par Draen Jeu 11 Déc 2008 - 16:08
Je vous livre un texte dont la source est un document sous copyright des Editions Atlas, ce qui m’oblige à réécrire et à reformater…
Après la déclaration de guerre, toutes les escadrilles de la Flottille du Béarn furent débarquées et envoyées dans le Nord-Ouest
Pendant l’offensive allemande de mai 1940, le Commandement Marine engagea les escadrilles de la F1A dans les combats retardateurs. Peu d’appareils en revinrent.
« La flottille est équipée de deux type d’appareils : des Loire-Nieuport LN, bien de chez nous, et de Chance-Vought V1 56F de fabrication américaine. Contrairement aux aviateurs, qui privilégient le bombardement horizontal à basse-altitude, la Marine préfère adopter le bombardement en piqué. Le 12 mai, les Bréguets 693 de l’AA, envoyés pilonner des colonnes blindées sur les ponts du canal Albert, près de Maestricht, sont proprement étrillés par une flack allemande omniprésente et terriblement efficace. Le 19 mai, c’est la flottille du Béarn qui est lancée dans la bataille. Déjà engagée ici ou là, la flottille a l’expérience du combat, mais ne s’est encore jamais frottée à une concentration de moyens antiaériens. Les deux escadrilles équipées de LN 40 reçoivent l’ordre d’attaquer des colonnes blindées au niveau d’Arras. L’objectif est protégé par une formidable concentration de Flack. Les pilotes piquent sur leurs cibles à 180 kts. C’est le massacre. Butant sur un mur de feu incroyablement dense, parfois même atteints par les éclats de leur propre bombe, seule la moitié des avions engagés en revient, et, parmi les dix qui regagnent leurs base, trois sont très endommagés. Le lendemain, c’est au tour de 15 CV 156 d’être engagés, renforcés par les trois LN en état de voler. Ils doivent détruire un pont près de Saint Quentin. Les Voughts sont décimés par la chasse allemande, mais les LN réussissent à détruire le pont. Neuf des avions ne rentreront pas. La Flottille du Béarn a vécu… Les appareils en état de le faire rejoindront Hyères, non sans problèmes, et plusieurs d’entre eux pourront rejoindre l’Algérie. »
Il existe un excellent bouquin sur le sujet écrit par Lucien Morareau , « l’Aéronautique Navale Française de septembre 1939 à juin 1940 ». On peut s’apercevoir, en le lisant, que l’aéro était un sacré B. en ce temps là ! On se perd dans les mouvements et changements d’appelations …
Chance-Vought 156 : appareil embarqué de bombardement en piqué. Monomoteur de 835 CV. Mitrailleuses de 7,5 – 2 bombes de 150 Kg.
Loire-Nieuport 401 : Bombardier en piqué. 600 cv. 1 bombe de 150 kg