Le Richelieu.
Dérivé de la classe du Strasbourg et du Dunkerque, le cuirassé Richelieu, tout comme son "sister-ship" le Jean Bart, a été conçu pour opérer dans la Méditerranée dans un éventuel conflit avec l'Italie.
Il disposait d'un blindage, d'une vitesse de pointe et d'un armement qui en faisaient le fleuron de la Marine.
Caractéristiques :
Type Cuirassé
Longueur 247,90 m
Largeur 33,10 m
Tirant d'eau 9,70 m
Tonnage 48 000 t
Vitesse 30 nœuds
Moteurs 4 turbines de 150 000 ch.
Armement 2 tourelles de 4 canons de 380, 3 tourelles de 3 canons de 152, 6 tourelles de 2 canons de 100 AA (pièces anti-aériennes), 14 * 4 pièces de 40 Bofors, 48 pièces de 20 Cerlikon
Blindage 343 mm en ceinture, 50 à 170 mm pour les ponts et 445 mm pour les tourelles
Equipage 70 officiers, 1550 hommes
Mis en chantier en octobre 1935 à l'arsenal de Brest, le Richelieu fut lancé en janvier 1939 et les premiers essais eurent lieu durant le printemps 1940.
En juin, il appareilla de Saint-Nazaire pour Dakar où il fut attaqué le 8 juillet par les Britanniques qui craignaient que la marine française ne passe à l'ennemi.
Touché par une des torpilles lancées par les Swordfish du porte-avions Hermes, le Richelieu se retrouva immobilisé.
En septembre de la même année, le bâtiment combattit l'escadre anglo-gaulliste aux ordres de Cunningham lors de l'affaire de Dakar (23-25 sept.) et notamment les cuirassés Barham et Résolution.
Lors du passage de l'AOF dans le camps allié, le Richelieu rejoignit New-York, où il fut modernisé (perfectionnement de la défense anti-aérienne avec par exemple l'ajout de canons de 20 mm sur la tourelle supérieure avant).
Il intervint au côté des américains pendant la guerre dans le Pacifique.
En octobre 1945, le Richelieu venu de Trincomalee participa avec les croiseurs Gloire et Suffren, le transport d'aviation Béarn et le ravitailleur Ville de Strasbourg au débarquement au cap Saint-Jacques et à Saigon des premiers détachements (9ème DIC et 2ème DB) du corps expéditionnaire français sous les ordres du général Leclerc.
Il participa également avec le Triomphant au rétablissement de la présence française sur les côtes d'Annam.
Le cuirassé fut également engagé à Suez en 1956.
Désarmé en 1967, le Richelieu fut vendu à un chantier de démolition italien (à La Spezia) et démoli l'année suivante.
Du Richelieu, il reste une pièce de 380 exposée à Brest dans l'Arsenal, sous le pont de Recouvrance et une autre à l'Ecole Navale.
Dans la salle d'Armes de l'Ecole Navale sont exposés 2 obus de 380, les tapes de bouches à feu des 380 et des 155 (en bronze), la cloche du bord et un éclat de bombe anglaise ayant touché le navire.
Remerciements à Jean-François Malthete (dernier quartier-maître charpentier du Richelieu en charge de la coque) pour ses corrections et compléments.
Source pour le texte :
http://jerome.caffet.free.fr/histoire/le_richelieu.htmSource image :
http://www.mo-na-ko.net/galerie/real_valecne/FNRichelieu/Page.html- Spoiler: