par † LA TOULINE Ven 27 Avr 2018, 13:26
Mes yeux d’ado avaient été ouverts par les lectures de navigateurs qui avaient fait escale en ces lieux, notamment l’ami d’enfance de mon père, le navigateur solitaire Jean Gau que j’ai rencontré souvent, ainsi que Moitessier. En 1965 lors de l’escale de la Garonne aux Marquises je pensais arriver trop tard dans cette Polynésie chère à ces navigateurs, et pourtant nous avions été reçus avec le faste pur et innocent, tel celui que Bougainville avait dû connaitre. Des Marquises aux Tuamotu, des îles du vent aux sous le vent j’avais rencontré la même chaleur simple et le tutoiement spontané.
Aujourd’hui, je comprends que 1965 n’était pas trop tard, il n’y avait qu’une seule route littorale, le parcmètre était inconnu et les rares débonnaires "mutoi" assuraient un semblant de circulation…
Le roi Dollar ne régnait pas en maître.