par Daniel GUIMOND Mer 20 Oct 2010 - 8:56
Bonjour Guy, merci pour les précisions, voici ma contribution pour la machine qui était je crois identique à celle du Paul Goffeny
Le Robert Giraud était doté de 4 moteurs MAN W 12V 30/38 DE 2300 CV.
12 cylindres en ligne turbo compressé
Embrayage Vulcan qui permettait une très grande précision dans l’ajustement du nombre de tours, levier du tiroir d’admission d’huile couplé avec celui d’embrayage que l’on pouvait désolidariser pour un meilleur ajustement.
Un moteur en avant, l’autre en arrière dans chaque machine au poste de manœuvre.
Passage du moteur d’avant à arrière par translation de l’arbre à came après relevage des culbuteurs.
Réfrigération directe à l’eau de mer.
Système d’épuration de l’huile Sharple (sans doute pas d’origine).
Compresseur d’air Junker diesel à pistons libres.
Je me permet d’ajouter ma description personnelle de ce compresseur, lui aussi en avance sur son époque.
Si quelqu’un en a un meilleur souvenir, car il y a quand même un demi siècle qui s’est écoulé, je suis preneur.
Moteur diesel Junkers à piston libre, description sommaire du moteur.
L’ensemble moteur compresseur apparaît sous la forme d’un cylindre horizontal d’une quarantaine de centimètres de diamètre pour une longueur deux mètres vingt environ.
A l’intérieur, une chemise sur une partie de la longueur du cylindre constitue la partie motrice.
Dans cette chemise deux pistons se rejoignent au centre du cylindre laissant un espace neutre correspondant au point mort haut.
Un injecteur placé au centre de ce dispositif, arrive à l’espace neutre.
Les pistons se rejoignant assurent la compression.
L’échappement et l’admission se font par des lumières.
Les parties des pistons opposées à l’espace compression sont usinées de quatre diamètres différents, le compresseur ayant quatre phases de compression.
Pour l’équilibrage, les
phases une et quatre se trouvent d’un coté, les phases deux et trois de l’autre.
Les deux extrémités de la chemise moteur sont fermées par deux culasses chemises chacune d’un alésage différent, d’un diamètre correspondant à celui des quatre pistons compresseurs.
Sur les culasses sont montés les clapets d’aspiration et de refoulement.
Filtre d’aspiration sur la phase une et refoulement au réservoir d’air sur la phase quatre, les autres phases sont reliées entre elles par des tubulures.
Le démarrage du moteur se fait de la façon suivante : un système de crémaillère, avec l’aide d’une manivelle, permet d’écarter les pistons en position de compression d’air.
Les faces pistons moteur se trouvant à ce moment au point mort bas.
Un dispositif de verrouillage permet de libérer les deux pistons simultanément.
De l’air comprimé est envoyé du coté des pistons compresseurs, en les libérant ils
sont propulsés provoquant la compression centrale la pompe d’injection et l’injecteur faisant chacun leur travail, le mouvement de va et vient est lancé.
Ce compresseur avait un seul défaut, il fallait toujours avoir une réserve d’air pour le démarrer.
Daniel Guimond