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Bonjour à tous les ACB, Hier j'ai vu un reportage sur Tahiti (France O), je n'en croyais pas mes yeux, le reportage était édifiant : drogue, prostitution, racket et j'en passe, j’étais complétement désabusé à la fin. J'ai connu PPT la première fois en janvier 74 lors de la campagne d'application avec le Forbin et la Jeanne, j'y ai été affecté ensuite en 76/77 sur l'AE EV Henry, je pense que nous étions encore dans la bonne époque, quelquefois je regarde des reportages sur mes anciennes escales (et elles sont nombreuses) et a chaque fois je constate la régression (certains appellent cela progrès ou modernisme). Je ne pense plus retourner à Tahiti, même si je gagnais au loto (ou alors j'irais directement dans les iles sous le vent, Tuamutu ou aux Marquises, je préfère garder au fond de ma mémoire les merveilleux souvenirs de ma jeunesse arrosés de mai-tai ou d'hinano ! lol
LOULOU, il faut prendre en compte le fait que dans ce genre de reportages, ils ont tendance à exagérer leur argumentation pour bien vendre leur soupe et de toute façon c'est de partout que ça part en sucette. Tahiti n'est pas le plus bel endroit à visiter en Polynésie mais reste tout de même une agréable destination touristique surtout pour ceux qui la découvrent. Ceci dit je te souhaite de gagner une belle cagnotte au loto.
Un bon souvenir, c'est comme une bonne bouteille, il ne faut pas le boire seul.
Merci L.P. pour ta réponse rapide, je crois que nous avons eu (vu ton matricule nous sommes à peu prés de la même génération) la chance de tomber dans le bon créneau, après 68 avec toutes ses libertés et avant 80 débuts du VIH. Nous avions une vie insouciante ou la seule obsession était de ne pas se faire plomber en escale. Je pense que certaines choses que j'ai fait, par exemple, me balader seul dans la Médina de Casablanca en uniforme, les autres ne voulant pas me suivre, je ne pourrais plus les faire, le monde est devenu fou. Là où nous étions accueilli à bras ouvert ( pour ne pas dire à cuisses ouvertes ! lol ) nous serions reçus dans le meilleur des cas par des insultes et des coups. Je regarde de temps en temps mes photos et mes diapos (j'en ai presque 3000) avec nostalgie, et je pense que nous avons eu une merveilleuse jeunesse que nos enfants ne connaitront pas, et encore moins nos petits enfants. Bonne journée.
Loulou je ne dirai pas comme toi .je suis passé à Casa avec le Normand ( croisière d'endurance chaude) En Octobre 1956 ..Après l"arraisonnement de l'avion du F L N.je te dis pas l'ambiance après les massacres..Je constate que la tolérance envers les français est en dent de scie .Il suffit d'une contrariété pour que l'embrasement soit effectif (Tape massacres de Meknès)Tu seras édifié .Juste pour te dire que tes copains n'avaient pas tord
bonsoir Cuiguillere, effectivement j'etais un peu insconcient a l'epoque, a mettre sur le compte de la jeunesse, heureusement pour moi rien ne m'est jamais arrivé en 20 ans de carriere, je ne reitererai plus ces "exploits" vu la conjoncture actuelle. J'ai vu que tu avais fait l'Ile d'Oleron, un batiment ou j'aurais bien voulu embarquer mais je n'aurais pas fait avec tous les pays que j'ai fait bonne soirée a toi
Salut Loulou 06 . Avec les avisos tu as dû te "balader". Sur l'Ile d'Oléron comme P.m je rentrais tous les soirs au bercail j'étais au télépointeur masurca..qui travaillait non en coordonées polaires mais dans un plan alaire avec des gyros .Je ne sais pas si ça perdure. .Je pense qu'il y avait encore des synchos comme transmetteurs tu as dû connaître les codeurs numériques!.Bref pas sûr que ce pouvait-être valorisant pour toi, Tous ceux qui débarquaient étaient en général désignés aux écoles canon.
bonjour Guiguillere, chez l'Ile d'oleron, ce n'etait pas tellement le technique qui m'attirait mais plutot le bateau par lui meme, en effet embarqué dessus je n'aurais jamais ete dans 65 pays comme je l'ai fait. Par contre j'ai connu la vieille boutique, c'est a dire le 57m/m, le 127m/m et le 100m/m analogique, d'ailleurs je peux me targuer d'avoir ete le dernier BS formé sur le 100m/m analogique, en plus j'etais le pistard du cours, les autres ont ete dirigés ver le 100m/m digital. Sur le 127m/m on pouvait carrement entrer dans le calculateur constitué d'une multitude d'engrenage (reglage a la manivelle)qui avait ete elaboré, je ne sais pas si c'est vrai, par un ingenieur de la SNCF. Point de vue telepointeurs , pareil j'ai connu le 57, le 127 et bien sur le 100m/m. bonne journée a toi
Passer entre les gouttes... Effectivement Loulou, les choses changent. Hélas, pas en bien partout. Notre Tahiti d'hier a forcement suivi le mouvement, mais, déjà à l'époque, il y avait une certaine insécurité. A nous de savoir où mettre les pieds. J'ai, comme toi, arpenter les souks de Casa en tenue et en toute sécurité. De même, ceux de Sousse, de Monastir et autres. L'évolution autour de notre chère Méditerrannée est désastreuse, mais le phénomène constaté à Tahiti n'a rien à voir, d'autant que certains ne "tenaient" déjà pas trop la HNO. En bref, c'est plutôt une insécurité "urbaine". J'en reste, pour ma part, à mes souvenirs. Tahiti est bien loin, et, avec le temps s'éloigne de plus en plus. C'est un des intérêts d'ACB que d'avoir, en quelque sorte figé nos souvenirs, peut être d'ailleurs, un peu enjolivés. Parmi ces souvenirs, j'étais là bas en famille pendant deux séjours et j'ai quand même eu à faire à des menaces de mort à Mahina (par un individu sous emprise de substances...), un détraqué sexuel qui rodait autour de mon faré à Faré Uté et diverses autres auxquelles on du faire face des collègues de la station, dont un attentat raté par un type bourré qui a mis le feu à son immeuble en se trompant d'objectif. Et tout cela durant les années 80. Lors d'une soirée dans un hotel de Papeete, je m'interrogeais à propos de deux, trois jeunes, le crane rasé, qu'ils essayaient de cacher sous une capuche, on m'a expliqué que c'étaient des jeunes taulards en perm ou en conditionnelle... Il faut également prendre en compte l'augmentation de la population et, sans doute, la poursuite des mouvements de population entre les îles et Papeete, de nombreux jeunes sont désoeuvrés et sans emploi. Il vaut mieux en rester à nos souvenirs, aux virées au Zizou, au Piano, à la Jonque, mais déjà à mon époque, plus au Pitate...
Merci Michel pour tes termes précis et apaisants. Papeete tout comme le reste du monde évolue mais ''Qui n'a pas de passé n'a pas d'avenir'' et notre passé comme nos souvenirs, personne ne pourra nous les reprendre!
''Chaque époque a ses certitudes et le présent est parfois prétentieux quand il juge le passé'' (Nicolas Beuglet)
bonsoir Tur, c'est que le monde part en vrille et heureusement que ce site existe afin de nous rememorer les bons souvenirs Ca m'a fait plaisir de retrouver les noms de certains etablissements comme le Zizou ou nous faisions dans l'arriere cour les pots de depart, le piano bar ou sevissait Charlotte, docker le jour et réré la nuit, la jonque ou nous allions siroter un mai-tai en regardant les lumieres de la ville et du port et en ecoutant John Gabilou, le Johnny tahitien de l'epoque. A coté du Zizou se trouvait une auto ecole ou j'ai passé tous mes permis(moto, vl, pl ,transport en commun)une anecdote, j'ai vu un type venir passer son permis moto en moto et un en voiture pour le permis vl, un truc de dingue. lorsque nous etions a quai , service tropical oblige nous allions soit a la plage, au maeva beach,en truck ou souvent je partais en courant jusqu'au camp d'Arue pousser la fonte ou aller faire du tae kwon do.En rentrant je m'arretais chez le chinois manger un sandwich et un gateau banane afin de tenir le coup pour le soir ou nous allions sur le quai manger un steack frite ou un poisson cru avant d'attaquer la tournée des grands ducs. Deux souvenirs inoubliables mise a part les paysages paradisiaques et certaines tahitiennes accueillante, c'est la moiteur qui saute au visage a la sortie de l'avion et l'odeur de la fleur de tiaré venant des couronnes et des chapeaux de fleurs vendus par des tahitiennes a la terrasse des bars. Point de vue securité ça n'avait rien a voir avec aujourd'hui, il y avait un coin a eviter tout de meme, surtout pour les femmes, la pointe de venus, ou plusieurs viols avaient eu lieu. Et bien voila quelques souvenirs en vrac, j'en ai encore plein qui me font realiser la chance que j'ai eu d'y sejourner et surtout a la bonne epoque bonne soirée a toi
Loulou, tu nous montres dans tes messages un profond pessimisme alors je vais essayer de te faire voir les choses autrement. Tout d'abord comme nous le dit Tur2, les changements se font partout. Depuis les années 1970, la population mondiale a doublé, moins de place pour chacun et certains pensent qu'en jouant des coudes, ils auront un meilleur emplacement. Malgré cela, Tahiti reste un lieu agréable à retrouver ou a découvrir; j'ai pour témoins un neveu qui y est allé en voyage de noce et en ai revenu des étoiles plein les yeux et un ACBiste ancien camarade du Balny qui y réside et ne s'en plaint pas. On doit encore y trouver du "chow mein" aussi délicieux que celui que nous allions manger au "Prince Hinoï" même si ce dernier n'existe plus je crois. L'eau des lagons toujours aussi claire invitant à la baignade est toujours là a attendre que tu gagnes un bon Loto comme je te l'ai déjà souhaiter. Pour ma part, cela reste une destination où j'aimerais y emmener mes deux garçon et leur famille, pour qu'ils voient que ce que je leur racontais est bien réel. Amitié à toi LOULOU.
Un bon souvenir, c'est comme une bonne bouteille, il ne faut pas le boire seul.
Bonjour Pedro, effectivement ma description de Papeete est un peu passeiste mais je m'aperçois malheureusement que chaque fois que je regarde un reportage a la tv c'est toujours en negatif, par rapport a ce que j'ai connu.J'ai eu la chance de connaitre a Aberdeen (hong-Kong) le village de jonques qui n'existe plus depuis longtemps mais je me demande si les pecheurs sont plus heureux dans leur barre d'immeuble de 30 etages ou ils ont ete contraints d'habiter ou dans leur village de jonque.A mon avis, le probleme n°1 dans le monde est la demographie galopante (on cherche toujours comment nourrir les 9 milliards d'habitants prevus sur Terre mais jamais comment freiner cette demographie) et Tahiti n'echappe pas au probleme. Je veux bien te croire et penser que Tahiti et la polynesie dans son ensemble est encore le moins pire des endroits mais nous ne reviendrons jamais en arriere donc faut faire avec. bonne journée a toi
Quand je regarde les affectations "campagne" de TUR2 ou DTL, je suis impressionné par nos amis radios qui visiblement non seulement étaient opérationnels mais, du fait du blocage des promotions ont pu largement profiter des cocotiers ce qui, avec du recul, n'est pas franchement négatif dans une vie Marine où finalement, quelque soit le grade, une minorité campagnait Un souvenir, embarquer sur un A.E et, au bout d'une journée, me rendre compte que je connaissais déjà des radios ou mécaniciens ainsi que quelques missiliers et autres bien sur Pour en revenir au sujet Papeete d'hier et d'Aujourd'hui, je n'ai pas eu comme Michel et Joel d'affectation en famille en Polynésie et, hormis les soirées arrosées et les sorties plongées ou randonnées je n'ai fait que survoler la vraie vie locale
Ce qui fait que je ne retournerais surement pas ni à Papeete ni à Nouméa
Trop loin, trop cher l'avion
Amicalement
La photo, reflet de ma curiosité, du coin de la rue au bout du monde.
Chers amis, il faut que je vous dise... En effet la Polynésie a des points communs avec pratiquement l'ensemble de nos DOM-TOM-POM. Un de ces points commun est la protection de l'environnement. J'ai vu, la semaine dernière un reportage fait dans la fameuse passe d'un lagon polynésien, ce reportage réalisé par des plongeurs qui enquêtaient sur la reproduction de masse des mérous, une nuit de pleine lune. Une des observations faite était la présence de pas moins de 700 requins réunis en ce point précis à cette occasion, révélation également l'état du récif, en excellente santé. Les forêts de la Réunion et la surface dédiée au Parc naturel tant des cirques que du lagon, la protection de nos iles éparses, des iles australes, la lutte engagée en Guyane contre l'orpaillage destructeur, l'ensemble du lagon de la Nouvelle Calédonie, les parcs antillais etc... Bref un capital nature quasi-intact à protéger. Cela me rappelle les opérations de nettoyage "en grand" à Papeete, des masses de Polynésiens qui ramassaient, collectaient nettoyaient leur environnement dans un esprit collectif, de même que le ramassage des acanthaster dans le lagon de Moorea, quand tout ce qui portait masque et tuba nettoyait le lagon. Ca aussi c'est la Polynésie. Arriver à un Tamaraa à Mahina, devant l'église et s'acheter un morceau de veau à la broche et échanger avec les Tahitiens, amener ses enfants à l'école et les confier à une maitresse, ancienne miss, belle comme un cœur, le sourire aux lèvres et le Tiaré collé derrière l'oreille, sentir le parfum des fleurs, le matin, partir, le week end dans les "districts" du coté de Faaone ou Taravao pour faire un barbecue de poisson acheté au bord de la route. Ca c'est Tahiti et je pense que comme pour le pique-nique carry-poulet de la Réunion, les choses n'ont pas du changer et que les Himénés continue à raisonner dans la nuit si abrupte, là bas sous un arbre à pain les danseuses doivent continuer à répéter pour le juillet tout comme les garçons doivent encore gratter leurs guitares. Ah les couleurs bigarrées des ti faï faï, la sortie de la messe à Papeete et le petit marché de Pirae, le phare de la pointe Vénus... Iiiiaaa Peî, avec la chaleur il me vient le fiu. Aïta Péa Péa, Farani, demain le maramu il aura chassé tout ça et le Diadème sera toujours là. C'est ça, c'est le Fenua.
Oui la Polynésie a beaucoup changé comme le monde... A chaque séjour, afin de visiter la famille ,j'en reviens décontenancé.
Changeons de sujet et revenons au Tahiti d’aujourd’hui. En 2010 le jardin PAOFAI était inauguré, les travaux d’aménagement on continué en direction du port de PAPEETE. Maintenant il y a une marina jusqu'au quai des paquebots. Au niveau de l'office du tourisme. Un ami m'a envoyé des photos que je vous fais profiter.
Spoiler:
Je jardin PAOFAI en 2010, la marina se situe dans le prolongement jusqu'au quai
Actuellement le courant marin "El Nino" c'est déplacé , et est proche de la POLYNESIE.Celui-ci est un courant d'eau chaude, donc susceptible de créer des dépressions tropicales voire des cyclones. Les autorités ont demandé à tous de prendre des dispositions: vérifier la tenue des toitures, préparer des volets afin d'occulter les ouvertures, ranger les jardins, ...faire des réserves en eau, en bougies, ...
De décembre 1982 à mai1983, plusieurs cyclones ont touché la POLYNESIE. A chaque annonce , il y en a eu 6 principalement, le B.D.C./P.H. BLAVET chargeait en eau, bois, tôles, tentes,..On allait en mer suivre ,de loin, la trajectoire et ensuite porter assistance aux atolls sinistrés. ANAA, HAO, REAO, TUREIA, TEMATANGI, MANIHI,....
""Extrait d'un document citant les divers cyclones: Encore une dépression qui se forme dans le voisinage de l'archipel des Marquises et qui adopte une trajectoire parabolique classique avec une intensité maximale au voisinage du recourbement de sa trajectoire Il ravage le nord-ouest des Tuamotu, l'archipel des iles du Vent (il passe à 50 km à l'est de Tautira) et l'atoll de Hereheretue qui sera totalement submergé par la marée de tempête A cette occasion on enregistre 162 km/h en rafale de sud-ouest à Faa avant que l'installation anémométrique ne soit hors d'usage Les dégâts matériels sont considérables sur la Grande Ile et sur la Presqu'ile. Cependant on ne déplore aucune victime Veena restera gravée dans la mémoire des tahitiens pour très longtemps""
Le 12 avril 1983, nous étions à PAPEETE en petite réparation après un retour de mission. Voici en quelques lignes ce que j'ai vécu.
Spoiler:
Le lundi 11 après le travail je rentre au fare. Je n'étais pas de service, le vent commençait à souffler. Le Cdt n'avait donné aucune consigne particulière. On écoute la radio (poste sur piles) et celle-ci conseille de rester au fare et de ne pas se déplacer, de bloquer toutes les ouvertures, ranger tout ce qui traine à l'extérieur, se munir d'éclairage de secours et de faire des réserves d'eau,..... On décide de mettre tous les vêtements, les affaires scolaires, dans les malles. Pendant la nuit on n’a pas pu dormir car le vent soufflait de plus en plus, la pluie s'intensifiait et des objets tombaient sur le toit,.... Les enfants et les malles sont dans la salle d'eau, seule pièce avec des murs en dur. Au lever du jour, c'était le déluge, des tôles, des feuilles de niau, du bois, des vêtements,... volaient de tous les cotés. Le fare du voisin, à gauche , le toit s'envole. On regarde le fare situé au dessus de nous, de la famille A......, plus de toit ou presque et la moitié du fare détruit. Je les aperçois cachés derrière un pan de mur, je sors avec mon casque de moto et découpe le grillage, ils se réfugient chez nous. On place les matelas contre les baies vitrées. Le toit du fare situé en contre bas à gauche se soulève et s'écrase à environ 50 m. Le vent forcit, le fare à droite de nos voisins tahitiens, s'ouvre comme un château de carte il ne reste plus que deux ou trois pans de mur en pinex et une armoire debout. On se pose la question mais où sont-ils car ils ont un bébé? On cherche et on constate que les essuies glace de leur voiture fonctionnent. Je vais dehors et je leur fais signe de venir. Le père me passe son bébé et on coupe le grillage, on se retrouve donc à 6 adultes, 5 enfants au fare. On était tous à observer l'extérieur, quand le toit du fare situé juste en dessous se soulève comme un couvercle de boite puis se remet en place. Un grand bruit et des vibrations, un immense arbre s'est déraciné et a obstrué le chemin menant à la route, donc on est coincé on ne peut pas sortir. Nos voisins A......, vont récupérer les restes de nourriture de leur frigo et les tahitiens de même. On se restaure à tour de rôle, il fallait bien tenir les matelas contre les baies vitrées. Dans l'après midi, le vent faiblit et j'observe si je peux sortir; impossible à cause de l'arbre, de plus la radio interdisait tout déplacement. Les voisins du dessus constatent que le téléphone est coupé, les tahitiens me disent d'aller voir car le leur est dans la fameuse armoire encore debout, il fonctionne. J'arrive à contacter le bord afin de donner de mes nouvelles. Je tombe sur le Cdt qui m'ordonne de regagner le bord, j'explique la situation où je suis et qu'il est impossible de venir. Pendant le reste de l'après midi, avec le voisinage on débite, avec des haches et coupecoupes, quelques branches de l'arbre obstruant le chemin. Il faudra le lendemain l'aide de voisins tahitiens afin de dégager un passage étroit pour une voiture ou une moto. Résultat du sinistre, sur les 4 fares identiques, seul le notre a résisté, le fare des tahitiens détruit, celui d' A...... la moitié du toit enlevé . Pas de possibilité de sortir à cause de l'arbre, le tronc obstrue le passage. Le soir on dine avec les restes et chacun trouve une petite place pour dormir. Seul le père A...... va dormir chez lui car il pourra surveiller en cas de vol. Le 13en fin d'après midi, je regagne difficilement le bord et là je me fais sermonner par le Pacha. "J'aurais dû regagner le bord au moment de l'alerte, les mécanos n'ont pas pu lancer les moteurs, seulement les groupes électrogènes.......".je lui explique qu'il m'était pas possible de rentrer car la route de PAMATAI était déjà pleine de gravas et interdite à la circulation, mais il ne m'écoute pas, un dialogue de sourd. Les jours suivants on répare les dégâts, puis on charge et on part ravitailler les atolls sinistrés. Avant de partir en mer, au fare, j'ai réussi à remettre en service la citerne à eau (elle était pleine d'eau saumâtre), pour les toilettes uniquement. Il a fallu attendre environ 8 à 10 jours avant que l'eau revienne. En attendant on s'approvisionne à PAPEETE en eau potable. Pas d'électricité, les enfants étudient car le BAC approche, avec une lampe à pétrole et des bougies, les yeux piquent. Mon épouse fait des allers et retours pour la nourriture, l'eau de consommation, les bougies, et un peu de glace pour la conservation des aliments,....
Annotation de VAUTARD Pierre matelot bosco La veille on avait renforcé l'amarrage. Je dormais dans le poste situé à l'AR Bd et me souviens que vers 06h00, le "Branlebas" a été remplacé par "mouillez plage AV et plage AR". Je suis monté sur le pont et de suite me suis retrouvé dans le bain. Le Trieux était contre le pont de la presqu'ile de Motu Uta. Nous avons cassé deux ou trois aussières en chanvre que nous réparions dans la foulée pour les repasser sur le coffre des que possible... Un pousseur de la DP est arrivée rapidement et a appuyé sur l'AR bd pendant toute la journée. On a ravitaillé l'équipage régulièrement et à l'heure de midi en leur descendant de la bouffe et des "munitions". L'aéroport de FAAA a enregistré 85 nds.
Avant mon retour en FRANCE un Ami TAHITIEN m'a offert une cassette vidéo de cette période, je l'ai numérisé et réalisé un montage accompagné de diverses photos. Je vous propose.ce document qui rappellera quelques souvenirs aux anciens du C.E.P..
Bonjour à tous et merci GYURISS pour ce document qui parle entre autre de Tautira ou j'y avais des amis perdus de vue depuis. J'aurai toutefois aimer revoir ces images sous d'autres circonstances. Merci à toi.