Pour détailler la zone dans laquelle les épreuves se sont déroulées, voici un extrait de la carte n° 526 citée plus haut.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L' inspecteur des affaires maritime m'avait assigné un point vers lequel je devais ma rendre et dont les coordonnées étaient les suivantes :
49° 28' de latitude Nord et 0° 1' de longitude Ouest, qui correspondait à la limite Sud-Ouest de la zone d' attente des bâtiment devant remonter la Seine jusqu' à Rouen, zone dans laquelle ils devaient embarquer le pilote.
Dès la sortie du port, pour ne pas gêner la navigation dans le chenal d' accès au port du Havre (dragué à 15, 5 mètres sur environ 7 nautiques, à la limite de la zone des 15 mètres), nous devions obliquer vers le W-SW pour faire route sur le point (plutôt la zone) de destination.
La route sur le fond estimée était un peu supérieure à 4 nautiques et devait me conduire à la limite des fonds de 10 mètres.
Je montrerai plus loin une partie des documents que j' avais rédigés à l' avance, concernant la direction et l' intensité des courants aux sept points de référence (de A à G) repérés sur la carte n° 6683 du SHOM.
Pour me situer avec le plus de précision possible, j'avais repéré sur ma route le passage au-dessus d'une épave et j'avais donc mis le sondeur en route, ce qui avait induit une question de l'examinateur compte tenu de la profondeur qui ne risquait pas de provoquer un échouage.
Pour me situer à l'arrivée, j' avais utilisé la méthode de mesure d' angle entre trois points remarquables, en l' occurrence les trois bouées tribord LH7, LH9 et LH11 de balisage du chenal principal d' accès au port.
Pour cela j' avais utilisé mon sextant plastique "Plastimo" à plat en mesurant tout d' abord l' angle entre LH7 et LH9, puis ensuite entre LH9 et LH11. La carte affiché ci-dessus devrait vous permettre de visualiser la description qui vient d' être faite.
Bien entendu, à l' arrivée je n'étais pas au point exact assigné, mais dans une zone acceptable pour être prise en compte par l' examinateur.
J' ai fait l' impasse sur le détail des corrections de cap imposées par le vent, les courants et l' état de la mer : je peux simplement vous dire ce ne fut pas de "la tarte", compte tenu qu'en cours de route il y avait eu "un homme à la mer à tribord".
Il avait donc fallu faire la "manoeuvre de l'amiral Boutakov" pour mettre le mannequin sous le vent du bâtiment et le repêcher.