par BOBOSSE Dim 3 Jan 2010 - 15:25
En parfait accord avec Duffau.
Les arpètes n'étaient pas l'école du crime, mais pas la colonnie de vacances non plus.
Je pense par ailleurs, propos tenus pas des majors et cipaux rencontrés lors d'une escale en 2004, que les entrants actuels seraient épouvantés s'ils devaient supporter les conditions de vie que nous rencontrions dans les années 60, ce que nous acceptions en toute tranquilité, d'ailleurs.
Lorsqu'un gamin quitte les jupons de sa maman et doit, en février, sous le vent, brosser, à la main, ses vêtements, les étendre, en se pissant sur les jambes l'eau du futal lorsqu'on l'étend ; lorsqu'on marque le pas pendant d'interminables minutes dans la cours sous le mistral parce qu'un sacco de service veut faire payer à toute la compagnie les âneries d'un individu (connu par l'OM) ; lorsqu'on est réveillé à deux heures du mate, et que l'on descend les marches des trois niveaux, en canard, en chantant, "C'est la vie de Château, pourvu que ça dure" ; lorsqu'on fait des pompes, le pied du gradé sur les épaules ; lorsqu'on ne peut pas s'assoir su un banc, puisque non natif de la région "possédant" le banc ; on se demande ce que l'on fait là et si il n'aurait pas été plus sage de devenir employé de bureau. Bien sûr, ces impressions ne durent pas plus longtemps que des promesses de politicien. Mais on se dit que l'on vit quelque chose de peu commun et on ne parvient pas encore à réaliser le bien (?) que cela amènera, plus tard.
Il ya des exceptions tout de même: Je me souviens d'un arpète qui était dans une autre section que la mienne, et d'une autre spécialité. Il passait souvent au rapport pour toutes sortes de motifs.
Il a embarqué sur le pétrolier La Saône, à Brest.
J'ai appris, en 1965 je crois, qu'il venait de se choper 25 ans de prison pour avoir assassiné un chauffeur de taxi local. Le fait qu'il l'ait fait en état d'ébriéte n'excuse rien, au contraire.
Il serait rentré chez Renault au lieu de Saint Mandrier, c'est peut être un commerçant parisien qui aurait été sa victime.