entre elles. Les dernières sont attendues pour avril 2010. Nous lancerons les premiers appels d'offres en 2010. On peut espérer le démarrage des premiers chantiers fin 2010-début 2011.

À Brest, quelles sont les coques concernées par le processus ?

Il s'agit de l'une des coques qui sert de brise-lames devant l'École navale (ex aviso Jean Moulin) et de quatre coques embossées à Landévennec (ex aviso-escorteur Enseigne de vaisseau Henry, ex aviso Détroyat, escorteurs La Galissonnière et Duperré). Le Colbert, lui, rentrera dans le circuit ultérieurement. Dans le port de Brest, le bâtiment de sauvegarde D'Entrecasteaux et le remorqueur Rari font partie des navires expertisés.

Pourquoi la cartographie des produits polluants est-elle indispensable ?

La cartographie permet d'évaluer les risques pour l'environnement et la santé du personnel. C'est ce que l'on appelle aussi le « passeport vert ». Ce document de référence permet de s'assurer que le chantier retenu pour la déconstruction a la capacité de traiter tous les polluants présents à bord et qu'il n'exposera pas son personnel par méconnaissance des risques.

Quels sont les moyens budgétaires consacrés au démantèlement ?

Nous disposons de 50 millions d'euros de ressources au titre de la Loi de programmation militaire 2010-2015 pour déconstruire des bâtiments de surface. Cela n'inclut pas les ressources susceptibles d'être consacrées au démantèlement des sous-marins.

Des chantiers français sont-ils prêts à répondre aux appels d'offres ?

La procédure des marchés publics impose une mise en concurrence européenne pour les marchés d'un certain montant. Le périmètre géographique retenu est celui de l'Union européenne et des pays de l'Association européenne de libre échange (AELE). Les candidatures de tous les chantiers français et étrangers seront examinées avec la même attention.

Les bases navales peuvent-elles constituer des sites de déconstruction ?

Les bases navales ont pour mission le soutien opérationnel de nos navires et de leurs équipages. Elles ne sont pas faites pour supporter d'autres activités industrielles. Elles n'ont pas vocation, dans un cas général, à accueillir leur déconstruction.

La Marine espérait que la revente de la ferraille couvre une grande partie des coûts de déconstruction. La crise ne met-elle pas à mal ce schéma ?

Pour l'ex-Clemenceau, on s'était prémuni de ce risque. Nous avions fixé une fourchette avec un maximum et un minimum pour la revente de l'acier. Nous avons recherché à la fois les performances économiques et techniques. Cette disposition a montré toute sa pertinence. Le coût net de la déconstruction de l'ex-Clemenceau se situera entre 2,5 et 4,5 millions d'euros quelles que soient les variations extrêmes des cours de l'acier. Cette disposition sera reconduite pour la déconstruction des autres coques.


Ouest-France

Ce qui est simple est ce qui s'énonce clairement Avec ce post personne ne pourra plus dire "Que va t on faire?"
Merci Jobic

Au moins ça le charme d'être clair :Merci JOBIC

Notre ami Jobic est d'ailleurs aujourd'hui en photo et à l'honneur de la presse brestoise qui rend compte du désarmement en cours du CMT Verseau. Si quelqu'un pouvait mettre cet article en ligne cela me ferait plaisir n'étant pas en position de le faire moi même ......

HATOUP

Journal Ouest France

Aussitôt dit aussitôt fait, merci Joël.
Bravo à Jobic et son équipe de réservistes pour ce travail pénible mais nécessaire de déconstruction propre, nette et sans bavure.

HATOUP

Le Verseau se prépare à sortir du bassin lundi matin, dernière étape avant son retrait définitf du service ( le 12/02).
Hier a eu lieu la mise en eau partielle du bassin pour valider l’étanchéité de la coque (et des superstructures).
Quelques vues de son état quasi définitif.

L'abri de navigation.

Spoiler:

Un travail vraiment impressionnant, du très grand art.

Que va-t-il devenir après?
Pour les coques en acier, tout peut-être refondu mais qu'en est-il pour le PVC?

Je reste un peu surpris par le fait qu'il n'ait pas été vendu comme l'ont été les types CIRCE qui étaient quand même beaucoup moins récents et performants et moins bien aménagés.

Amicalement

Franck

Pour Franck
Le Verseau comme l'ex Persée sont régis par un contrat d'entretien piloté par le SSF et dont le contractant est DCNS.Dans le cadre de la réduction de la Flotte, ces deux CMT servent de réservoirs de pièces de rechanges au profit des onze toujours en service. Ainsi ont été prélevés environ 1200 articles qui vont de l'installation complète à la pièce de rechange.De notre côté , nous contrôlons les prélèvements de matériels directement demandés par les unités ou services.
L'avenir: les deux CMT désarmés remis à la base navale resteront deux ans à la disposition de l'industriel pour prélèvements selon les besoins, ensuite déconstruction mais je ne suis pas en mesure dans dire plus, je ne connais pas grand chose au traitement des coques en CVR.Je sais seulement qu'une chaîne de déconstruction se met en place dans ce domaine pour la plaisance.
Revente:ce n'est pas dans le schéma de réduction car on a vraiment besoin de ces deux là pour maintenir les autres en présence d'un budget de MCO très contraint. En plus, les services export de notre industriel ex étatique ne sont guère offensifs ou manquent cruellement de discernement ( certains de nos navires désarmés étaient archi usés et je ne suis pas certain que cela donne une belle image de l'industrie navale nationale

Merci Jobic pour tes explications qui permettent d'y voir beaucoup plus clair

Amicalement

Franck

En complément du post de Joël, articles de Ouest France du 27 janvier par Olivier Melennec


Dernier article du même jour

Aujourd'hui sortie du bassin, avant dernière étape.
Plage avant au poste de manœuvre.

Spoiler:

mieux qu'en vrai, merci jobic

Merci JOBIC de toutes ces informations...

Merci Jobic pour ce reportage en plein coeur de l'action.

Il me tarde de voir ce que ça va donner pour notre vieille Jeanne.

Amicalement

Franck

Une question farfelue

Est-ce qu'un particulier(lui aussi farfelu),peut acheter un bateau avant ou après son démantèlemnt

A++ G.Tragin

Pour TRAGIN

Je ne connais pas la législation mais pour des petites unités ça s'est déjà vu.
Sur Cherbourg le RC Lutteur a été racheté, je l'avais vu dans le port juste avant son départ.

J'ai vu sur des ventes domaniales des vedettes de douanes ou de gendarmerie ou des vedettes de PLD mises aux enchères.
Je pense, et c'est fort heureux, qu'il doit y avoir des restrictions quant au type de matériel militaire mis en vente.
Amicalement
Franck

Tout dépend de l'usage futur de la coque. Pour les grands batiments dans le cadre d'une déconstruction, il est bien stipulé que la coque ne devra pas avoir un usage militaire mais devra être déconstruite en tant de temps.
Pour les petits, c'est l'administration des Domaines qui décide:destruction, revente......Ceci dit et pour ce que j'en sais et vois ( embarcations, vedettes....), il n'y a pas de bonnes affaires en prévision, les coques sont restées en l'état depuis trop longtemps sur des terre pleins

Tout à fait Jobic

En lisant un Bodacc, j'avais vu une vedette de gendarmerie à vendre et à mon avis l'acheteur a dû en baver pour la refaire naviguer si c'était là son but.