Evolution de l'uniforme des IETA, ingénieurs des études et techniques de l'armement :

Un de mes oncles était matelot puis quartier maître mécanicien de 1937 à 1940, sur le croiseur école Jeanne d'Arc puis sur le Richelieu.
En 1947, à la sortie de l'école d'ingénieurs, il était promu IETA (photo ci-dessus).
A noter que son uniforme est identique à celui des officiers de Marine, hormis un discret velours gris autour des galons.

ce tonton, je l'ai retrouvé à Dakar en 1968, adjoint au directeur de la DCAN, plus particulièrement responsable du bassin (photo ci-dessus, dans son bureau à Dakar).
Les galons ne sont plus les mêmes (ancre de marine remplacée par un insigne bizarre que l'on retrouve également sur la casquette).
Le dernier 14 juillet, pour la première fois, les IETA ont eu le droit de défiler sur les Champs-Elysées.
Plus vaut tard ...

Pour ceux qui en douteraient, les IETA font bien partie intégrante du personnel militaire de la Marine nationale.

Bonjour,
Pour faire simple.
Avant la création de la Délégation ministérielle pour l'armement (DMA) en 1961, la marine nationale assurait elle-même par l'intermédiaire de la Direction centrale des constructions et armes navales (DCCAN) et de ses directions des constructions et armes navales (DCAN) métropolitaines et d'outre-mer l'entretien et la réparation de sa flotte. Les ingénieurs des constructions navales (ingénieurs du génie maritime, ingénieurs de l'artillerie navale et ingénieurs des directions de travaux) relevaient de l'autorité du chef d'état-major de la marine (CEMM).

La création de la DMA fut assortie de la création des directions techniques. Ainsi la direction technique des constructions navales (DTCN) fut constituée à partir de la DCCAN et de ses établissements dans les ports et hors des ports qui quittaient le giron de la marine. La marine fut la seule armée à confier la majeure partie de l'entretien de ses matériels à une direction technique, la DTCN, car il avait été reconnu que le support industriel nécessaire à l'entretien des navires (infrastructure et savoir-faire technique) était identique à celui dont on avait besoin pour leur construction.

Pour cette activité d'entretien, il fut décidé que la DTCN dépendrait directement du chef d'état-major de la marine ; ainsi fut-elle la seule direction technique à relever d'une double appartenance : le CEMM pour l'entretien, le délégué ministériel pour l'armement pour les études, les constructions, les fabrications, les investissements et le personnel. Les relations entre la DTCN et l'EMM pour l'entretien de la flotte furent fixées par deux instructions1. Pour la conduite des opérations de soutien de la flotte la responsabilité opérationnelle fut confiée, à l'échelon central de la DTCN, à la sous-direction « Entretien de la flotte et des munitions » (SDFM) qui s'appuyait sur les compétences du Service technique des constructions et armes navales (STCAN) pour les modifications importantes. Dans les ports, au sein des DCAN, l'entretien de la flotte était assuré par une sous-direction appelée « Section R » (R comme réparations).

Au sein de cette organisation, on relevait déjà les notions de « port spécialisé » chargé d'étudier toutes les modifications d'un type de navire et les réparations des avaries et de « port centralisateur de l'approvisionnement des rechanges ». Pour le suivi technique des armes et des équipements, la notion de navire étant moins importante que celle de matériel ou de système, les matériels avaient été attribués à des « organismes centralisateurs » et les systèmes d'armes à des « organismes coordonnateurs » des systèmes d'armes. Les organismes coordonnateurs assuraient la gestion technique générale des systèmes, coordonnaient les actions des organismes centralisateurs des matériels et réglaient avec le port spécialisé les problèmes d'interface avec le navire.

Au cours des trente dernières années, plusieurs changements sont intervenus. Certains s'accompagnaient simplement de changement de noms comme la suppression du qualificatif « technique » dans la dénomination des directions de la délégation générale pour l'armement (DGA), successeur de la DMA. Ainsi la DTCN devint la Direction des constructions navales.
Aujourd’hui on parle de SSF,Naval Group…..mais c’est un autre sujet.
Amitiés
Douzef

en gros fin des yetis ....

Bonjour,
Fin non,mais beaucoup moins,c’est clair. Beaucoup en on profitait pour quitter l’institution pour attaquer une deuxième carrière.
Il s’agit d’un fer de lance sur les pattes d’épaules.
Amitiés
Douzef



Photo: ENSTA

Frédéric, une vraie encyclopédie Marine à lui tout seul !
Bravo et merci pour cet exposé aussi complet que détaillé sur un corps peu ou mal connu de la Marine nationale.
Cela nous permet de mieux comprendre les changements intervenus sur leur uniforme au fil des années.
On reste bien dans le sujet "Tenue dans la Marine".

msg 243 On reconnait bien le nouveau macaron de casquette qui a remplacé celui des officiers de Marine que portaient les IETA dans les années 50.
Pour la petite histoire : le diplôme dont mon oncle était le plus fier, c'était son diplôme de passage de la Ligne à bord de la Jeanne d'Arc en 1937. Il était exposé en bonne place dans le salon de sa maison de Larmor Plage.

Michel parle de la tenue pas toujours très réglementaire dans les stations radio d'outre-mer.
Extrait de mes mémoires sur ce sujet :
(1984-1987 station radio de la Pointe des Sables en Martinique)
N'empêche, missions bidon ou pas, la station devait être nickel chrome en permanence. Les corvées d'entretien (espaces verts en particulier) étaient assurées par des choufs et des seconds maîtres. Etant donné la pénibilité du travail en plein soleil, j'autorisais les gars à s'habiller comme ils le voulaient. Boxer short civil, torse nu ou tee-shirt fantaisie, chapeau de paille, etc : tout était permis. Bruno Neimann était le conducteur attitré de la "Harley", une énorme tondeuse autotractée à trois roues avec une selle à l'ancienne et un grand guidon de moto dans le plus pur style Harley Davidson. Bruno aurait pu chanter "Je n'ai besoin de personne ...".

Bonjour,

J'ai fais une boulette, ce message devait être dans "Conservatoire des tenues à TOULON"

La photo : Pour Loulou, un quartier maitre en tenue de coton beige.
à droite il y a un mécano avec le "calot de chauffe", que nous portions jusqu'en 1963-64.

Bonjour,
Aujourd’hui une paire de manchons de gendarme maritime sous contrat.
Amitiés
Douzef

Bonjour,
Petite banane école de maistrance.
Amitiés
Douzef

Bonjour,
Le calot de chauffe portait-il une ancre rouge? Elle figure dans la description réglementaire de cette coiffure.

Bonjour en 1964 il n'y avait pas d'ancre

Hello HERVE ,
les sanctions que certains vieux du 1ier contingent exploitaient a notre encontre avaient toujours lieu au lavoir......C'était toujours "les monstres" (petits, malingres) qui nous cherchaient avec en plus vol de cigarettes seules ou en paquets,nous faire laver les bleus de chauffes par force.En 4 C il y avait un petit groupe assez "dur"accompagnés de maistranciés on pouvait faire notre lessive tranquille.Bonne époque.......
bises de toulouse
G C.

absolument pas

Bonjour,
Aujourd’hui une paire de passants déni souple de second maître.
Amitiés
Douzef

A partir de quand est apparue l'ancre sur les epaulettes ?

Bonsoir,
La décision fut prise en 2005 d’ajouter une ancre sur les manchons et pattes d’épaule.
Amitiés
Douzef

Bonjour,
Comme présentes ici.
Cordialement
Douzef

Bonjour,
Pattes d’épaule de QM2 destinées à un personnel féminin ou un marin pompier.
Amitiés
Douzef

par contre , je pense que les officiers issues des équipages , n'avaient pas droit à l'ancre de marine,
est ce vrai?

Pytheas exact sauf ceux ayant fait l' EMF

Mon message intervient en complément de celui rédigé par Fréderic sous le numéro 259.

Cette photo a été prise au poste des Marins-Pompiers du CEAN ROCHEFORT lors du quart du réveillon de Noël 1975. J'étais absent car en permission. Sur les tenues, nous pouvons noter plusieurs éléments. Tout d'abord les galons de mon ami le Quartier Maître ANDRE. Bien que cette photo soit floue, nous voyons les chevrons de ses pattes d'épaules. Sa tenue est celle des Officiers Mariniers; portée à l'époque par les marins-pompiers à partir du grade de Quartier-Maître. Les autres marins présents sur cette photo sont en tenue de "feu". Ils portent le "cuir" et la ceinture de "feu", le casque en plastique et les lunettes de protection devenus obsolètes aujourd'hui. En écrivant ces lignes, j'ai une pensée particulière pour le copain situé à gauche de cette photo. Une semaine plus tard, le soir de la Saint Sylvestre, il est décédé dans un accident de voiture. Enfin, l'engin derrière lequel ils se trouvent était notre Premier Secours Hors Chemin. Nous l'utilisions, entre autre pour nos surveillances de piste. Je garde un excellent souvenir de cette époque... Avec un bémol à l'égard du décès évoqué.
Amicalement.

msg 258 A l'époque on peut pas dire que le fait de porter des galons vite surnommés " de gendarmes maritimes" ait fait l’unanimité

Quiquemelle
Je découvre qu'il y avait des Marins-Pompiers au CEAN ROCHEFORT. Belle photo collector
La tenue du sécuritard de base, j'étais patron de la brigade sécu à bord de la Charente en 1979