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Les baleiniers étaient recrutés au CEP car je pense que ce travail était jugé trop dangereux pour des marins métropolitains sur ces photos la mer est calme mais pour passer la barrière de corail suivant les sites, ils fallait des hommes du cru et expérimentés surtout par gros temps manoeuvres dangereuses. Les polynésiens sont en général de très bon marins ne pas oublier d'ou ils sont venus en pirogues. On pense que les Polynésiens se sont « posés » à Samoa en provenance d’Asie. Samoa est considéré comme le berceau de la Polynésie.
C’est de là qu’ils auraient entamé la conquête du Pacifique en s’établissant d’abord aux Marquises, puis de là, poursuivant vers la Polynésie française, Hawaii, l’île de Pâques, les îles Cook et la Nouvelle-Zélande.
Dans la vie il vaut mieux des souvenirs que des regrets.
alain EGUERRE, J-L-14, GYURISS, L.P.(Pedro)Rodriguez, Christian Suné et CONVERT aiment ce message
alors pour info les baleinières étaient généralement utilisées de manières individuelles (2 tonnes de charge utile par baleinière) mais on pouvait si besoin les "accoupler avec 2 ou 3 madriers , amarrés avec du toron pour conserver une certaine élasticité à l'ensemble et ce qui permettait de transporter des charges volumineuses (conteneur, véhicule, bloc moteur, etc) Elle étaient bien ventrues (tient, elles aussi .....) et on pouvait y déposer à l'aide de filets 6 futs de carburants de 200litres, ou bien 1 palette de ciment. Les baleiniers étaient vraiment d'excellents navigateurs, avec un sens profond de la mer, de la houle, mais aussi beaucoup d'intrépidité mêlée à une bonne dose de joie de vivre.
LEMONNIER, alain EGUERRE, J-L-14, boboss, GYURISS, HèmBé43, loulou06000 et aiment ce message
. Les baleiniers étaient vraiment d'excellents navigateurs, avec un sens profond de la mer, de la houle et beaucoup d'intrépidité mêlée à une bonne dose de joie de vivre. Tu as tout résumé.
Dans la vie il vaut mieux des souvenirs que des regrets.
alain EGUERRE, HèmBé43, loulou06000 et Christian Suné aiment ce message
pas de perte Humaine ou matériel en déchargement sur les atolls, du moins durant mes 27 mois passés à bord. Les seules pertes , c'est aux Marquises, en 83, on devait livrer tous les éléments pour la construction d'une nouvelle maison pour un gendarme nouvellement affecté, une grande maison de 3 chambres. Mais nous étions dans une baie, la houle rentrait et le pacha n'a jamais réussi à bien positionner le bateau pour les déchargements et la moitié du fret est passé à "la baille", en manquant plusieurs fois de faire couler les baleinières. Les baleiniers se sont retrouvés 2 ou 3 fois à l'eau. Une très dure journée et en final, un studio pour la gendarmerie:bonsang: ....... C'est lors de ce même déchargement qu'on a envoyé à terre la 4L du pacha mais je narre cette pépite dans un précédant commentaire
alain EGUERRE, J-L-14, GYURISS, loulou06000, sculfort et Christian Suné aiment ce message
Le berceau de la civilisation ma'ohi est l'île de Raiatea avec le marae de Taputapuātea situé au centre du triangle polynésien , formé par les Hawaii , Rapa nui et Aotearoa (Nouvelle Zélande)
"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles". [James Dean]
Matelot, alain EGUERRE, GYURISS, loulou06000, Roger Tanguy, Christian Suné et CONVERT aiment ce message
L’origine des Polynésiens a généré de nombreuses polémiques. Quoi qu’il en soit les scientifiques s’accordent au moins sur le peuplement des îles il y a plus de 3000 ans. On peut donc se demander ce qu’il reste aujourd’hui au polynésien des caractéristiques de ses très lointains ancêtres. Que savons nous, nous-mêmes, de l’héritage que nous ont légué nos propres ancêtres d’il y a plus de 3000 ans ? Par contre ce qui est sûr c’est que nos baleiniers avaient toutes les qualités ci-dessus décrites. A l’occasion, nous embarquions aussi des dockers. Toutes les grosses structures venant d’ailleurs pour s’implanter avancent l’argument des créations d’emplois. J’imagine que le CEP n’a pas failli à la règle (il n’y qu’à voir le nombre de polynésiens travaillant dans les différents domaines sur les sites). Pour répondre à Alain Eguerre, sur les pertes de matériel, j’en ai parlé dans le sujet Chéliff. Devant Puka Rua et surtout Réao, nous avons perdu pas mal de gros matériels et de matériaux, tracteurs Renault, engins de TP type Michigan ou Caterpillar, palettes de ciment ou de tôles… Cela était souvent dû à la rupture des élingues lors du transfert bord/baleinières. Fort heureusement, nous n’avons pas eu d’accident grave. Le franchissement de la barrière de corail était périlleux à l’aller, à pleine charge, mais le retour, même à vide, pouvait aussi être problématique. Les baleinières se râpaient le ventre sur les coraux acérés (et les hélices des moteurs hors-bord avaient souvent "mal aux dents". Le bout de bois avait du boulot (et le mécano aussi). Ici nous sommes "plantés" sur la barrière de corail à Puka Rua. J'avais tenté de prendre la photo lorsque la déferlante a dressé la baleinière quasiment à la verticale, mais je suis tombé cul par dessus tête au fond de l'embarcation (trop occupé à prendre la photo pour garder une main pour la sécurité du marin). Là, nos baleiniers font tout ce qui est en leur pouvoir pour franchir l'obstacle. Nous n'allons pas tarder à réembarquer.
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
jean-claude BAUD, Matelot, sad5, alain EGUERRE, Jean-Paul Bargain, LEBELANGER, GYURISS et aiment ce message
Bonjour les Amis, "CONVERT" narre l'incident au MARQUISES, où le groupe électrogène et d'autres caisses sont au fond... voire message n° 141. J'avais inséré des photos de franchissement de baleinières sur la barrière ,mais je ne retrouve pas le forum. Voir aussi ma vidéo, lors d'un débarquement de matos, je filme. Pour ma part j'ai de très nombreuses fois débarqué sur atoll (Embarqué sur DIVES et BLAVET), je peux confirmer qu'il faut une bonne connaissance des lieux et de la houle. J'ai vu, tourner en rond devant le point de beachage, et WILLIAM m'expliquait compter les vagues et leurs puissances avant de s'engager. Au retour il m'est arrivé avec un autre O.M. (il me semble l'électricien) de prendre les rames, les deux baleiniers à l'eau maintenir la baleinière, et au top de WILLLIAM, tirer sur le "bois mort". Les deux baleiniers poussant en restant accrochés à l'avant. Oui il y a eu des accident, WILLIAM s'est retourné lors de transport d'enfants, il y a eu des blessés mais il ne voulait pas en parler.
Je remets quelques vues, car je ne retrouve pas le forum où je les ai inséré. Exemple d'utilisation du "bois mort"
Spoiler:
A TUREIA, manœuvre des baleinières
jean-claude BAUD, Matelot, Jean-Léon, sad5, alain EGUERRE, LEBELANGER, HèmBé43 et aiment ce message
La livraison de la marchandise avec le franchissement de la barrière de corail dans une explosion de couleurs et d’écume est spectaculaire. Le départ du bord de cette même marchandise est sans doute plus discrète mais tout aussi rock’n roll. Ce n’est pas un ravitaillement à la mer. Les baleinières ne naviguent pas de conserve. Pour charger les baleinières, il faudrait procéder comme si nous étions à quai. Ce n’est pas le cas. La muraille de coque du navire ferait un très bon quai, oui mais… Les BDC sont de grandes caisses à fond plat très sensibles au roulis. Dès que le bateau est à l’arrêt, il est à la merci de la houle. Il roule bord sur bord. Arrivé sur zone, on met les baleinières à l’eau. On ouvre les panneaux de cales. Le mât de charge entre en action. Dans le hangar, un colis, un tractopelle par exemple, est accroché. Reste à guetter le moment favorable, un instant de stabilité, pour mettre le treuil en action. Sitôt que l’engin ne touche plus le sol, il se balance comme le pendule d’un sourcier. Il faut quand même qu’il se tienne tranquille un instant pour passer la trappe. Le voilà au-dessus du pont. On capelle un bout dessus pour essayer de le stabiliser, le diriger. Il faut maintenant le positionner au dessus de la baleinière, le descendre sans le faire raguer contre la coque. Seulement la baleinière, elle aussi est à la merci de la houle, elle monte et elle descend contre la muraille de la coque au rythme des vagues. Parfois, elle s’écarte même. Un coup elle monte trop haut au risque de se fracasser contre l’engin de chantier. Un coup elle est trop bas, au creux de la vague. Allez donc poser quelque chose là-dessus. Quand les conditions semblent réunies, voila qu’un mauvais coup de roulis ruine tous les efforts. Tout est à refaire. Il faudrait une mer d’huile, mais cela n’arrive que quand le travail est fini. Il faut toute la dextérité d’une équipe, le grutier, le personnel de pont, les baleiniers, pour juger de l’instant T pour poser la charge sur la baleinière et cela en parfait équilibre. Et il faut reproduire le miracle en continu.
La Marine ce n'est pas un métier, c'est une Aventure
jean-claude BAUD, Matelot, alain EGUERRE, D.THIEBAULT, marsouin, boboss, LEBELANGER et aiment ce message
C'était impressionnant, j'occupais le poste des transmissions sur le pont pendant ces opérations délicates, bien décrites par Roger. C'est maintenant dans ma mémoire des bons souvenirs bien "ancrés" avec le passage de la barrière de l'atoll, et avec vous ils reviennent en "surface".
Matelot, alain EGUERRE, sculfort et CONVERT aiment ce message
Tenue de sortie pour ramener les élèves d'Hiva-Oa(vacances scolaires) dans les autres iles des Marquises. Arrivée a Ua Pou (beaching sur Bd) plage en galets cela a fait roulement (il a fallut attendre un bulldozer pour ouvrir les portes. Plage en galets
Dans la vie il vaut mieux des souvenirs que des regrets.
criard, jean-claude BAUD, Matelot, alain EGUERRE, D.THIEBAULT, † Jacques Guillo, LEBELANGER et aiment ce message
Sur TNTV , j'ai vu un couple de Marquisiens qui vit seul dans une baie paradisiaque et paumée.. Ils ont ramassé un demi seau de porcelaines , les ont cassées pour manger les bestioles, il faut croire que ça doit être excellent car la coquille se vend bien ..
"Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles". [James Dean]
Matelot, alain EGUERRE et sculfort aiment ce message