Hommage qui a d'autant plus de valeur venant d'un sous-marinier à une époque où la vie à bord des bateaux noirs était des plus spartiates !
Merci à Nénesse et Alain de leurs éclairages sur les pilotes.
Nénesse a bien résumé ce que sont les sociétés de pilotage.
Précisons que ces sociétés bénéficient d'une concession de service public puisqu'elles doivent assurer le pilotage de tous les navires qui se présentent dans le périmètre de leur station et que les navires en question sont obligés de prendre le pilote.
Seuls les bâtiments de la Marine nationale peuvent, dans les ports militaires français, prendre un pilote appartenant à la Marine.
La Marine avait même dans le passé un corps de Pilotes de la Flotte dont l'école était à Saint-Servan.
Ces spécialistes connaissaient les côtes sur le bout de doigts et étaient des manœuvriers hors de pair.
Mais reprenons mon histoire qui n'est pas encore tout à fait terminée.
Après avoir quitté nos amis marins-pêcheurs sur les bancs de Terre-Neuve, nous faisons "route France" (comme disaient les Terre-neuvas).
Le temps est gris et la mer maussade sans être vraiment mauvaise.
- Spoiler:
Le temps s'est amélioré et nous sommes déjà loin dans l'Atlantique quand, à notre grande surprise, nous voyons se profiler à l'horizon sur notre avant une énorme masse blanche ! Après avoir rejoué le Crabe-Tambour, nous allons envoyer la bande son du film Titanic (pas encore sorti à l'époque).
Nous nous approchons lentement de l'iceberg et passons à distance respectable alors que la nuit enveloppe doucement cette masse inquiétante.
Après cette apparition un peu fantastique, nous poursuivons notre traversée et le lendemain, le temps s'est remis au beau.
Flamme de guerre et pavillon de mer à poste, nous nous réjouissons d'avancer à grands pas vers la mère patrie.
Bien calé sur son caillebotis, L'homme de barre gouverne au 90.
Dans les soutes, la 4L et les motos des officiers du bord attendent patiemment leur libération.
A bientôt pour le dernier épisode.