par CIPAL 83 Mer 14 Mai 2008 - 22:41
Aller ce soir je me lance
J'ai fait le La Bourdonnais en tant que patron réserviste en octobre 71. J'ai fais de très nombreuses périodes mais la meilleur fut celle-là. Je devais embarqué le lundi mais le Ciram m'avait demandé de venir le vendredi puis le jeudi et enfin le mercredi. A l'époque j'étais encore aux guichets en gare de Toulon, pas trop de problème c'était en période creuse, mais le mercredi je terminais mon service à midi et j'ai téléphoné au pacha en second pour qu'il m'envoie la 4L. Impossible, prenez un taxi on vous remboursera.Seulement ce matin la je suis tombé sur tout un tas de réserviste qui débarquaient du La Bourdonnais, c'était les journées OM, donc j'ai été plus au buffet qu'aux guichets.
A 14 heure je suis arrivé en taxi mais le chauffeur ne voulait pas aller jusqu'à la coupée, quand il a vu que je n'y arriverai pas tout seul il l'a fait. J'étais attendu, le second était la, j'ai salué la coupée et j'ai dis "la réserve est la, larguer partout" le second m'a dit "bienvenue à bord" et sur ce bateau il y avait un PM maitre d'hôtel qui m'a pris par le bras en me disant "je tai gardé ton repas, viens on vas prendre l'apéro" Bonjour l'ambiance, mama mia.
Le lendemain matin j'étais debout à 4 heures, l'habitude, j'attendais que le cuistot fasse le café quand un planton me demande "c'est vous le patron bosco réserviste" "oui" " passage de courrier avec Le Cassard à 6 heures , le bosco du bord est exempt au poste" (maitre Robin, un gars très bien) Cà commençait bien, moi qui suis bosco à cause d'une loi de 1964. Enfin un marin çà se démerde toujours. L'équipe de bosco était bien un QM1, un QM2 qui attendaient la quille, deux matelots marmar et un engagé. dans la foulée il y a eu le ravitaillement à la mer, pas de problème.
Nous avons eu du gros temps et il a fallut aller ressaisir les ancres, je me suis fait tremper quelques fois mais çà faisait partie du contrat, il y avait toujours un marmar avec moi, j'avais confiance avec eux, ils connaissaient leur boulot. Le PM Daumal m'avait même placé dans une tourelle de 127 quand il y a eu des tirs, je n'y avait jamais été, Exercice d'homme à la mer avec des plongeurs et repêchage avec filets brassés entre le tangon et le mat.
L'ambiance au poste OMS était formidable, partie de traverivera, concours de manille que j'ai gagné alors que je ne savais pas y jouer, (ils ont du tricher pour me faire gagner)
Une superbe escale à Bary dont je garde un film.
Avant de débarquer l'O2 m'a demandé ce que je pensais de son bateau, j'ai répondu "Super, un équipage exéptionnel, ce fut un plaisir d'être à votre bord, à une exéption prés" Il répondit, "Je sais mais c'est un cas social" "Pourquoi" "Ses parents on divorcés" "Et bien Cdt, les miens aussi ont divorcé en 44 et depuis l'age de seize ans je vis seul et j'ai toujours travaillé.A 17 ans je me suis engagé, j'étais sur un DE , malade comme un chien et j'ai toujours fait mon quart, à 18 ans j'étais en Indo et on ne m'a jamais considéré comme un cas social."
Aujourd'hui j'ai eu la visite d'un ancien du La Bourdonnais, Yves Lecoz, un patron mécano qui venait des sous marins, on se revoit de temps en temps et on parle de cette époque.
Amicalement à tous et en particulier aux anciens de ce fier bateau
A+
Guy