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    Message par bertrand robert fils Lun 17 Nov - 11:47

    Je suis le fils Cadet de Bertrand Aimé et je vais vous parler dans toutes les pages qui vont
    suivre de lui.

    Le plus simple est de le présenter :

    Il est né à Floing dans les Ardennes près de Sedan le 7 novembre 1905 lui même fils cadet de Bertrand Gustave et Guillaume Marie.
    D'une famille de sept enfants, trois filles et quatre garçons, le père mécanicien monte un atelier de constructeur-mécanicien et il a deux ouvriers.
    La mère travaille au foyer.
    Pendant les quatre années de guerre 14-18 les Ardennes est la seule région de France totalement occupée.
    Leur père s'engage dès les premiers jours pour sauver la Belgique alors qu'il n'est pas mobilisé au vu du nombre d'enfants dans leur famille.
    Il est fait prisonnier après un combat héroïque à la défense du fort de Namur où il a dirigé les batteries de canons après que le commandant se soit sauvé sur un traineau à chien.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Préface post mortem

    Message par bertrand robert fils Lun 17 Nov - 16:58

    Mon père Aimé, même pour moi son fils restera un mystère tant sur son passé il était pudique et discret.
    Aussi à sa mort après la mise en caveau à Castelnau le lez et de retour à la maison familiale à part quelques photographies son histoire semblait définitivement enterrée avec lui.
    De plus après avec le décès de ma sœur aînée Marie-Martine qui avait récolté laborieusement pendant des années des quantités d'informations et de documents cinématographiques et autres, en France, en Belgique et même en Angleterre sur la famille. Tout ce matériel, cette mémoire a malheureusement disparu avec elle.
    Succédant à la mise en forme du seul manuscrit que ma sœur m'avait transmis : «les souvenirs de la Grande Guerre» de ma tante Andrée Bertrand, j'ai voulu à mon tour connaître un peu mieux cet homme qu'avait été mon père.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Le folio 106

    Message par bertrand robert fils Lun 17 Nov - 18:48

    En recevant le folio 106, une feuille faisant partie des archives historiques des affaires maritimes de Toulon consignant scrupuleusement mais succinctement son parcours.
    On comprend immédiatement l'étendu de la tâche assignée.

    Carnets de Bord d'outre tombe Folio113

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Aimé de neuf à treize ans 1914-1918

    Message par bertrand robert fils Mar 18 Nov - 8:51

    Alors par où commencer ?
    Qu'a fait mon père pendant le demi-siècle avant sa rencontre avec ma mère ?
    Le seul témoignage qu'il me reste c'est "Souvenirs de la grande guerre 1914-1918" un
    cahier écrit en 1918 par ma tante.
    Mon père à 13 ans la guerre est fini.

    Les extraits que je vous livre ici m’ont été envoyées sous forme d'un manuscrit.
    Ils proviennent du cahier d’écolière d’une gamine prise dans le tourbillon infernal du début mille neuf cent et qui n'est autre que ma tante paternelle, alors nommée Andrée Bertrand.
    Cette histoire relate un quotidien de vie et de non-vie, commencé dés l’écho des trois coups de feu meurtriers qui présage le triste lever de rideau sanglant du début d’août 1914 et se termine que pour un entre acte à la fin de la guerre en 1918.
    C’est le témoignage d’une fillette de 10 ans qui a consigné des faits vécus moralement comme des évènements lourds et massivement traumatisant qui se sont déroulés sous ses yeux.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Elèves ingénieurs mécaniciens 1927

    Message par bertrand robert fils Mar 18 Nov - 9:11

    Carnets de Bord d'outre tombe Eleves10

    Légende de la photo de la PROMOTION EIM 1927.

    1er rang à partir du bas :
    BERNART - AINAUD - FOURNIER - VERGNE - TEYSSANDIER - BUISSIERE -
    ROUSSEAU - PERCHET - DUMOULIN - TISSOT.

    2ème rang :
    KERVERN - GRALL - LE TALLEC - BOULLIER - DESMOULINS - BERTRAND - HUE - DOYEN - DUTRAIVE - GUILLOT - BOREY.

    3ème rang :
    TAREAU - SALON - LE DANTEC - TANDEAU - PORT - LALLEMAND - LASSALLE -
    RECHAUSSAT - CASSOLY - LAROCHE.

    4ème rang :
    SAILLOUR - MORVAN - BAUDRY - WINTENBERGER - HERVAGAULT - LIGREAU - BERARD - FIACRE.

    5ème rang :
    FOUSSIER - GUILLERMOU - GRAUX - GARNIER - GALLARD - ARVET- THOUVET - POLISSE.

    Sont décédés :
    ARVET-THOUVET - BAUDRY - BERTRAND - BUSSIERE - FAVIER (absent) - FIACRE -
    FOUSSIER - GRALL - GRAUX - GUILLOT - LALLEMAND - LE DANTEC - LIGREAU -
    LE TALLEC - PERCHET - POLISSE - PORT - .RECHAUSSAT - ROUSSEAU - SAILLOUR -
    SALON - TANDEAU - TAREAU - TEYSSANDIER - TISSOT - VERGNE - WINTENBERGER.

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    Message par bertrand robert fils Mar 18 Nov - 9:23

    Carnets de Bord d'outre tombe Aima_110

    De gauche à droite : mon oncle et mes tantes
    Roger, Rénée et Andrée,
    et mon père, Aimé Bertrand en 1927.
    Manque : Robert, Yvette et Lionel né après d'un second mariage

    Sur la photo précédente des élèves ingénieurs promotion 1927
    mon père se trouve au milieu du 2e rang, c'est le plus grand.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty il avait 13 ans

    Message par bertrand robert fils Mar 18 Nov - 9:53

    Une dernière anecdote que j'avais oublié de mettre plus haut avant de rentrer dans l'Histoire.

    Aimé a découvert dans les souterrains du château de Turenne de vieux fusils allemands datant de 70, des baïonnettes, de la poudre de la dernière guerre, des balles enfin tout un arsenal qu'il cache dans un profond placard de sa chambre, dans le grenier derrière de vieux meubles et dans l'alcôve de notre chambre avec défense d'en parler à maman. Quand celle-ci va en courses, il fait sauter des macaronis de poudre sur la cuisinière en nous criants : Arrière ! La détonation nous surprend toujours et nous bondissons de peur. Puis au grenier il tire sur de vieux matelas derrière lesquels nous sommes cachés, C'est un miracle que l'un de nous n'est pas tué. Quand maman rentre, tout se tait, Un jour la police avise maman que des détonations suivies de nuages de fumée sortent des fenêtres du grenier. Maman répond qu'il y a erreur, qu'elle a des enfants bien tranquilles, etc. Jamais elle ne le saura.

    à suivre ....

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Flashback

    Message par bertrand robert fils Jeu 20 Nov - 19:41

    Flashback.

    Dans la vie de certains hommes et au hasard de leur naissance, leur histoire est irrémédiablement transformée, liée aux changements du contexte social et cela dès leur plus jeune âge. Même leurs livres d'histoire et de géographie y sont partisans. Ainsi, ils vont devoir traverser avec de la chance plusieurs guerres et ils porteront en eux de profondes modifications qui changeront entièrement leur destinée.

    Lorsqu'on a vécu enfant la grande guerre, la der des ders, dans la seule zone en France totalement occupée on pense que tout cela est bien fini et que plus jamais de telles horreurs renaîtront. Pourtant quand la France rentre en guerre en 1939 et que l'aventure guerrière des premières semaines annonce déjà les catastrophes avenir et une défaite quasi imminente à Paris l'état-major militaire français s'affaire déjà a déménagé à la hâte leurs affaires vers une situation de replis tant les nouvelles du front sont mauvaises.
    Le pays semble profondément bouleversé et les futurs drames sont en route. Certains individus ont bien connu cette époque de trouble et d'arrogance où chacun eut sa part de malheur. Beaucoup de famille seront dans la souffrance et il en émanera des formes de courage et d'héroïsme. Mais dans l'histoire de ces hommes celui qui m'a le plus touché et le plus ému par sa droiture et son courage a été un simple ingénieur mécanicien, un de ces marins, enfant d'une autre guerre, jeune homme d'un autre temps. A dire vrai, si cet homme était vivant il n'aimerait pas tous ces compliments. Mais alors comment dire à son père, à cet homme, qu'on l'honore. Peut-être tout simplement en vous racontant son histoire.

    Alors commence-t-elle par un début ou par un compte à rebours puisque un an avant sa mort il me demanda de réfléchir à la forme de son tombeau. Un caveau six places pour vous tous avait-il-dit. Une tâche lourde et délicate pour moi qui voulait reculer cette échéance inéluctable. Quelques mois après en allant avec lui faire sa promenade quotidienne de seize bornes. De l'accompagner, c'était pour moi l'occasion de mieux le connaître. Nous partagions nos points de vue en arpentant ses chemins et sentiers de renard. Pour moi, découvrir ses itinéraires variés et pour lui examiner les changements survenus par endroits. Nous échangions surtout des idées en particulier ce qui rendait nos promenades précieuses. Comme toujours ces itinéraires passaient en allant ou en revenant par le cimetière. Un jour devant sa tombe, il m'avait fait promettre de revenir ici de temps en temps pour nettoyer les herbes folles afin qu'elle fût nette comme au premier jour, donc entretenue.
    Ce jour-là, à notre gauche devant l'emplacement de la concession de côté couverte de fleurs en couronne une dame versait en un flot toute la tristesse des larmes de son corps. Elle était bouleversée et cela s'entendait. Mon père, qui regardait droit devant lui son caveau avec l'oeil d'un géomètre ravi de l'excellent travail, se mit soudainement à rire et tout aussi bruyamment d'une idée qu'il émit. Un peu gêné, je lui fis un signe discret en lui montrant la pleureuse. Et après l'avoir examiné un court instant, il me dit : "Ecoute fiston" et joignant le geste à la parole il me montra de ses deux mains en écartant ses bras de la largeur de sa tombe. "Ici je suis chez moi et là elle est chez elle, elle ne me dérange pas". Ainsi, c'était cette phrase qui me revenait par moment en écho : la liberté de chacun s'arrête où elle enfreint celle des autres. Ces petites exclamations familières dites d'un ton doux comme : il vaut mieux rentrer par la petite porte et sortir par la grande. Mais au fait de quoi riait-il?
    Tout simplement parce qu'il venait de dire d'une voix monocorde : est-il normal que je disparaisse
    avant vous, moi qui vous aie conçu? Ce genre d'interrogation qui vous laisse songeur et qui vous ramène à la question de l'homme devant sa mort. Il fallait pourvoir le suivre tant il allait droit au but et tout ce qu'il a fait ou a dit en allait de même. Je me souviens de ce jour où on l'a accompagné une dernière fois tous ensemble dans ce lieu devenu pour moi maintenant si familier. Avait-il prévu aussi ce qui est survenu d'où ce rire? Ma mère et moi, nous nous tenions l'avant rang devant la tombe panneau avant ouvert. Un des croque-morts était à l'intérieur et les deux autres aidaient à la manoeuvre, mais ils laissèrent glisser le cercueil si brusquement qu'une plainte sourde nous soit parvenue du caveau. Ma mère eut un malaise et perdis pieds et conscience. Etant le plus près, j'eus tout juste le reflex de la rattraper avant qu'elle atteignît le sol. Mon geste eut pour effet de lui relevé complètement sa robe bien au-dessus de la taille et comme je l'avais ceinturé de mes deux bras, il m'était impossible de faire autre chose. Je demandais des yeux de l'aide à mes proches en tournant la tête, mais tout le monde semblait pétrifié. Je la soulevais et comme on porte un fagot, je l'ai posé dans la voiture à la sortie du cimetière. Personne ne nous avait suivis et je l'ai ramené à la maison dans cet état.

    Il était bien mort en tenant la barre naviguant droit devant et en fredonnant peut-être :

    Hardis les gars que l'ont soit une élégante frégate ou un fier cuirassier,
    les traversées sans escales et le nez dans la plume vous laisseront sous la mer abîmés.


    à suivre...

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    SECOND MAITRE 1ère CLASSE
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    Message par CLAUDEL JEAN-PIERRE Jeu 20 Nov - 20:49

    Bravo,bravo,cette histoire est vraiment captivante,j'attends la suit avec impatience,çà relate bien une page de notre histoire. :bball: :bounce:



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    L'amitié est comme les algues : quand on s'en approche, elles s'éloignent, et quand on s'en éloignent, elles se rapprochent
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    Message par MICHAUX Ven 21 Nov - 0:16

    Bel hommage rendu à Bertrand Aimé par son fils Robert.
    l'on voit le métier pour captiver son auditoire, la en l'occurrence le lecteur :cheers:
    Belles pages d'une histoire familiale dans une époque troublée .....la suite :study:



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    "Parmi les rochers sans nombre qui couronnent les Vosges et parsèment leurs flancs, il y a, comme en Bretagne, des pierres qui parlent".
    [Édouard Schuré]

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty L'abouchement

    Message par bertrand robert fils Ven 21 Nov - 10:06

    Dans Flashback, je vous parle de sa seconde femme, ma mère Nguyen thi van Tam.
    Tam rencontre son futur époux à Saïgon en 1947, elle a 23 printemps.
    De cette liaison naquit un an plus tard ma sœur Marie Martine Mauricette, exactement le 24 septembre 1948.
    Aimé est déjà marié avec Rosa Laplace.
    Elle avait refusé de le suivre en Indochine.

    Jean Savoye raconte :

    En 1948, j'étais en visite médicale dans un hôpital de Saïgon.
    Pour le retour à la Base Courbet, je montais dans un 4x4 où une dame était assise sur le siège passager. Au retour à la Base, après avoir déposé la Dame à l'entrée, je demandais au chauffeur qui était cette Dame.


    Le Quartier-Maître m'informait :

    C'est l'épouse du "Pacha" , je pense que la Dame attendait un bébé.

    Chaque être porte en lui une part de mystère.
    Moi pour l'instant, je n'étais même pas
    encore l'ombre d'un soupçon étincelant et concupiscent de désir, (parcelle incandescente qui se détache d’un corps qui brûle ou qui jaillit au contact de deux corps)-(petite manifestation vive et momentanée) dans les yeux de ce nouveau couple extra-conjugal.

    La photographie ci-dessous date du 20 décembre 1948, c'est écrit derrière.
    Le cliché a été réalisé par un studio :
    L'avenir photo 215 rue d'Espagne Saïgon.
    S’il existait des secrets entre mon père et ma mère, cette image contient elle aussi une énigme.

    Il y a une autre photo reposant sur le vase.

    Carnets de Bord d'outre tombe Tam_1910

    A suivre...

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Les Pipes

    Message par bertrand robert fils Sam 29 Nov - 19:25

    Laissons un moment mes parents à Saïgon dans leur maison.

    Jean Savoye raconte :

    Le 31 décembre 1948 j'étais hospitalisé à l'infirmerie Hôpital de la Base Courbet (Phu My) pour une hépatite amibienne suppurée indochinoise en voie de guérison.
    A 23h00, nous préparions l'arrivée de la nouvelle année en compagnie de tous mes anciens collègues de l'atelier Central.
    Sur le coup de 2h00 du mat, les collègues décidaient d'aller présenter les voeux au "Pacha".
    Nous nous sommes donc rendu à l'extérieur de la Base où vos parents habitaient.
    Je vous précise que la petite villa où ils résidaient avait comme nom "TAM BO".
    Est-ce par rapport au prénom de votre mère ?
    Nous avions été reçu par son secrétaire qui devait faire aussi un peu le garde du corps, un instant plus tard votre Mère s'est présenté en nous remerciant pour nos intentions, et le Commandant est arrivé peu de temps après.
    Nous avions eu droit au champagne, un petit laïus sur l'atelier Central et le devenir de la situation en Indochine.
    C'était encore le beau temps, et nous étions tous encore plein d'illusions.
    Je vous répète que c'était un sacré bonhomme.


    Carnets de Bord d'outre tombe Bertra10

    Spoiler:



    Carnets de Bord d'outre tombe Aima_l10


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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Le torpilleur Tornade

    Message par bertrand robert fils Sam 29 Nov - 20:06

    Quand éclate le drame et le massacre de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940, mon père Aimé BERTRAND se trouve à bord du Montcalm à Alger.
    Le croiseur vient tout juste avec les alliés de finir la campagne de Norvège.

    Après ce coup où les alliés d'hier deviennent du jour au lendemain des ennemis, le Montcalm rejoint immédiatement Toulon et fait route sur Dakar.
    L'histoire se répète à une exception près.
    Les marins de Dakar ont en mémoire ceux qui sont tombés deux mois plus tôt.
    L'opération menace est lancée.
    Le Montcalm livre bataille dans les journées du 23 au 25 septembre.
    Cette fois l'avantage change de main.
    Alors pourquoi je vous parle de Mers-el-Kébir ?
    Tout ramène mon père dans ce lieu.

    Mon père se trouve à Oran près de Mers-el-Kébir le 8 novembre 1942 lors de l'opération Torch.
    Il va revivre en direct ce qu'a vécu l'ingénieur mécanicien de 1ère classe Xavier GRALL et camarade de promotion de 1927 tué sur le Bretagne deux années auparavant dans l'opération Catapult.
    Les anglais tireront sur les marins français pour la troisième fois en 2 ans.

    Spoiler:

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Témoignage Ramolet Adrienne

    Message par bertrand robert fils Sam 29 Nov - 22:45

    témoignage Ramolet Adrienne :


    Commençons par le 8 novembre 1942 : Aïn-Franin était isolé par manque d'électricité et de téléphone. Mes parents et moi n'étions donc pas au courant que les Anglo-Américains avaient débarqués sur nos côtes et au Maroc. Dans la matinée du 8 nous avons vu venant de la mer, assez bas et droit sur nous, un avion de chasse qui est allé se poser dans le champ face au bar. Madame STORTO, de nationalité américaine et actrice de cinéma aux U.S.A., a aussitôt accompagné mon père vers le pilote qui a déclaré être malade et s'être posé pour cette raison. Un officier français en retraite l'a emmené en petite voiture (voiture attelée d'un cheval " temps de guerre : essence rare) à Oran pour le remettre aux autorités.

    C'est Madame STORTO qui nous a appris le débarquement américain. Nous avons passé trois jours angoissants, suivant des yeux les combats navals car les navires de guerre de MERS EL KEBIR voulaient prendre la haute mer, mais les Anglo-américains ne les laissaient pas passer. Ils tiraient en encadrant les bateaux ce qui faisait de grandes gerbes d'eau à l'avant et à l'arrière. Deux bateaux qui ont insisté à vouloir passer à la pointe de l'aiguille ont été touchés et un a coulé l'autre dû se réfugier à KRISTEL. Nous avons vu les marins passer à pied à Aïn-Franin pour regagner ORAN.


    Pendant ce temps, il y avait des combats de l'autre côté de la Montagne des Lions, et beaucoup de soldats qui n'avaient plus de munitions passaient la montagne et s'arrêtaient se rafraîchir à Aïn-Franin avant de regagner leurs casernes à ORAN.
    Quant aux civils, ils affluaient à Aïn-Franin, fuyant la ville par familles entières, par divers moyens de locomotions. Aïn-Franin a connu là un moment de désarroi, puis n'a plus retrouvé son calme jusqu'à presque la fin de la guerre car la station était envahie par les soldats, français et américains.
    Dans le grand champ à droite, et derrière la montagne, il y avait des batteries de D.C.A. alliées, ce qui nous mettait sous les tirs, en particulier la nuit, quand l'ennemi venait bombarder ORAN., Certes les faisceaux lumineux dans le ciel et les balles traçantes offraient un spectacle ! mais combien dangereux… Autour du bassin, sous les grands arbres, il y a eu l'infirmerie du 68 ème d'artillerie qui était parqué à ASSI-BEN-OKBA.
    C'est comme cela que j'ai connu celui qui a été mon mari.


    à suivre ...


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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Guillaume Marie Gabriel Douarinou

    Message par bertrand robert fils Sam 29 Nov - 22:49

    A bord du Tornade, il y avait aussi Guillaume Marie Gabriel Douarinou maître-mécanicien :
    Le maître-mécanicien Douarinou, embarqué sur le torpilleur au cours
    de l'attaque de l'Afrique du Nord, en présence de forces adverses très
    supérieures: un pour dix, a combattu jusqu'au sacrifice total, donnant à tous un
    magnifique exemple de courage et d'abnégation. Il a disparu en mer dans les
    eaux d'Oran le 8 novembre 1942.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Mon Tueur

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 0:48

    Mais revenons à Saïgon en 1948, comme vous l'avez probablement remarqué sur l'image précédente mon père se promenait en chaussette. C'était son style!

    Jean Savoye raconte :

    Je situe l'événement tout début 1948.
    Vous serez en mesure de le localiser lorsque je serai de retour à mon domicile pour mettre sur page ce que vous m'avez déjà demandé.
    (Plan-schéma de la position de la Base Courbet et tout ce qui vous touche par rapport à l'arsenal de Saïgon).
    L'Ingénieur Mécanicien Principal Bertrand revenait à l'atelier tous les soirs vers 18h00 les ouvriers et contres-maîtres Vietnamiens quittant à 19h00 avant d'embarquer dans nos GMC qui les ramenaient à leurs domiciles (Dakao, Gia-dhin, Cholon etc...).
    Pour nous,les gens de service restaient en continu dans les divers ateliers et raccompagnaient le personnel vers les dits domiciles.
    (C'était sympa et nous sortait un peu).
    Les gens de quart prenaient la suite pour la garde des installations jusqu'au lendemain à la reprise du travail.
    Ce soir là, dans les personnels prenant le quart, le Quartier-maître mécanicien Le Tallec (Fils de Gendarme Maritime, et je crois Louis de prénom), arrivait sous le hall séparant les ateliers moteurs de l'atelier machines-outils.
    Le Q/M était armé de sa mitraillette, ceinture avec chargeurs, grenades, et aussi il faut le dire ce que l'on appellerait de nos jours un taux d'alcool conséquent.
    Ayant peut-être "une dent" envers l'IMP et dans la bousculade des personnels il interpellait votre Père avec une grenade à la main.
    Vous devinez le vocabulaire, les réponses de votre Père que vous connaissez mieux que nous étaient du genre :

    - "Petit con tu vas rentrer "ton outillage", et on règlera nos comptes après".

    Le Quartier-Maître fût donc rapidement désarmé, dans les quelques minutes suivantes, biens encadré une jeep le conduisait à l'arsenal de Saïgon à bord du LST 382.
    (C'était un des bâtiment base de la Flottille Amphibie équipé de la prison).
    Pendant quelques jours, l'incident était un sujet de discussion à mots couverts.
    Le Q/M était bon pour se retrouver dans la Compagnie Disciplinaire du Corps Expéditionnaire à Tan-Huyen prés de Bien-Hoa.
    Le troisième ou quatrième jour suivant, l'instruction de l'incident encore en cours, l'Ingénieur Mécanicien Principal se faisait conduire à bord du 382 et ramenait à l'Atelier Central le Q/M Le Tallec pour une remise au travail immédiate.
    Qu'elles formalités a-t-il utilisé pour annuler un incident aussi grave ?
    Lui seul le sait..
    Au bout de quelques jours, le Quartier-Maître était retiré de son équipe de travail et affecté au Bureau Machines, (Bureau composé de trois ou quatre marins réglant les questions de planification Ordres de travail, tours de garde etc...), ce local était dans l'atelier Machines-Outils en face du Bureau et Secrétariat de votre Père.
    Dans les temps qui suivirent, à l'occasion de visites d'autorités quelque fois très élevées, (dont le Commandant PONCHARDIER) votre Père ne manquait pas de terminer les visites par un passage au Bureau Machines en présentant Le Tallec :

    - "Et voilà mon tueur."

    Lorsque j'écrivais sur mon Carnet de Bord que c'était une figure légendaire de la Flottille Amphibie Indochine Sud, avais-je raison ?

    Carnets de Bord d'outre tombe 0910

    Carnets de Bord d'outre tombe Saigon10

    Carnets de Bord d'outre tombe 1310

    Carnets de Bord d'outre tombe 1410

    Carnets de Bord d'outre tombe 2010

    A suivre...


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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty La base Courbet

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 1:26

    Jean Savoye raconte :

    A la première marée basse, toute la section était dans la vase pour examiner notre coque, à part de bons morceaux de bois manquants et notre pale faussée sur un tiers de son voile, on ne remarquait rien d’anormal.
    Nous avons déposé l’hélice à l’aide de notre fameuse masse et sur le semblant d’enclume de Marine Mytho, nous lui avons donné meilleure allure.
    En fin de serrage de l’hélice, la marée remontait nous constations un jeu anormal au gouvernail mais crosse et quille envasées, nous ne pouvions rien contrôler.
    En pleines eaux, nous recommencions les essais, au-dessus de 500 t/mn les vibrations étaient anormales.
    Le Lieut décidait de rentrer sur Saïgon avec le remorqueur de la Marine Nationale «Baobab».
    A la montée sur le slip de l’atelier à Courbet, les interpellations des coolies vietnamiens ne nous rassuraient pas.
    La quille de notre 133 était cassée au ras de la crosse.

    Spoiler:

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Son Panama

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 1:50

    Citation de Jean Savoye :

    Il posa la casquette à quatre galons et se coiffa du panama.
    Même pas les autorités d’un grade, ou d’une fonction plus élevée, que lui n’eurent la primeur de voir ses galons ou son crâne à la chevelure grisonnante et très courte.
    Il a certainement garder cette coiffure jusqu’aux accords d’Evian en 1954.

    Carnets de Bord d'outre tombe 111010

    Ici, il a encore sa casquette...

    Carnets de Bord d'outre tombe 157

    Carnets de Bord d'outre tombe 264

    Carnets de Bord d'outre tombe 338

    A suivre...

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Les vedettes Japonaises

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 7:55

    Jean Savoye raconte : ( pour "IL, "ARTHUS", "LUI", "votre père" faut lire Bertrand Aimé IMP 1er classe).

    Alors que j'étais quartier-maître mécanicien sous les ordres de votre Père.
    Nous sommes fin 1947, beaucoup de travail dans cet atelier, peu de moments de répit en journée et même quelque fois la nuit.
    Environ 04 h 00 du matin, "remue ménage" dans le bungalow, lueurs de lampes à travers les moustiquaires, nous voilà une dizaine à moitié habillé devant le Commandant.

    -"Allez prendre vos caisses à outils et embarquement".

    Nous quittons l'appontement à bord d'un LCVP, un second engin est derrière nous avec un ponton équipé d'une moto-pompe incendie, de manches, de jerricans d'essence, postes de soudure et leurs bouteilles.
    ARTHUS, (je m'excuse sincèrement, mais avant de vous connaître comme mes collègues nous ne connaissions que la première lettre de son prénom), dirige la manœuvre avec son adjoint Vietnamien et une équipe de 5 ou 6 coolies.
    Après avoir remonté vers l'amont de la rivière de Saïgon nous étions entrés dans un rach très étroit.
    La marée étant basse nous avions approché au plus prés ces deux épaves dans la nuit noire, c'était deux vedettes japonaises qui avaient dût être mitraillées par l'aviation américaine en mars ou avril 1945.
    "IL" avait bien monté son coup; avant la remontée des eaux les tâches étaient assignées, vannes de coque, tapes pleines prêtes à être montées, soudeurs à l'action sur les déchirures prés des lignes de flottaison.
    Au petit jour les vedettes vacillaient à la remontée de la marée.
    Votre Père a alors organisé un ballet de danses sauvages, tout le monde sautait, "LUI" étant chef de ballet.
    Après avoir décollé de la vase, nous sortions du rach, à midi nous étions aux appontements de l'atelier avec nos deux vedettes.
    "IL" nous fît manger à l'atelier de charpentage ou sous ses ordres, (je pense que ses deniers aussi), il y eut un banquet.
    Nous n'avions pas eu droit à la sieste.
    Ces vedettes furent remise en état à la Base, puis furent cédés au Commandant du port de Saïgon du nom de GUILLEMIN, (je n'en suis pas trop sûr).
    Ce monsieur avait une épouse ou associée d'origine Chinoise nous devions souvent la voir accompagnée de son staff pendant les travaux.
    Nous avions eu en plus du bon repas :
    - "Merci les gars !"
    C'était très rare, nous savions qu'il avait été élogieux.

    Carnets de Bord d'outre tombe 0310

    Carnets de Bord d'outre tombe 0510

    Carnets de Bord d'outre tombe 0610

    Carnets de Bord d'outre tombe 1910

    A suivre...

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    Message par Marc Taland Dim 30 Nov - 9:00

    Bonjour,

    Trés bel hommage.

    Amicalement.

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty CAMM et TIGRE

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 18:46

    Je reviens un instant sur deux mentions sur le folio 106 :
    le premier étant le CAMM et le TIGRE dans le folio 106 du service des archives de la marine les dates du CAMM : 1/2/44 au 13/3/47, et le TIGRE :1/10/43 au 1/2/44.

    Évidemment j'ai écrit pour avoir des infos, et j'ai eu une réponse générique :

    Malgré tout cela j'ai fait les 1200 km aller-retour qui me séparent de la maison de famille pour en avoir le coeur net.
    En fouillant dans le grenier dans un carton poussiéreux, j'ai trouvé un vieux bulletin individuel de note et j'ai eu mes réponses.

    Il y a eu une erreur de transcription au départ : CAMT était devenu CAMM par quel mystère, nul ne le sait.
    Il était chef du Centre Auto de la Marine de Tunisie.
    Pour le TIGRE j'avais aussi la clé : octobre 43 à février 44, donc il était immobilisé.

    Ainsi, mon père en Tunisie a subi l'invasion allemande, et il eût le sort des Français sous l'occupation à terre.
    C'est là que tout va changer pour lui. Tout rentre dans l'ordre en quelque sorte, il peut à nouveau se battre contre l'ennemi commun à tous.
    Il attend le moment opportun pour réduire au silence les nids de mitrailleuses lors d'une opération commando de nuit au poignard.

    A la question :
    "Regrettes-tu d'avoir tué quelqu'un durant ces conflits" lui ai-je demandé longtemps après ?

    "Fiston ! Il a le verbe et agir, tu vois la nuance, et tu dois faire la différence.
    Il m'est arrivé quelque chose d'étonnant en Tunisie, une nuit je devais absolument neutraliser des mitrailleuses allemandes pour favoriser l'avancée imminente des alliés.
    J'avais préparé cela des mois avant.
    On devait le faire au couteau en silence.
    Je les ai tués proprement sans regret, puis tout à coup le dernier s'est retourné la gorge ouverte, j'ai eu un choc, c'était mon sosie parfait.
    Je me suis retrouvé devant un miroir.
    Un peu comme si je me tuais moi même."


    C’en était fini de se battre contre les Anglais sous ordres.
    C'est vrai qu'au regard de son livret individuel page 20, on comprend mieux ce qu'il disait parfois et qui m'a influencé jusqu'à maintenant :

    "Il faut toujours être son propre patron, donner les ordres et aussi être son chef !".

    Oui, sur cette page on voit qu'à partir du Tornade, il est chef au service machine.
    Pendant tout le reste de sa carrière et même après dans le civil il restera "le patron".

    Carnets de Bord d'outre tombe 159

    Carnets de Bord d'outre tombe 266

    Carnets de Bord d'outre tombe 339

    A suivre...


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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Le caveau post mortem

    Message par bertrand robert fils Dim 30 Nov - 20:14

    J'ai fait cette photo il y a deux jours.
    Il y a un palmier ici à Castelnau-le-Lez, à Mers-el-Kébir derrière la maison il y avait un palmier.
    Il y a toujours eu des palmiers près de nous.

    Dans un cimetière tout semble calme, mais si on observe l'image en bas à gauche on aperçoit le nom de mon père ainsi qu'une date en dessous, et puis sur le côté gauche une palme et à droite deux petits impacts superposés près de la poignée.
    Il y avait à cet endroit une ancre dans le style de la palme.
    Ces deux éléments décoratifs ont été offerts par les anciens combattants à ma mère qui les a faits placé comme pour dire qu'à cette place repose un des fils de la France.
    Quelques jours après il eut le passage des vandales et l'ancre a disparu.

    Carnets de Bord d'outre tombe Caveau10

    A suivre...


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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Les Lettres de Saïgon

    Message par bertrand robert fils Lun 1 Déc - 0:17

    Un long trajet en avion bimoteur nous a ramené à Marseille via Colombo et Beyrouth, puis de là un autre vol en Tunisie.
    Mon père avait gardé une lettre de ses PIM dans ses bagages, et il en reçu une autre au mois de mai 1952.

    Carnets de Bord d'outre tombe 1_lett10

    Carnets de Bord d'outre tombe 2_sans11

    A suivre...


    Dernière édition par Momo le Dim 11 Jan - 15:32, édité 1 fois (Raison : Format photo 640 px.)

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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty Re: Carnets de Bord d'outre tombe

    Message par MICHAUX Lun 1 Déc - 11:32

    Encore merci pour ces témoignages.
    Lecture du post très captivante. :study:


    Dernière édition par MICHAUX le Mer 3 Déc - 11:23, édité 1 fois



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    "Parmi les rochers sans nombre qui couronnent les Vosges et parsèment leurs flancs, il y a, comme en Bretagne, des pierres qui parlent".
    [Édouard Schuré]

    bertrand robert fils
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    Carnets de Bord d'outre tombe Empty 13 ans de Passion Amoureuse

    Message par bertrand robert fils Mar 2 Déc - 11:54

    Il serait injuste de ne pas vous parler de Rosa Marguerite Laplace, née le 23 octobre 1902 à Darnieulles dans les Vosges, et mariée à Caderousse dans le Vaucluse, le 26 septembre 1934 a mon père, puis décédée au même endroit le 30 juin 1974.

    Sur ce gros plan mon père a les bras croisés et les jambes également, il regarde à gauche.
    Rosa a une main sur sa cuisse gauche et l'autre semble dans poche droite.
    Ses jambes sont repliées sur la chaise de jardin et regarde dans la même direction.
    Elle a trois ans de plus que lui et on dit souvent que les femmes ont de l'avance sur nous.
    Au rayon du bonheur, elle devait en savoir et plus que des galons elle devait avoir quelques étoiles dans le ciel de lit.

    Ils avaient l'air complice ces deux-là, que regardaient-ils ?

    Carnets de Bord d'outre tombe Gros_p10

    Tout ce que je sais c'est que officiellement ils sont restés dix huit ans ensemble, en fait si on compte bien, quand mon père est allé en Indochine en 1947 elle était dans le Vaucluse, et ils ont divorcé en mai 1952.
    Ils sont restés en couple réellement 13 ans ce qui ne change rien à l'affaire, car cela compte dans une vie et encore a supposer qu'ils se soient mariés dès qu'ils se sont rencontrés dans le coup de foudre.
    Ils n'avaient pas d'enfant, ils faisaient la fête, une vie de passion probablement.
    Pourtant la seule trace que j'ai d'eux ce sont deux photos, et comme pas hasard elles parlent.

    Sur la première ils sont ensemble.

    Carnets de Bord d'outre tombe 158

    Sur la deuxième il n'y a plus que mon père, symbolique, comme le temps passé en couple 13 ans.

    Carnets de Bord d'outre tombe 265

    A suivre...


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