Lors du premier embarquement, la première année se passait en poste d'équipage. La seconde année, nous migrions vers le poste des "crâbes-chefs" ("Choufs" maintenant). Mon condisciple de promo n'a jamais été promu second-maître et fut rétrogradé QM2 quatre ans après sa sortie de Maistrance.
Après deux ans de grade de second-maître de 2ème classe et l'acquisition des certificats "Chaufferie", "Machines" et "Moteur" (MEMOTCHAUF), j'étais promu SM 1ère classe et admis d'office (comme tous les autres camarades dans le même cas) au cours du BS, mais pour les trois derniers mois au lieu d'avoir a effectuer les neuf mois complets de cours.
A la fin de l'année 1960 je terminais mes 5 ans d'engagement, mais je n'ai pas rengagé.
J'ai retrouvé trois ans plus tard un condisciple au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). Il avait rempilé pour deux ans, passé son BS et était reparti dans le civil. Ce titre lui a permis d'être embauché au CEA dans la catégorie technicien supérieur 2 (TS2) alors que moi je suis entré comme TS1. Il m'a fallu trois ans pour atteindre son niveau d'embauche. Je l'ai perdu de vue dans les dernières années, mais nous avons tous deux atteint la catégorie ingénieur (maison).
En ce qui me concerne, ce fut contre mon gré, car passer de la catégorie technicien principal (TP) à celle d'ingénieur, mais à un niveau bas, entraînait la baisse du salaire de base, certes compensé par une indemnité compensatrice, et le non paiement des heures supplémentaires. Les premiers avancements ne se traduisaient pas par une augmentation de salaire, mais seulement par une diminution de l'indemnité compensatrice. Une prime "spécial cadre" était sensée compenser cet "inconvénient". Cependant, nous avions des jeunes collègues qui sortaient d'écoles (voire de grandes écoles) d'ingénieurs et qui possédaient des bases théoriques plus "consistantes" que les nôtres. Notre avantage était une plus grande expérience pratique.