mardi 15 janvier 2008 Que faire des vieux sous-marins nucléaires ?Avec l'arrivée de l'Inflexible aujourd'hui, Cherbourg réfléchit à la création d'une filière de « déconstruction » des bâtiments militaires.Mis en service en 1985 après avoir été lancé à l'arsenal de Cherbourg en 1982, le SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engins)
Inflexible rejoint le port du Cotentin aujourd'hui. C'était le dernier de cette série de SNLE en activité. Le premier, le
Redoutable, a quitté le service à la mer en 1991 et est depuis amarré à la Cité de la mer où plus d'1,5million de visiteurs l'ont déjà visité.
Les quatre autres bâtiments sont amarrés dans les bassins de l'arsenal. Le
Terrible est arrivé en 1997, le
Foudroyant en 1998, le
Tonnant en 1999 et l'
Indomptable en 2005. Comme ses prédécesseurs, l'
Inflexible va d'abord être découpé en deux pour être débarrassé de son réacteur nucléaire. Celui-ci va être stocké dans les piscines du Homet, au coeur de l'arsenal, où trempent déjà les réacteurs de cinq premiers SNLE.
L'opération effectuée, les deux éléments de la coque vont être ressoudés. Comme il n'est pas question de transformer les cinq bâtiments militaires en musée, il convient de s'interroger sur leur avenir. En avril, un comité interministériel sur le démantèlement des navires de guerre s'est penché sur le dossier. Il ne s'est guère montré favorable à la création d'une filière française « trop coûteuse ». Le comité suggère de traiter avec des pays spécialisés comme les Pays Bas ou la Lithuanie.
« La réflexion se poursuit », a expliqué, hier matin, Daniel Cauchon, le directeur de DCNS Cherbourg.
« Il s'agit d'une opération compliquée, longue et onéreuse. » En cause :
« Les gros volumes à traiter et surtout l'importance du désamiantage, notamment au niveau de la peinture des ballasts. »
Ces difficultés, le député-maire de Cherbourg les connaît. Il estime toutefois
« que ce dossier représente de vraies opportunités à terme. Cherbourg est légitime à intervenir dans cette filière. Nous disposons d'un réel savoir-faire. » L'arsenal cherbourgeois construit en effet des submersibles et des sous-marins depuis 1897.
« S'inscrire dans cette démarche suppose toutefois de prendre plusieurs précautions. S'assurer que l'on dispose de tous les moyens nécessaires, limiter cette filière aux seuls navires français et s'appuyer sur un programme de développement durable. »
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« La taille de ce navire ne permet pas de le traiter dans l'enceinte de l'arsenal. Il faut s'intéresser à cette opportunité. Toutefois, nous devrons veiller à ne pas paralyser des quais qui pourraient, par ailleurs, accueillir des trafics commerciaux. »
Jean-Pierre BUISSON.
Démantèlement : Cherbourg se prépare à accueillir l'Inflexible
Les ex-SNLE Tonnant, Terrible et Indomptable au quai Sené à Cherbourg
crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU
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31/10/2007
Le sixième est dernier sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la génération du Redoutable sera désarmé fin janvier. L'Inflexible, basé actuellement à l'Ile Longue (Finistère), rejoindra alors Cherbourg pour que sa chaufferie nucléaire soit démantelée. Ce chantier, très lourd, avait été réalisé pour la première fois sur le Redoutable, désarmé en 1991 et transformé en 2002 en musée à la Cité de la Mer. DCNS a ensuite traité la tranche réacteur du Terrible, retiré du service en 1996, puis celle du Tonnant, désarmé en 1999. Deux autres SNLE, les Foudroyant (1998) et Indomptable (2005) sont attente à Cherbourg. Le premier est amarré dans la zone du Homet, où l'Atelier Mobile d'Intervention Primaire, qui sert au démantèlement des chaufferies nucléaires, a cessé son activité début août. Des relevés géométriques effectués en avril ont, en effet, montré que les deux ponts de l'AMIP nécessitaient une remise à niveau. Cette installation, mis à disposition de DCNS par la Délégation Générale pour l'Armement, qui en est propriétaire, va subir cinq mois de travaux. Elle doit être de nouveau opérationnelle en janvier et servira au démantèlement des trois dernier SNLE de première génération.
Le désarmement de l'Inflexible est compensé par la fin du grand carénage du Téméraire, un SNLE livré en 1999 par DCNS et qui reprendra à partir de janvier le cycle de ses patrouilles. Avec le Vigilant, mis en service en 2004, et le Triomphant (1997), sorti d'IPER en 2005, la marine peut maintenir en permanence, jusqu'en 2010, au moins un SNLE à la mer. Un quatrième bâtiment de ce type est en cours de construction sur le site DCNS de Cherbourg. Le Terrible doit être mis à flot fin février 2008 et mis en service deux ans plus tard.
par 
Je reste Chouf à vie dans le cœur.
