Les opérations SAS en Bretagne furent des opérations menées par des SAS français en Bretagne à partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944, en soutien au débarquement de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le but de ces commandos était d'empêcher les troupes allemandes présentes en Bretagne de rejoindre le nouveau front ouvert en Normandie.
Les S.A.S :
Le débarquement en Normandie a polarisé l'attention sur ses acteurs, mais d'autres Français étaient déjà à l’œuvre.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, deux groupes du 2e régiment de chasseurs parachutistes que commandait le colonel Bourgoin, incorporés aux S.A.S. (Spécial Airborne Service), furent lâchés au-dessus de la Bretagne avec comme mission de constituer des bases pour de futurs parachutages et d'exécuter des sabotages afin d'empêcher que des renforts allemands gagnent la Normandie.
Les hommes des lieutenants Botella et Deschamps allaient ainsi installer une base dans la forêt de Duault, au sud de Guingamp (opération Samwest).
Le groupe des capitaines Marienne et Desplante, largué au-dessus de la forêt de Saint-Marcel (opération Dixon), fut repéré peu après son arrivée au sol.
Le caporal Bouëtard, blessé, fut achevé par un Ukrainien de l'armée allemande : il fut le premier Français tué dans les combats de la libération.
Ce groupe réussit toutefois à s'échapper.
Il allait créer un point de ralliement où convergèrent les chefs de la résistance bretonne.
D'autres «sticks» de 3 à 5 hommes sautèrent dans la nuit du 6 au 7 juin, puis les 9 et 17 juin.
Peu à peu, l'arrivée de nombreux maquisards et les ravitaillements opérés par les avions anglais permirent de lancer des opérations de guérilla.
Les Allemands attaqueront le secteur de Duault les 11 et 12 juin ; résistants et parachutistes repousseront l'assaut avant d'évacuer la base.
Celle de saint-Marcel sera détruite le 18 juin, après de violents combats.
La répression féroce qui suivit et la dispersion des parachutistes, maquisards et F.F.I., allaient reporter de plusieurs semaines la lutte ouverte.
Le capitaine Marienne sera tué le 13 juillet par un Français au service de la Gestapo.