2 - Le "bidel" qui passait dans les postes quelques minutes avant les postes de combat à la fin de la sieste, afin que tous soient parés au déclenchement de l'alarme. Sinon "J.R." faisait rompre et recommençait quelques minutes plus tard quand tous étaient au boulot.
3 - Un dimanche en mer, j'étais à la rampe avec mon plateau quand l'alerte a sonné. Comme nous traînions des pieds, "J.R." a fait rompre pour remettre une couche quelques minutes plus tard.
4 - Et puis cette
grève qui couvait depuis longtemps en septembre novembre 1983 ; ce sont les "manœuvres" qui ont commencés. Nous en avions marre de bosser comme des nègres et de n'avoir aucune considération. Donc à quai, alors que nous chargions pour la énième fois le bateau, B..... et B.... (des recrutés) sont partis au front en refusant de bosser. Nous les engagés, nous étions un peu le cul entre deux chaises. Notre collègue (un Q.M.1) le plus ancien d'entre nous est venu nous prévenir. Ça a chié et c'est notre chef de service manœuvre qui est venu dans notre poste pour essayer de recoller les morceaux. En nous promettant de la souplesse.... en tout cas
nos notations s'en sont ressentis plus tard.5 - A PAPEETE, le S.M. K........ était penché par-dessus bord afin de parler aux gars sur le radeau de peinture, il perd ses lunettes. Il plonge tout habillé, avec combinaison et pataugas, suit celles-ci et les récupère. Il y a environ 10 m de profondeur à cet endroit.
6 – A PAPEETE – Beaché en face de la paillote. On voyait des
"tôles" ou plateau repas, au fond de l'eau, dans lesquelles nous mangions. Un jour le commis ou quelqu'un d'autre s'en est aperçu et les plongeurs du bord ont remonté tout un stock.
Suivant la lumière du soleil et les reflets, on les voyait briller au fond soit quand on était embossé aux coffres près de la
zone de sablage ou quand on était bâbord à
quai au transit.
7 - Suite à un ordre venant d'en haut, peinture des extérieurs. Le S.M. mécan (Tahitien) en déplaçant un pot de peinture s'est renversé le contenu sur lui et ça a coulé de la poitrine aux parties sensibles. Il a utilisé du white spirit pour se nettoyer. On l'entendait gueuler .....
Le Q.M.1 manœuv a reçu un couvercle de pot de peinture, lancé du dessus du hangar hélico dans le dos. Résultat une belle plaie en » L « dans le dos.
8 - A MORUROA. Un Q.M. timonier est passé S.M.. En circulant en vélo moteur, il s'est pris un panneau de signalisation qui lui a ouvert le front.
9 - A HUAHINE, j'ai failli couler avec le LCVP. Nous allions sur un motu 30 gars à bord. Au moment de partir je me suis payé les mains de fer le long de la coque, ce qui a ouvert une brèche au niveau de la poulie de renvoi sous le plancher. En rentrant les planchers ont commencer à flotter!!! Dix minutes de plus et nous étions bons pour la baignade…
10 - A quai, nous étions dans la salle télé coté Bd et regardions un film "
érotico-politico-X", quand l'officier de garde L.V. (trans) est entrée. Il nous a pété un scandale, le ton est monté, car nous lui avons dit que nous étions tous majeurs et puis que c'était tout....
11 - Le M.P. manœu était extra, un super bosco. A MORUROA, il récupérait tout ce qu'il pouvait. Un jour il a coupé une énorme aussière qui sortait d'un hangar et rentrait dans un autre environ 50 m. Ça nous a servi pour faire des "springs" (sorte d'élastique entre les bollards et les aussières) à MORUROA il y a beaucoup de ressac.
12 - Aux postes de manœuvres, les
coups de gueule du vieux qui criait à travers les vitres de la passerelle, engueulant les gars de la plage avant. Le M.P. manœu en ayant ras le bol, est monté et il y a eu une très sérieuse explication à la passerelle.
13 - L'officier de manœuvre qui suivait le M.P. manœu même jusqu'aux WC, (ceux-ci étaient dans la coursive des O.M.S.) Ce dernier l'a choppé dans les chiottes et lui a demandé s'il pouvait pisser tranquille...
14 - Tu as raison, les officiers
étaient presque toujours en blanc, même en mer. Et nous devions être en chaussures sécu ou en pataugas, le "J.R." avait tellement peur d'un accident du travail.
15 -
Je ne mentionne pas cette anecdote....16 - Je garde le souvenir de très bons quart à la mer, même si c'était très calme car on croisait peu de navires... j'essayais de participer au maximum aux droites de hauteurs, afin de connaître notre position à la mi journée.
Mais aussi le soir et le matin au moment du crépuscule et de l'aube. Lors des quarts en mer de nuit l'observation du ciel étoilé.
Les quarts étaient entrecoupés de postes de combats et de débarquement de matos sur las atolls. Je me souviens du "bidel" qui passait dans les poste, avant les poste de combat pour nous réveiller!
17 - La chaleur qui régnait sur ce bateau, pas ou peu de clim...
Les repas pris sur un des ponts à l'AR en profitant du coucher de soleil sur MOOREA.
Je me souviens de ce bateau qui commençait à rouler dès que l'on franchissait la passe de PAPEETE.
18 - On mangeait très bien sur ce bateau, sans oublier à PAPEETE au transit les casses croûtes du matin ou nous allions chercher des fruits frais au cul de la camionnette venant à la coupée du navire.
La suite par un S.M.: quelques anecdotes croustillantes......