Salutatous
Coup de chapeau à tous ces braves qui en "avaient" ....malgré les risques il sont allés rejoindre la France Libre.
Plus modestement je continue mon sujet sur les radios engagés de 1944
Le retour en France récit de Max BayolSans permission aucune nous gagnons sans tarder l'Ecole TER de Porquerolles après un passage par le dépôt Aéro de Cuers ( près de la petite gare ) Vu nos antécédents en GB, Cours de radio accéléré en mai et juin 1946 . Nous sommes à cette école pour obtenir le Brevet de radio SG - Donc lecture au son à la française, les signes en vitesse normale, il n'y a que l'espacement qui diminue - Procédures et matériel du SG Marine.
Nous sommes restés en détachement séparé avec avec un SM Radio comme Chef de groupe. - Nos tenues firent sensation .... on nous appelle "Les Anglais" c'est là que je fis connaissance de mon ami de très longtemps Jacques Fillâtre.
Anecdote : Un weekend ne sachant que faire; on va voir un QM bosco et lui demandons de faire un tour en baleinière vers la presqu'île de Giens , au départ tout va bien, escale à Giens, et ce un samedi) au retour les choses changent, le vent tourne - c'est le Mistral - donc retour à l'aviron, ce qui fut fait. Cap en direct sur la côte de Porquerolles et " A souquer" jusqu'au port" .... Du samedi soir au lundi matin nous n'avons pas fait surface ! Crevés "qu'on était" ... Cela montre que notre esprit boy scout existait toujours (j'ai quelques photos de notre groupe et de l'équipée) je pense que notre bosco, si il vit toujours doit se demander encore beaucoup de chose au sujet de ces "curieux élèves habillés en Anglais"
Ces deux mois passèrent vite - Examens, Brevet Elémentaire de Radio, puis permission après passage par le Dépôt Aéro de Cuers. La vie dans ce petit dépôt n'était pas dure, je dirai agréable, on allait à Cuers, on pouvait faire réparer sa montre par un ancien OM timonier à la retraite. Au départ je salue une certaine Jeune fille qui devait devenir mon épouse ...
A la suite de ma permission je suis désigné pour la BAN Lartigue où se trouve l'Ecole du personnel volant, pour compter du 15 07 1946.
Premier groupe en provenance de GB (Ceux de Madley)
De G à d Instructeur X- Maurice Grand, X, Gorse, X,X,X, Max Bayol; X, Tenneveau
Récit de JCL sur le retour en Métropole :
À l’arrivée, tous les élèves radios, au mépris des retards, devront faire un stage accéléré de trois mois à l’école T.E.R., située à présent sur l’île de Porquerolles, afin d’obtenir le brevet de radiotélégraphiste de la marine nationale. L’admission à l’École du Personnel volant étant conditionnée par ce brevet. Dans notre groupe, les réactions sont mitigées, les engagés pour la durée des hostilités plus six mois sont assez contents, car au sortir de l’école T.E.R. ils vont regagner leurs familles, prêts pour la vie civile et nantis d’un brevet de radio. Pour les engagés de plus longue durée, à la déception de ne pas recevoir l’aile brodée britannique, viennent s’ajouter ces trois mois de retard supplémentaires. Après un court séjour au dépôt de Cuers, nous prenons le bateau à la presqu’île de Giens pour gagner l’école T.E.R. sur l’île de Porquerolles. Nous n’aurons pas la permission d’aller sur le continent pendant la durée des cours. Les pique-niques sur les rochers et les ballades sur le littoral seront les seules distractions du week-end, avec de temps en temps, des petites escales à l’unique café du village.
Nous suivons les cours en même temps que d’autres élèves provenant directement des centres de formation de métropole, engagés après nous ; ils ont évité le détour par l’Angleterre et nous considèrent un peu comme des privilégiés. Ils nous surnomment les « Anglais » ; un premier cours de 9 Anglais est arrivé juste avant nous, dont Max Bayol, Michel Frégnac, Maurice Grand et Tenneveau (ceux qui étaient à Madley) . Nous sommes autorisés à porter notre battle-dress comme tenue de jour, avec ses nombreuses poches du blouson et du pantalon, elle est plus pratique qu’un treillis a vareuse. En restant groupés nous sommes fiers de conserver l’empreinte de notre passage chez les Anglais dans notre comportement ; en particulier, nous prenons un malin plaisir à montrer notre savoir-faire en maniement d’armes aux saccos chargés de notre instruction.
Pour les cours techniques, tout ce que nous avons appris à Arzew et dans la R.A.F. nous aide, mais nous reprenons les formules de base de l’électricité, de la propagation des ondes radio, et l’étude de la triode, de la pentode et du superhétérodyne, l’intérêt ne manque pas. Nous faisons également de la procédure, du Morse, du Scott et des signaux à bras perchés sur des petites tours situées le long du littoral. Nous avons deux très bons instructeurs : le premier est un second maître du service général de la Marine, François Le Hénaff ; il a été affecté en Chine dans les années trente sur une canonnière, et quand il nous enseigne le code Q, ou lors des séances de morse, il nous transporte dans ses campagnes exotiques en utilisant les indicatifs d’Hang Keou, Fou Tcheou et Shanghai pour les exercices. Il nous dit souvent « Alors les aviateurs, ça rentre, le métier ? » Notre groupe bénéficie de l’apport du second-maître radio volant Guédé, qui nous initie aux fonctions qui seront les nôtres dans les flottilles et les escadrilles de l’Aéronautique navale, il nous donne également un aperçu théorique sur les matériels avion alors en service, ensembles allemands et américains, laissant de côté le Marconi anglais que nous connaissons déjà.
Nous serons les derniers à bénéficier de ces suppléments Aéro. Début juin, les examens de fin de cours commencent et le 15 juin 1946 je reçois mon Brevet Élémentaire de Radiotélégraphiste de la Marine Nationale. Parmi les brevetés, ceux de nos camarades qui s’étaient engagés pour la durée des hostilités ne nous suivront pas dans l'Aéro ;j e ne saurais dire s’ils sont rentrés dans leur famille ou si, avec le brevet de radio en poche, ils n’ont pas été tenus d’effectuer une certaine période dans leur spécialité ; je n’en ai revu aucun. Après un mois de permission bien méritée au cours de laquelle j’ai eu beaucoup de choses à raconter à la famille, c’était la première depuis le mois de décembre 1944 ; je ralliai ensuite le dépôt Aéro de Cuers avant d’embarquer à Toulon avec mes camarades, sur un escorteur pour Oran .
Deuxième groupe en provenance de GB
De g à d. SM Instructeur Le Nenaff, SM instructeur Guédé, Herbert Coste, Hautin; Laffrat, Nedellec,X,X,X,X,X, Bernard, Hossine. Accroupis Hérouard, Moguerou, X. Grall, X, Connan, X
Un samedi les "Anglais" devant leur baraque dortoir
De g à d Coste,XXX, Connan, Laffrat, Thépot, Stiévenard, Hérouard, Moguerou, Accroupis Hautin, Audrain, Hossine, Ezan
JC