par † Maxi Lun 22 Avr 2013 - 15:28
Pour ce que je sais de l'histoire du Richelieu, j'ajouterais juste qu'après s'être évadé de Brest, il a rallié Dakar, où s'est produit l'incident dont j'ai parlé plus haut avec les FNFL et les British (là, il a reçu une torpille qui a mis le gouvernail hors d'usage, ainsi que deux des quatre arbres d'hélices; et un de ses canons de 380 explosa, en endommageant deux autres). Après le ralliement de l'AOF à la France Libre, et sa modernisation à New-York, il a été intégré à la Royal Navy et a participé a des opérations au large de la Norvège. Il devait couvrir le débarquement de juin 44, mais comme il ne disposait pas d'obus explosifs, seuls efficaces contre les bunkers, on l'a envoyé dans l'ocean Indien, où il a bombardé deux fois Sabang, un port de Sumatra tenu par les Japonais. Ensuite, après la capitulation du Japon, il a appuyé le retour des troupes françaises en Indochine. De retour en France, il a servi d'école de canonnage à Toulon, puis est remonté à Brest, où il a été école de manoeuvre, avant d'être désarmé.
Pour le Jean-Bart, qui s'était évadé de St-Nazaire lors de l'invasion allemande, il rallia Casablanca et s'opposa au débarquement allié en AFN. A cette occasion, il fut touché et s'échoua dans le port. Ramené en France, bien après la fin de la guerre, il fut achevé en même temps que modernisé, et participa aus opérations de débarquement du canal de Suez, en 1956. A cette occasion, il tira les derniers coups de 380 de notre histoire maritime. A l'époque, les Egyptiens prétendirent l'avoir coulé. On le fit alors visiter par des officiers égyptiens prisonniers, mais cela n'empêcha l'Egypte de commémorer sa destruction pendant plusieurs années (ça dure peut-être encore). Ensuite, il transporta de Gaulle lors d'une visite officielle en Irlande (je ne suis pas sûr du pays). En fin de carrière, et après des années passées à Brest, il fut basé à Toulon où il servit, entre autres, de base-vie au personnel du Centre d'Entraînement de la Flotte.